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Alors que depuis, hier, Catherine Deneuve, 72 ans, et Gérard Depardieu, 67 ans, tournent pour la dixième fois dans le même long-métrage, sous la direction de Florence Quentin, la scénariste fétiche d'Étienne Chatilliez, ils sont, au même moment, les héros -malgré eux- d'un des romans de la rentrée littéraire, le nouveau roman d'Ollivier Pourriol, "Une fille et un Flingue" qui parait chez Stock à partir du 25 août et que j'ai eu la chance de lire en avant première pendant l'été.

Ollivier Pourriol, je l'avais découvert en lisant on/off, l'ouvrage dans lequel il revenait sur son expérience malheureuse au grand journal, puis en tant que chroniqueur de mon émission fétiche le Cercle, dans laquelle ses interventions, philosophiques et même métaphysiques volaient souvent plus haut que celles de ses confrères, souvent pertinentes et épatantes...

Car ce romancier/ philosophe est avant tout un fou de cinéma- une carastéristique qui ne peut que le rendre sympathique- et anime encore régulièrement notamment dans les MK2 - des grands cinéma parisiens que j'avais jadis l'habitude de fréquenter- des conférences mélangeant cinéma et philosophie, ses deux passions de toujours.

Une passion du cinéma dans laquelle il rend hommage dans ce roman assez potache et loufoque, où l'on croise pas mal de grands noms du 7ème art, Deneuve et Depardieu donc mais aussi Luc Besson, Jean Luc Godard ( dont une de ses célèbres citations donnent d'ailleurs le titre au roman), Vincent Cassel et tant d'autres à travers une intrigue prétexte de deux frères un peu barrés qui tentent de réaliser un film en venant de rien , un périple qu'il raconteront de leurs cellules de prison puisque on le sait des le départ, leur aventures flirte dangereusement avec le crapuleux et tourneront mal..

Car ces deux frères Dimitri et Aliocha sont étudiants en cinématographie, élèves à la Cité du cinéma, et qui vont réussir mine de rien à attirer les monstres sacré du cinéma français dans leurs escarcelles. Et nous sommes partis pour un récit rocambolesque et effrené, qui ne se prend jamais au sérieux, et qui ,malgré quelques gentilles piques parsemées ici et là, transpire surtout d'un vrai amour de son auteur pour le 7ème art..

Tout le roman donne l'impression d'être raconté du point de vue d'un film en tournage, avec des séquences particulièrement frénétiques et rythmées.On sent que Ollivier Pourriol a voulu glisser dans son récit un certain nombre d'anecdotes sur les coulisses du cinéma, du reste pas toujours de façon très naturelle ( il faut dire que je connaissais un certain nombre de phrases issues d'interviews que j'avais lues), donnant parfois un coté un peu fourre tout au récit.

Mais qu'importe, l'essentiel est que cette ode au 7ème art offre un moment de détente assez jubilatoire et trépidant, et qui constitue assurément une des premières bonnes surprises de cette rentrée littéraire..
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Voilà un livre qui sort vraiment de l'ordinaire ! Dès les premières pages, le lecteur est plongé dans le monde du cinéma français. le style est un peu déstabilisant au départ mais une fois maitrisé, il donne son rythme à l'aventure. Ollivier Pourriol a décidé de nous fondre dans le décor, avec un mode de narration original. Tout est raconté sous la forme orale. En effet, chaque protagoniste intervient dans l'histoire sous forme de monologue ou de dialogue. Tout s'enchaîne donc sans véritable narrateur et sans véritable chronologie. Mais cette forme particulière qui pourrait sembler déconcertante donne en réalité un coté loufoque qui est terriblement efficace. de plus, l'auteur nous fait passer de l'autre côté du rideau et nous met en présence de grandes figures du cinéma et de la télévision. On se retrouve alors spectateur de tirades éloquentes de Gérard Depardieu, de confessions intimistes de Catherine Deneuve, d'imitations de Jean Luc Godard, de pensées de Marguerite Duras, de discussions cordiales avec Pierre Lescure et même d'échanges de regard avec Steven Spielberg. Les dialogues sont ultra réalistes, l'humour est omniprésente et on s'y croirait vraiment !

