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Critique de Heval


Sommes-nous encore en démocratie? La question est plus que légitime, elle est essentielle pour notre régime politique. La réponse, positive, mène à une autre interrogation, elle aussi fondamentale: mais dans quel type de démocratie vivons-nous donc? La réponse, connue, est malheureuse: notre démocratie est défaillante, lacunaire, loin de l'idéal que l'on pourrait espérer et attendre, la représentation du peuple citoyen n'étant plus assurée pour de multiples raisons, très bien diagnostiquées dans cet essai. La principale, celle qui explique toutes les autres, dénonce le néolibéralisme, cette fameuse idéologie que ses tenants présentent à longueur de temps comme un système inéluctable, naturel donc impossible à dépasser; qui n'aurait aucune alternative et dont il faudrait s'accommoder. Et c'est en raison de cette mascarade, de cette tartufferie qu'hommes et femmes politiques abandonnent leur pouvoir, réduisent volontairement leurs champs d'actions à une peau de chagrin et limitent le champs décisionnel des citoyens, lasses de voter. Ils s'abstiennent ou votent "contre" et quand ils investissent la rue pour contester les mesures politiques, ils sont caricaturés, réprimés, renvoyés aux extrêmes, considérés comme des "ignorants" à qui il faudrait expliquer la bonne marche du monde. On le dit souvent - et Natacha Polony le redit ici - "La dérégulation économique s'accommode très bien de la réduction des libertés"; des libertés politiques bien sûre. Alors il faut investir le champs politique, ne pas l'abandonner, même par pessimisme, car on ne le dira jamais assez "Si tu ne t'occupes pas de la politique, la politique, elle, s'occupera de toi".
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