En clair, la démocratie, c'est formidable tant que les citoyens ne cherchent pas à décider par eux-mêmes et tant qu'ils ne se mêlent pas d'économie.
L'ensemble de notre organisation économique et sociale est fait pour produire un type humain spécifique, qui n'a plus rien à voir avec le citoyen doué de libre arbitre : le consommateur.
On continue le libre-échange, les porte-conteneurs, la production de masse écoulée grâce à la publicité, mais on taxe vos diesels. Pour votre bien.
Le capitalisme consumériste est donc un système aliénant, au sens où il morcele l'individu pour en faire un instrument et réduit la liberté au simple droit de faire ce que l'on veut, quand la liberté du citoyen est au contraire un processus d'émancipation. L'individu consommateur est incité à maximiser son bien-être et à rechercher l'extension de ses droits, dans la mesure où ces droits se consomment.
On peut s'amuser à discutailler de choses et d'autres, de politiques scolaires ou du nombre d'hôpitaux par région, mais le lourd, l'organisation générale du système, ça ne se discute pas. C'est hors champ. Hors démocratie. Pas besoin de voter, puisqu'on vous dit qu'il n'y a pas d'alternative. (p 52)
... Puisque les citoyens marquaient leur mécontentement devant les promesses non tenues en provoquant des cohabitations, on les rendait impossibles en faisant coïncider le mandat du président et celui des députés... l'Assemblée nationale perdait toute indépendance vis-à-vis de l'exécutif. (p 26)
Mais croire en l 'homme, c'est avant tout mettre en place un système qui permet d'exercé sa liberté
C'est à travers l'émancipation par le savoir et la fréquentation des grands textes littéraire et des grands événement de l'histoire que se forgent la communauté citoyens.
Et c'est bien le gouvernement de Lionel Jospin qui reste le champion des privatisation.
beaucoup se sont demandé comment des populations informées, des citoyens de vieilles démocraties, avaient pu accepter sans broncher de telles atteintes à leurs libertés fondamentales. p.46