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EAN : 9791032909799
96 pages
Éditions de l'Observatoire (08/04/2020)
3.79/5   38 notes
Résumé :


«?Sommes-nous encore en démocratie?? Aujourd'hui, le fait même de poser la question est jugé indécent?: les citoyens n'ont aucune raison de se plaindre, eux qui vivent librement, ne sont pas en dictature. Elle paraît même suspecte, comme si s'interroger sur l'état de notre modèle démocratique signifiait en imposer un autre, autoritaire. Voilà à quoi est réduit le débat en France?; la juste mesure est la chose au monde la moins bien partagée. Face à ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
C'est ouvrage pour réveiller les consciences endormirent depuis 40 bonne années.
Madame Polony nous montres comment nos dirigents ont trahi le vote donné et comment a oublié et honnir ceux qui ont voulu contesté ces mensonges démagogies.
Ce livre est important pour la liberté d'opinion merci à elle de l'avoir écrit car je pense que grâce à sa légitimité elle n'a pas bénéficié de censure.


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Sommes-nous encore en démocratie? La question est plus que légitime, elle est essentielle pour notre régime politique. La réponse, positive, mène à une autre interrogation, elle aussi fondamentale: mais dans quel type de démocratie vivons-nous donc? La réponse, connue, est malheureuse: notre démocratie est défaillante, lacunaire, loin de l'idéal que l'on pourrait espérer et attendre, la représentation du peuple citoyen n'étant plus assurée pour de multiples raisons, très bien diagnostiquées dans cet essai. La principale, celle qui explique toutes les autres, dénonce le néolibéralisme, cette fameuse idéologie que ses tenants présentent à longueur de temps comme un système inéluctable, naturel donc impossible à dépasser; qui n'aurait aucune alternative et dont il faudrait s'accommoder. Et c'est en raison de cette mascarade, de cette tartufferie qu'hommes et femmes politiques abandonnent leur pouvoir, réduisent volontairement leurs champs d'actions à une peau de chagrin et limitent le champs décisionnel des citoyens, lasses de voter. Ils s'abstiennent ou votent "contre" et quand ils investissent la rue pour contester les mesures politiques, ils sont caricaturés, réprimés, renvoyés aux extrêmes, considérés comme des "ignorants" à qui il faudrait expliquer la bonne marche du monde. On le dit souvent - et Natacha Polony le redit ici - "La dérégulation économique s'accommode très bien de la réduction des libertés"; des libertés politiques bien sûre. Alors il faut investir le champs politique, ne pas l'abandonner, même par pessimisme, car on ne le dira jamais assez "Si tu ne t'occupes pas de la politique, la politique, elle, s'occupera de toi".
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En moins de 100 pages, Natacha Polony parvient à argumenter avec pertinence, sérieux et vigueur en faveur de la démocratie, cette démocratie que nous sommes en train de perdre… Quelles que soient vos opinions politiques, je ne saurais trop vous recommander d'accepter de vous confronter aux analyses de la brillante directrice de Marianne. Sincèrement, vous en sortirez grandis, et soit rassuré, soit effrayé. Je veux dire par là que trouver ses propres sensations mises en perspective rassure – je ne suis pas seul ! – tandis que les menaces sur la démocratie que l'auteure énumère ne peuvent qu'effrayer.
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Entre autres choses, Natacha Polony montre combien le "TINA" de Margaret Thatcher (There is no alternative) est devenu la boussole de toutes les tendances politiques. Libéralisme ? Tina. Terrorismes ? Tina. Crise sanitaire ? Tina. Crise écologique ? Tina. Ça m'a fait penser à une ancienne citation de Jean-François Revel (à propos du communisme à l'époque). En substance : le plus grand danger que court la démocratie, c'est l'irruption des "certitudes politiques absolues". S'il existe des certitudes scientifiques, les mesures politiques à prendre, elles, ne sont JAMAIS des certitudes. Ou alors il faut définitivement dire adieu à la démocratie…
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Si je ne partage les vues de l'auteur sur certains points en particuliers ce qu'elle développe sur l'école, elle met noir sur blanc avec des mots simples mais clairs, parfois drôles mais toujours incisifs et percutants, les dérives de notre démocratie vers l'ultralibéralisme et l'épistocratie ainsi que la gestion délétère de la crise sanitaire par le pouvoir par la mise en place d'une politique fondée sur la peur et le non respect des droits fondamentaux des citoyens
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Il y a à prendre et à laisser dans ce court essai de Natacha Polony. Si la critique des institutions, du néolibéralisme et des Gafam qu'elle développe à coups de sarcasmes bien placés paraît légitime, les exemples très franco-centrés et quelques peu anxiogènes ne permettent pas une ouverture d'esprit sereine sur les tenants et le aboutissants de la démocratie et des manières d'y parvenir pleinement.
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Citations et extraits (15) Voir plus Ajouter une citation
Comment expliquer que partout, dans des démocraties, des citoyens aient le sentiment qu'ils sont ignorés, que leur voix ne compte pas, et que la seule manière de se faire entendre est de cogner contre ce qui apparait comme un "système"?
.../...en France, ce furent ces mouvements de colère face à une gestion de l'épidémie de coronavirus fondée essentiellement sur l'infantilisation des citoyens, la réduction des libertés et un autoritarisme inversement proportionnel à la capacité d'action des gouvernants. p19
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Les gilets jaunes sont la conséquences directe des décennies de trahison de vote, dont l'épisode le plus effarant fut 2008 la ratification par 90% des députés du traité de Lisbonne qui était le copié collé du traité Constitutionnelle refusé par 55% des Français le 29 mai 2005.
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Tout y est passé pour qualifier ces gens qui réclamaient le droit de vivre dignement de leur travail, et qui demandaient pour la plupart, ....tout simplement un minimum de considération.
.../...Il (le mouvement des gilets jaunes) fut à l'aune de la grande peur qui saisit les possédant devant ce qui prenait des allures prérévolutionnaires. p.14
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Le capitalisme consumériste est donc un système aliénant, au sens où il morcele l'individu pour en faire un instrument et réduit la liberté au simple droit de faire ce que l'on veut, quand la liberté du citoyen est au contraire un processus d'émancipation. L'individu consommateur est incité à maximiser son bien-être et à rechercher l'extension de ses droits, dans la mesure où ces droits se consomment.
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Quand 57 % des électeurs, en général les plus pauvres, s'abstiennent de voter aux élections législatives, c'est à dire pour désigner ceux qui écriront la loi, c'est qu'il y a un problème. p.23
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Videos de Natacha Polony (3) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Natacha Polony
Clash Christine Angot / Natacha Polony - On n'est pas couché 22 mars 2014 #ONPC #shorts
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