Cette expérience littéraire a dû demander beaucoup de travail à Ollivier Pourriol pour arriver à ce résultat si convaincant. J'ai apprécié tout le paradoxe de ce texte. A première vue, il semble vouloir mettre en exergue tous les excès et les folies de ce système élitiste et déconnecté de la réalité. Mais tout au long du livre, j'ai aussi perçu tout l'amour que l'auteur porte à ce milieu et à sa magie hors du temps. Cela permet donc de se faire une idée plus précise d'un univers qu'on ne connait finalement qu'à travers le prisme de nos écrans.

J'ai pris beaucoup de plaisir dans ce jeu de dupes assez jubilatoire. « Une fille et un flingue » marquera mes lectures de son empreinte par son audace et son extravagance.
Lien : https://leslivresdek79.wordp..
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Dimitri et Aliocha Koulechov étaient élèves à la Cité du cinéma, l'école de Luc Besson. le cinéma, c'est leur passion. Faire un film, leur obsession. « Mais le cinéma, il ne suffit pas de le vouloir, c'est comme l'amour, il faut qu'il veuille de vous. Et s'il veut pas, hein, s'il veut pas ? » (p. 11) Là où le bât blesse, c'est du côté du portefeuille : quand vous êtes deux frangins inconnus, ce n'est pas facile d'avoir les moyens pour embaucher des stars et payer tout un tournage. Dimitri et Aliocha ne se sont pas laissés démonter. Et c'est derrière les barreaux qu'ils racontent leur formidable escroquerie. « D'accord on est en prison, mais on a fait un film tout seuls, sans un sou, avec une star, et même deux. » (p. 14) Pendant le Festival de Cannes, les deux frères terribles rencontrent Gérard Depardieu et Catherine Deneuve et ils invoquent Jean-Luc Godard pour inciter la deuxième à accepter de tourner dans leur film. le scénario est simple : tourner une scène de braquage avec l'actrice. Mais, sans le savoir, l'actrice devient complice. Et voilà une arnaque montée comme un script !

Ce roman est un enchaînement de grands noms du septième art, de palaces cannois et de références culturelles en tout genre. Une fille et un flingue, pas de doute, je voudrais le voir au cinéma, comme une mise en abîme de la mise en abîme. « Alors on tourne un livre, c'est caméra-stylo, on filme les mots qu'on dit comme si on les écrivait, et on remplit la page, en attendant de la tourner. » (p. 32) le crime des frères Koulechov est parfait, ou presque puisqu'ils sont en taule quand le livre commence. Les chapitres sont courts, comme des prises, caméra à l'épaule ou téléphone à la main puisqu'il faut bien utiliser les nouvelles technologies. Est-ce qu'Ollivier Pourriol aura un prix pour son livre ? Et pourquoi pas un César ? Meilleur scénario original !
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Dimitri et Aliocha Koulechov sont deux frères. L'un est plus dans la réflexion, l'autre aime l'action et aller droit au but. Ils sont, tous les deux, élèves à la Cité du cinéma et leur professeur est un certain... Luc Besson ! Leur but est de mettre en application ce qu'ils ont appris, mais aussi ce qu'ils ont envie de raconter en réalisant leur premier film. Mais un film, c'est aussi synonyme d'argent : sans un sou, ils mettent toutes leurs chances de leur côté pour réaliser leur rêve.
Le script ? Monter un "vrai/faux" braquage avec l'une des actrices les plus emblématiques du cinéma français : Catherine Deneuve, sous la réalisation de Jean-Luc Godard. Mais le film sera réalisé à l'aide d'un téléphone portable : du génie ou de l'absurde.


J'ai eu du mal à entrer dans les premières pages du livre, car je ne parvenais pas à comprendre les différentes situations qui se déroulaient. L'auteur a été fin d'ailleurs, car en étant perdue, j'ai voulu comprendre. J'ai bien fait de m'accrocher, car le plaisir de la lecture en a été décuplé.
Tout d'abord par l'originalité de l'histoire : un film dans un film, alors qu'il s'agit d'un livre. Des monologues bien pensés, des dialogues posés, mais avec une dose d'absurde qui l'histoire dramatique et comique à la fois. J'insiste surtout pour la vision de l'histoire : au fil de la lecture, le film se déroulait devant moi, surtout lorsque Catherine Deneuve était dirigée, et j'ai adoré ce passage, à la fois simple, mais haletant.


