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Citations sur L'Ange blond (8)

-Je suis sûr que vous allez pouvoir m'expliquer ça, grinça Constantin. Pour « ça », il entendait certainement la carcasse fumante du hangar 13.
-Quelqu'un a joué avec des allumettes, suggérai-je.
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- Il a taillé la pierre de trop, répondit Franz avec un art consommé de la petite phrase inutile.
(p. 244)
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- La conscience est soluble dans le pouvoir et l'argent, rétorquai-je. Incolore et inodore.
(p. 309)
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On était très loin de la fameuse “convergence des services”, expression favorite du nain hyperactif qui occupait le poste de ”premier policier de l’Empire".
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Otto avait été d'un professionnalisme irréprochable, attentif à tous les détails, à l'écoute des revendications de chacun, diplomate dans les conflits mais ferme sur ses positions, en deux mots: efficace et compétent.
(p. 217)
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Cette réplique aurait mérité l'appui d'une cascade de rires préenregistrés.
(p.152)
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- Je vous dépose, proposa-t-il.
Correction faite, il ne s'agissait pas d'une porposition.
(p. 282)
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Franz leva la tête vers la cage. La plainte des violons descendait en spirale jusqu'à la piste de danse, éteignant les conversations comme des bougies soufflées par les bourrasques tournoyantes qu'évoquaient ces premières mesures.
— Russe, murmura-t-il en frissonnant.
— Borodine, affirma sa voisine qui souriait les yeux fermés.
Un grondement monta doucement derrière les violons, un orage lointain obscurcissant le ciel, puis une basse puissante prit le relais, faisant osciller les têtes autour de Franz. Une mélodie lancinante jouée sur deux cordes vint se greffer sur ce rythme puis une incroyable voix de gorge féminine saisit les âmes.
— Une jyrau, murmura Franz-Olivier, accompagnée au luth dombra.
Sa voisine le regarda avec étonnement.
— Elle chante la création du monde, les bienfaits et la beauté qu'Allah puisa dans son sac pour les répandre sur la terre, le peuple kazakh offensé de n'avoir reçu que la steppe en partage, Allah raclant le fond de son sac et jetant ce qui lui restait sur cette morne étendue, lacs de turquoise, montagnes enneigées, prairies d'émeraude et de fleurs, forêts profondes et murmurantes.
La voix s'éteignit et la basse marqua une pause, deux secondes pas plus, mais assez pour que chacun prît conscience du silence qui régnait à présent dans l'Arena. Instinctivement, Franz-Olivier retint son souffle jusqu'à ce que la basse ait relancé le rythme, plus rapide, suivi de la mélodie d'un oiseau, puis la course d'un cheval. La foule se laissa emporter par cette chevauchée irrésistible et toutes les pistes de l'Arena se mirent à onduler. La jyrau reprit son chant guttural.
— Et maintenant ? demanda la voisine de Franz-Olivier. Que dit-elle ?
— Elle parle des femmes fières aux boucles d'argent et aux bracelets d'or, de l'aigle planant sur l'immensité, des indomptables cavaliers kazakhs, les hommes libres, qui galopent sur la steppe...
Franz-Olivier se tut. La jeune femme avait quitté le comptoir pour se fondre dans la foule mouvante. Il ferma les yeux et se laissa emporter sur les steppes de l'Asie Centrale. il y passa une minute, une heure ou une vie, puis la musique s'emballa dans un galop désespéré. La jyrau chantait maintenant la mort des hommes libres.
— Elle parle de la dernière chevauchée du général Kassim sur les Steppes de la Faim, murmura Franz pour lui-même. Elle parle des hommes libres et de leurs montures fauchés par les monstres d'acier, des bombes qui labourent les champs, les villes et les corps, qui sèment des germes empoisonnés sur la terre Kazakhe…
Franz-Olivier ne traduisit pas les derniers sanglots de la jyrau. Les instruments refluèrent par vagues successives, remplacés par des sons à peine audibles, sifflement du vent, cri d'un aigle, pleurs d'un enfant, crépitement d'un feu. il n'eut qu'à fermer les yeux pour trouver l'image d'un pays martyrisé, hanté par une mélodie mélancolique jouée sur les deux cordes d'un luth dombra traditionnel. Puis ce fut le silence.
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