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Critique de medsine


Il m'a fallu un peu de temps pour entrer dans Eugène Oneguine. A ma première tentative, je dois reconnaître que je ne suis pas parvenu à entrer dans ce roman en vers structuré en strophes, toutes de 14 pieds. J'ai du me résoudre à mettre de côté le livre. peut être que je n'étais pas dans le bon "mood" pour cette lecture après tout.
Après quelques mois, et des lectures estivales plus adaptées, j'ai repris le chef d'oeuvre et l'ai finalement dévoré très vite et avec aisance.
Le traducteur de l'édition de poche Folio a fait le choix de ne pas respecter le jeu de rimes qui ajoutait un niveau de complexité trop important afin de rester proche du sens et privilégier le rythme des strophes. C'est sans doute un choix judicieux. Et la préface m'a permis de prendre conscience de l'écart qu'il pouvait y avoir entre les diverses traductions. A ce titre l'exemple de la première strophe traduite par Aragon qui avait lui tenté de respecter la structuration du poème est très frappant (voir dans les citations). Sans doute que traduire Pouchkine est une chose impossible. Il faut nécessairement se résoudre à perdre quelque chose que l'auteur avait tissé pour imprimer une marque et donc se différencier, s'écarter de l'auteur original, le trahir un peu.
L'histoire d'Eugène Oneguine est simple et sans doute rebattue. L'amour entre Tatiana et Eugène qui s'étale sur deux périodes de leur vie et qui n'abouti pas. le duel fratricide entre le poète et le héros Byronien qui résonne étrangement, pour nous lecteurs qui connaissons le destin tragique et si proche de Pouchkine avec celui de son héro. Pouchkine étant ici à la fois Oneguine et le poète Lenski. Une ellipse temporelle qui sépare la jeunesse où les erreurs sont commises et l'âge de la maturité, de la résignation, des regrets et d'une forme d'abandon des illusions.
Il me semble que le chef d'oeuvre de Pouchkine tient surtout à la clarté de la langue et à la pureté de la forme qui donnent envie de savoir le russe pour goûter totalement le plaisir de la lecture de ce roman. de ce poème.
Août 2016
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