Il y a deux sortes de femmes, écrit Michel Tournier dans Le roi des Aulnes.La femme-bibelot que l'on peut manier,manipuler,embrasser du regard,et qui est l'ornement d'une vie d'homme.Et la femme paysage.Celle-là on la visite,on s'y engage,on risque de s'y perdre.
Si le cinéma peut prétendre faire l'histoire de ce monde du désir,c'est que,comme le cinéma,le désir est à la fois clair et obscur.Clair,puisque tout y est visible,et obscur puisque rien n'y est explicite.
Pourquoi les hommes se battent? Pour rien.Pour le droit,qui est une invention contre-nature qui promet de remplacer le relatif des inégalités naturelles par l'absolu d'une égalité absolue.
Ne pas répondre à un sourire,c'est risquer d'entrer dans une spirale d'hostilité.Cet effet miroir,cette réciprocité que provoque toute attitude humaine,est la source de toute aggravation.
Au commencement, nous dit Spinoza, était le désir. Désirer, c'est être,ou plutôt être c'est désirer,puisqu'il suffit d'être pour désirer continuer à être.
Être humain,c'est être en manque.Et le désir ne pourrait se déployer que sur fond de carence.
Eduquer un enfant, c'est le faire sortir de soi et de chez soi.Ex-ducere: conduire hors de.
Le courage n'est pas l'absence de peur,mais la peur niée.
Au bord des lèvres,on espère l'âme.
Du contact à la caresse,la distance est intersidérale ou infinie.