Artistes peintres, le couple Wolf est une entité remarquable du monde des arts. Leur oeuvre commune, dont Peter, transfuge en 1987 de la RDA, est implicitement considéré comme l'élément moteur, vaut son pesant de royalties.
Philippe Museau, directeur de la maison d'édition Lézard de minuit, a décidé d'écrire leur biographie. Seulement, lorsqu'il se déplace en Allemagne pour venir frapper à la porte des Wolf, seule Petra lui ouvre et il ne parvient pas à rencontrer Peter. Une fois de plus, l'artiste ombrageux se dérobe et refuse tout contact public, ainsi qu'il le fait depuis bien longtemps. Mais, cette fois-ci, parce qu'il y a aussi une rétrospective de la MoMA en jeu, les choses n'en restent pas là. Peter doit se montrer … ou alors, c'est qu'il aurait disparu depuis des années déjà ?
Mise en cause, Petra, obstinément muette, et entourée de Muriel, la soeur de Peter et de Vera, leur vieille amie, se retrouve au coeur des puissants rouages de la machine médiatico-policière qui vient de se mettre en marche, alors que le monde de l'art est en émoi …
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La femme périphérique », au travers d'un récit prenant, brasse avec bonheur et sans jamais se montrer démonstratif, les faits parlant d'eux-mêmes, plusieurs thématiques intéressantes, qu'il s'agisse de l'histoire de la RDA ou de la place des femmes dans l'art, voire de l'art lui-même, sa production, ses liens avec le pouvoir et les critiques dont il est l'objet. Les personnages qui l'animent, nombreux, servent l'intrigue mais jamais à leur détriment : ils sont tous suffisamment caractérisés pour qu'on apprécie de les croiser, à Berlin, New-York ou Paris, dans un chassé-croisé mené tambour battant. Intrigué, le lecteur, même s'il croit pressentir de quoi il retourne, attend avec curiosité de voir comment toute cette affaire va tourner.
Un premier roman maîtrisé, à l'écriture alerte, intelligent et bien mené, bref un chouette moment de lecture !
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