« Nur wenn ich träume, ich bin frei »
C'est sous un autre titre (La RDA, Peter et moi) et avec un pseudo masculin (Gary Kouderc) que j'avais déjà eu la chance de découvrir ce roman lors d'une collaboration avec Librinova. Ça avait déjà été un coup de coeur.
Lorsqu'on m'a proposé
la femme périphérique, j'ai d'abord pensé à une suite et m'attendais à retrouver Petra et consoeurs pour une nouvelle aventure, dont je me réjouissais déjà. Bon je me suis très rapidement aperçue qu'il s'agissait en fait de la même histoire, légèrement retravaillée cette fois-ci par la maison d'édition Harper et Collins. Mais peu importe, j'avais tout de même envie de redécouvrir cette histoire avec le souvenir que j'en avais conservé de ma première lecture.
Après s'être échappés de façon romanesque à la fin des années 80, Peter et Petra, natifs chacun d'un des côtés de Berlin, se sont fait connaître avec leurs toiles peintes à quatre mains, dont le fameux 'Mauer', qui est à la base de leur notoriété.
Réputé pour sa phobie autant administrative que sociale, Peter attise malgré lui la curiosité de la sphère artistique, qui finit par s'inquiéter de son absence. Une enquête pour disparition est alors ouverte. Mais à quand remonte sa dernière apparition ?
Le roman s'articule autour de trois personnages féminins forts. On découvre d'abord Petra, interviewée par Philippe, qui semble cacher un lourd secret. Puis Candy, l'assistante de Philippe et accessoirement maîtresse de Matthew (lui-même assistant de l'agent des Wolf sur le sol américain), qui ambitionne publier un livre sur l'existentialisme artistique en RDA. Et enfin Hilary, journaliste américaine, qui se voit confier la délicate mission d'écrire un article sur les Wolf.
Un roman fascinant, mêlant subtilement peinture, féminisme et enquête sur fond de culture germanique.
Sophie Pointurier en profite ici pour dénoncer la place de la femme et l'importance du paraître dans le monde très fermé de l'art.
C'est donc un coup de coeur à présent confirmé. J'ai adoré redécouvrir Peter et Petra, ainsi que Vera, Muriel, Hilary et Candy. Et les autres aussi… Je me suis régalée en juxtaposant mes premiers souvenirs à cette lecture. Les quelques expressions en allemand m'ont replongée avec nostalgie dans mes années lycée avec cette langue que j'adorais tant et que je n'ai plus pratiquée depuis.
Il ne me reste plus qu'à lui trouver une petite place privilégiée dans ma bibliothèque.
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