Un grand merci à Babelio et aux éditions Dargaud...
Elles s'appellent Chloé, Mathilde, Alison, Sylvia, Fanny, Elika ou Fleur.
Chloé est complexée par sa petite poitrine.
Mathilde veut se libérer de sa vie morose auprès de son mari en ce mois de mai 1968.
Alison, ex-actrice de cinéma érotique, ne veut plus se dénuder devant les caméras.
Sylvia, femme plantureuse aux formes généreuses, ne comprend pas pourquoi son mari ne la regarde plus.
Fanny décide de poser nue devant des peintres amateurs comme pour immortaliser sa poitrine.
Elika refuse la vie qu'on lui a dictée.
Fleur habille et déshabille toutes les femmes dans son magasin de lingerie et ne vend pas que de la dentelle...
7 femmes croquées par un homme, 7 petites histoires pleines de charme et de sensibilité. Elles dégagent toutes une certaine sensualité. Pleines de vie et incroyablement touchantes, elles sont très belles dans leur quête de soi et la maîtrise de leur corps. Olivier Pont dépeint avec force et fragilité toutes ces femmes et maîtrise l'art des non-dits. Il émane de ces tranches de vie faussement légères beaucoup d'émotions. L'auteur nous offre un album très délicat et tout en subtilité porté par un dessin semi-réaliste sobre et élégant et des couleurs tendres.
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Les seins déclinés en sept nouvelles graphiques.
Les seins comme armes (de séduction ou autre).
Les seins comme objets publicitaires, commerciaux.
Leur taille, leur forme, la façon dont on se les approprie à l'adolescence et au cours du temps, lorsqu'ils changent avec la maternité, le vieillissement...
Les seins, source de plaisir (sexualité et allaitement).
La lingerie comme corset. Ou au contraire comme écrin, pour l'être aimé et/ou à séduire. Mais aussi pour soi : « Je permets [à mes clientes] de se réaliser pleinement telles qu'elles sont et non telles qu'elles voudraient être » dit une 'coach' en sous-vêtements...
Et bien sûr la menace qui pèse sur nous toutes : les seins comme bombes à retardement, on craint que le crabe s'y invite, prédateur silencieux. Avec pour conséquence la mutilation, voire la mort.
Jolis traits, jolies couleurs pour cet album.
J'ai trouvé des échos dans la plupart de ces histoires - échos parfois contradictoires : soutien-gorge à la fois carcan et parure...
Le conte africain m'a laissée indifférente, et je ne suis pas certaine d'avoir compris l'histoire de l'actrice.
La dernière nouvelle avec la boutique 'A Fleur de Peau' est ma préférée, douce, subtile, pleine de poésie.
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Elle s'appelle Chloé, c'est une jeune lycéenne effacée, complexée.
Elle s'appelle Mathilde et elle a décidée d'être une femme libérée.
Elle s'appelle Alison, ancienne star du porno qui ne va plus laisser le désir des hommes commander sa vie.
Elle s'appelle Sylvia, son coeur est brisé car l'amour est parti voir ailleurs.
Elle s'appelle Fanny et pour la première fois va servir de modèle pour l'art, mais surtout pour elle.
Elle s'appelle Elikya, elle ne veut pas du chemin tracé par sa famille.
Elle s'appelle Fleur et dans sa boutique les femmes trouvent ce dont elles ont besoin. Non pas de la dentelle. de l'attention, de l'écoute, de l'estime de soi...
A travers ces sept histoires courtes nous découvrons des femmes qui prennent leur destin en main. On nous parle de leur fragilité et de leur force, avec beaucoup de douceur et de pudeur.
Une narration toute en délicatesse, la plupart du temps en voix off, qui laisse au lecteur le temps de saisir les émotions. Et qui le laisse comprendre de lui même les souffrances, les désirs, l'espoir, la révolte, de ces femmes .
Un récit en subtilité et en sensibilité.
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7 histoires de seins, de sous-vêtements, 7 histoires touchantes, pleines de tendresse, de sensibilité, racontées avec peu de mots, un graphisme précis, élégant, des couleurs naturelles, finement nuancées, 7 histoires qui abordent une vision féminine (je m'avance peut-être un peu), ou tout au moins une tentative de vision féminine. On commence par l'ado complexée par sa petite poitrine, puis l'ex actrice de porno qui voudrait retrouver une reconnaissance dans la pudeur, il y a Fanny qui pose comme modèle dans une école d'art, sans doute l'histoire qui m'a le plus touché, et pour finir, j'ai eu la surprise d'être bouleversé par une histoire de magasin de lingerie fine. L'élégance, c'est ce qui caractérise cette bande dessinée.
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