-- Tu sais que le bon vin est mon aphrodisiaque préféré.
Ils gardent tous deux le silence, chacun ressentant en son for intérieur la tiédeur grise de la conformité, le repos de se voir définitivement perdu, sans même le malaise de la passion refoulée.
Tu es un romantique, Alberto. Tu serais même capable de tomber amoureux de ta femme.
Un homme, une femme... chez Prado, les histoires d'amour finissent toujours mal.
Je n'ai pas pu résister à la tentation de te posséder encore une fois sans avoir cherché à le faire, sans craindre de te perdre.
-- Je sais que tu es très cultivé et raffiné, alors que je ne suis qu'une simple dactylo, mais ce que j'attends de toi, c'est que tu te comportes en amant et non en professeur ou en metteur en scène.
Allons, à ce stade pour m'attacher il faudrait une femme plus que jolie.
Ils écrivent comme ils font l'amour, seulement avec leur corps, comme la concierge ou le petit épicier.
Et un beau jour, je me suis aperçu que j'avais oublié la dernière fois où j'ai pensé à toi. J'ai découvert alors que ton souvenir ne me faisait plus souffrir.
La nuit tombe, et il ne pleut plus. Quelques enseignes au néon se sont allumées et le bruit de la circulation s'est atténué. Les maisons de brique rappellent vaguement certaines rues de New-York.