Tout au long du livre, les frères Koulechov vont rencontrer des personnes influentes du cinéma : producteurs, acteurs... Gardant la tête sur les épaules, ils avaient toujours en tête leur projet. J'ai aimé cette critique du cinéma, ou plutôt de ceux qui le font : sans moquerie et sans être négatif, Olivier Pourriol donne une image sans concession de ces personnes qui font la pluie et le beau temps du cinéma. J'ai adoré cette partie très critique. Mais au final, il les humanise beaucoup, en montrant leur faille. Je garde en mémoire ce dîner, où Gérard Depardieu est à son image : franc, brut, grandiose dans ses répliques : il touche la corde sensible, le sait, et garde le doigt dessus.


Une belle découverte pour cette rentrée littéraire, avec un livre qui rend hommage au cinéma, car même si on y sent de la critique, on y sent aussi beaucoup de respect, pour ces personnes qui parfois, sans moyen, font des choses extraordinaires ! Un livre dont le ton est original et dont l'histoire abracadabrantesque fait passer un bon moment, même si les débuts étaient un peu laborieux.

Même si on y parle de braquage, ce n'est pas ce qu'on retient le plus de cette lecture : le ton de l'auteur, l'envie d'aller au bout de ses rêves. Même si en l'achevant, j'ai mis du temps à départager les responsabilités de chacun.

En bref :

Ajustement de la lumière, script qu'il faudra jouer en une prise et l'impression de lire le film. Une belle réussite.
Lien : http://lecturedaydora.blogsp..
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Les frères Koulechov, Dimitri et Aliocha sont étudiants en cinématographie, leur professeur ? Un certain Luc B. Leur rêve ? Réaliser un film coûte que coûte.
Sans un sous, avec leur seul culot, ils vont rentrer dans le cercle très fermé des People. Et avec pour seule caméra un téléphone portable, ils vont monter un vrai-faux braquage en plein festival de Cannes. le tout en invoquant un certain Jean-Luc G. pour convaincre une certaine Catherine D. et un certain Gérard D. de participer à ce film 2.0.
S'agit-il d'un coup de génie ou d'un coup de folie ? Y a-t-il manipulation ? Je ne vous en dis pas plus, sachez juste que l'histoire démarre … en prison.

Loufoque, abracadabresque, voilà deux mots qui résument à la perfection Une fille et un flingue.
Ollivier Pourriol nous offre un roman scénarisé à la perfection où le cinéma n'est pas sans en prendre pour son grade. Un roman dans lequel l'humour a toute sa place et le "suspens" également puisque pour avoir le fin mot de l'histoire il faut aller jusqu'aux derniers chapitres.

Malgré une critique piquante du monde cinématographique, on y ressent l'amour pour le 7ème art avec des références culturelles qui s'enchaînent au fil du récit et des portraits à la fois hilarants et attachants d'acteurs, producteurs ou réalisateurs que l'on pourrait presque penser à notre portée. L'auteur fait dans le précis, le minutieux, à tel point qu'on imagine parfaitement Depardieu ou encore Deneuve tenir réellement ces propos.

Ce roman n'en est pas un. Il s'agit là pour moi d'un scénario qui pourrait sans problème être porté à l'écran (si tant est que Monsieur Depardieu et Mme Deneuve ne prennent pas la mouche) et dont les dernières pages du livre prolongent un peu plus cet effet cinématographique avec un générique de fin dans lequel ne manque que la musique.

