Mais, de jour en jour,
le nuage gris est plus gros, plus lourd.
De jour en jour en jour, à chacun de ses pas,
Célestin est de plus en plus courbé,
comme si son sac était trop lourd à porter.
Un matin, en ramassant un chagrin à pois,
il se met lui aussi à pleurer, pleurer,
sans pouvoir s'arrêter.
Chaque jour,de bon matin,
il s'en va sur les chemins.
A grande enjambées,
il s'en va pour ramasser;
les petits soucis,les petits riens,
les gros bobos,les gros chagrins.
Depuis des années, dans sa grande maison, Célestin empile les sacs du sol au plafond. Pourtant il ne sait pas pourquoi, mais un nuage gris s'installe petit à petit tout au fond de lui...