Bref, ce récit est un OVNI mais Une fille et un flingue c'est la certitude de passer un agréable moment, de plonger dans un roman différenciant avec cette sensation de caméra à l'épaule.
Lien : http://livresselitteraire.bl..
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Une fille et un flingue est un récit qui file à toute vitesse et nous emporte dans son sillage. Cette impression est accentuée par les nombreux dialogues, les phrases courtes et percutantes et un rythme rapide. Ce roman est émaillé de références dans le domaine du cinéma ou de la littérature, Ollivier Pourriol ayant à coeur de partager avec ses lecteurs des extraits de poèmes et des citations d'écrivains ou de réalisateurs.
Les personnages, tous issus du milieu du cinéma, sont très bien rendus. Gérard Depardieu affiche l'exubérance qu'on lui connait, Catherine Deneuve a envie de nouveauté et accepte de jouer pour les frères Koulechov alors qu'ils n'ont pas l'ombre d'un scénario. On assiste à un diner où l'on découvre les dessous de l'industrie du cinéma, le pouvoir de l'argent au détriment de la qualité des films, les salaires exorbitants des stars, les petits arrangements et grosses faillites. Finalement, le lecteur découvre les ficelles du monde du cinéma en même temps que ces jeunes cinéastes plein d'ambition et plutôt futés. Parce que, l'air de rien, ils vont tout de même embarquer les plus grands acteurs dans une aventure dont on ne sait pas vraiment s'il s'agit d'un jeu ou d'un véritable braquage.

A la lecture de la quatrième de couverture, je ne m'attendais pas du tout à ce roman, qui m'a étonné autant sur le fond que sur la forme. Mais l'expérience, si elle est déconcertante, n'en est pas moins divertissante et intéressante. Une fille et un flingue est un roman étonnant, qui sort véritablement des sentiers battus.
Lien : http://carnetdelecture.skyne..
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C'est un régal. Un peu déroutant au départ par le style utilisé par l'auteur mais le parti pris sert parfaitement le livre. On oscille entre narration,malin off et ébauche de pitch etc. le livre est bien documenté sur le milieu du cinéma (références multiples Antonioni,Goddard )acteur,producteur,financeur c'est une immersion totale.
Pour ne rien gâcher les propos que l'auteur fait tenir aux protagonistes sont savoureux notamment ceux de Gérard D. Exquis, féroce et tendre à la fois.
Alors asseyez vous confortablement, descendez l'écran et "ça tourne ! "
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Avec ce roman d'Ollivier Pourriol, on s'amuse de cette plongée jubilatoire dans les méandres de l'exception culturelle française : le cinéma, ses vedettes, ses clichés, ses travers, ses rêves, ses magouilles...
C'est drôle et c'est vertigineux, car construit comme un vrai scénario de film, avec ses scènes de dialogues, d'action et d'exposition, mais aussi avec ses bonus, scène-coupées et son making-of. On "entend" les voix des acteurs au travers d'un style caméléon qui se laisse déguster, avec pop-corn et coca zéro.
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Deux frères, Dimitri et Aliocha Koulechov étudiants à la Cité du Cinéma de Luc B., ont une seule obsession : faire un film et ce par tous les moyens possibles. L'argent faisant défaut, ils se lancent avec un énorme culot à la recherche d'acteurs célèbres. de toute façon, c'est bien connu, pas besoin d'innover, pour réussir un bon film, il faut une fille et un flingue, le reste coule de source. Leur objectif : convaincre Gérard D. et Catherine D. de tourner un vrai/faux braquage d'une bijouterie pendant le festival de Cannes, le tout chapeauté par le grand Jean-Luc G. et pour seule caméra un téléphone portable !

On sait dès le départ que cette histoire les conduit derrière les barreaux mais était-ce réellement une escroquerie ? Une idée de génie mal comprise ? de la manipulation ?

Ollivier Pourriol nous livre un roman surprenant aussi bien sur le fond que sur la forme. En effet, le roman est construit en courts chapitres comme autant de séquences au rythme saccadé. On a l'impression de ne pas avoir affaire à un roman mais à un script racontant l'organisation de ce braquage tellement incroyable qu'on se dit qu'il pourrait être vrai. L'auteur, qui connaît très bien le milieu du cinéma, pose un regard critique assez caustique sur les magouilles pour financer les films français au nom de l'exception culturelle, les soirées Canal + avec l'arrivée de Bolloré… Mais, il offre aussi un regard amoureux, du moins c'est mon opinion, pour les films et les acteurs. Les dialogues avec Gérard D. valent leur pesant de cacahuètes, Catherine D. montre un visage bien différent de l'actrice froide où on l'a souvent cantonnée.

Ce roman pourra en dérouter plus d'un, je pense même qu'il déplaira à certains lecteurs – surtout que le début du roman déroute un peu – mais il a au moins le mérite d'offrir quelque chose de nouveau, d'intéressant à découvrir.
Lien : http://www.leslecturesdumout..
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