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EAN : 9782203029767
255 pages
Casterman (17/05/2013)
4.08/5   66 notes
Résumé :
Chamboulée dans sa vie personnelle et professionnelle, Sabela se rend dans un village des montagnes de Galice, sur les traces d’un ami de sa famille. Mais sur place, sa rencontre amicale avec un vieil homme solitaire, Fidel, va bientôt bouleverser les projets de la jeune femme. En dépit de l’hostilité et de la jalousie de certains villageois alentour, l’un et l’autre en viennent rapidement à s’échanger confidences et souvenirs. Leurs récits s’entremêlent et la mémoi... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (15) Voir plus Ajouter une critique
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Une jeune femme du nom de Sabela débarque dans un petit village de Galice, en pleine montagne. C'est ici qu'elle espère pouvoir trouver des renseignements concernant son grand-père, Francisco, un marin qu'elle n'a pas connu et qui aurait fait sa vie à Cuba. Pour ce faire, elle cherche un de ses amis qui aurait émigré en même temps que lui en Amérique dans les années 30. Elle s'arrête dans un petit troquet où la tenancière lui apprend qu'elle n'a jamais entendu parler de cette histoire. Quatre petits vieux occupés à jouer aux cartes confirment ces dires sauf l'un d'eux qui affirme que Fidel pourrait l'aider dans ses recherches. C'est un homme qui vit reclus dans la montagne et qui aurait beaucoup voyagé. Aussitôt, la jeune femme décide de rester quelques jours ici afin de pouvoir mener à bien son enquête, elle réserve une chambre et se dirige vers la maison de Fidel. Aussitôt partie, les trois locaux s'insurgent contre celui qui lui a donné ces renseignements. Ils ne savent pas ce que veut cette femme et trouve cela étrange de la voir dans ce coin perdu. Quant à Sabela, elle est accueillie chaleureusement par le vieil homme. Malheureusement, sa mémoire semble lui faire défaut, il ne se rappelle plus vraiment s'il a mis les pieds à Cuba mais ne perd pas espoir et propose à la jeune femme de revenir le lendemain...

Ardalén désigne un vent venu du sud-ouest qui vient balayer les côtes atlantiques. Miguelanxo Prado a réellement effectué un travail titanesque pour réaliser cet album: presque 4 ans pour plus 250 pages où sont intercalés des documents scientifiques sur les baleines, les poissons volants ou la mémoire, des documents administratifs et hospitaliers ou des courriers. A travers la mémoire défaillante de Fidel et les souvenirs qui refont surface, l'on se promène de Cuba à l'Espagne. Entre rêve, réalité et onirisme, ce récit axé sur la perception, la mémoire et l'amitié se veut avant tout poétique, émouvant, attachant et terriblement envoûtant. Même si le scénario peut paraître parfois alambiqué, on se laisse finalement porter par ce graphisme incroyable. le dessin est parfaitement maîtrisé, les couleurs directes tout en acrylique sont de toute beauté et certaines planches parfois irréalistes sont incroyables. L'auteur nous souffle un album étonnant, original et lyrique.

Ardalén, vent de mémoires... un souffle d'air chaud...
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Sabela débarque dans un minuscule village de montagne. Elle cherche des informations sur son grand-père, un ancien marin qu'elle n'a pas connu et dont on aurait perdu la trace près de Cuba mais qui pourrait avoir eu des liens avec certains habitants du coin. Au café local, on lui conseille d'aller voir Fidel, vieux monsieur un peu simplet surnommé « le naufragé » qui aurait navigué dans les caraïbes à l'époque de son grand-père. Mais Sabela va vite constater que Fidel, vieillard fantasque et attachant, a la mémoire pour le moins défaillante…

« Je voulais proposer au lecteur un univers en bascule entre rêve, réel et fantastique, comme dans la littérature sud-américaine dite de réalisme magique. » (Miguelanxo Prado)

Un album ambitieux, fortement imprégné d'onirisme et dans lequel viennent s'intercaler des coupures de presse, des témoignages de scientifiques ou des documents juridiques. Difficile de faire le tri dans les souvenirs de Fidel. Sa mémoire s'effiloche, elle s'efface et invente des souvenirs. C'est un labyrinthe dont les contours sont difficiles à cerner. L'ardalen est un vent chaud et humide qui arriverait sur le sud ouest de l'Europe après avoir traversé l'océan atlantique depuis les côtes américaines. Fidel aime aller écouter le bruit que fait ce vent dans la forêt d'eucalyptus derrière chez lui. Métaphoriquement, il lui transmet des souvenirs arrachés ici ou là. Tout se mélange dans l'esprit du vieil homme : sa propre vie, celle des autres, les histoires qu'on lui a raconté et celles qu'il a lues. Pas évident de s'y retrouver dans ces bribes qu'il tente d'assembler, pas simple de discerner les amis et les amantes qu'il a vraiment connus parmi ces fantômes qui ressurgissent du passé. Sabela va beaucoup s'attacher à Fidel mais elle va se rendre compte que les informations qu'il fournit ne sont pas à prendre au pied de la lettre. Jusqu'au jour où…

Niveau dessin, c'est de toute beauté. Il aura fallu trois ans à Miguelanxo Prado pour réaliser les 256 planches de l'album en couleur directe à la peinture acrylique. du très grand art, un esthétisme rarement vu en BD même si les visages sont souvent figés et possèdent une texture proche du bois qui pourra dérouter plus d'un lecteur.

Je suis constamment resté à distance de l'univers de Fidel. Et pour le coup si l'on ne parvient pas à rentrer dans son monde, impossible d'apprécier le récit. Pour tout dire, je me suis ennuyé. Les derniers chapitres, plus ancrés dans le réel, m'ont davantage accroché mais cela ne suffit pas à faire de cette lecture un vrai grand moment de plaisir. C'est pourtant une très jolie réflexion sur la mémoire qui s'efface et le temps qui passe. Beaucoup de poésie, d'émotion et de mélancolie. Malgré tout je suis passé à coté et je le regrette vraiment.
Lien : http://litterature-a-blog.bl..
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Très bel album. Intelligent, sensible, poétique. Sabela, après un divorce, sans emploi, cherche a se reconstruire en tentant de retrouver la trace de son grand-père dans un village en plein montagne. Là elle rencontre un vieux monsieur, Fidel, qui dit avoir été ancien marin dans la marine marchande, et qui pourrait avoir connu le grand-père de Sabela, avant que celui-ci refasse sa vie à Cuba abandonnant sa femme et ses deux filles. Au fil de l'histoire il apparaît que Fidel a de nombreux trous de mémoire, mélange la réalité, ses souvenirs et ses rêveries.
Ardalen, le titre de cet album est un vent venant de l'atlantique qui transporte dans les terres, l'air du large, les embruns et pourquoi pas les souvenirs et la mémoire des océans.

En fait dans un emballement poétique et par petites touches très sensibles en découvrant les personnages et leurs histoires, l'auteur nous invite à une belle réflexion sur le temps, le passé et le futur, les souvenirs, la mémoire. Il part d'une idée simple et lourde de sens : nous ne sommes constitué que de la somme de nos souvenirs mais également des souvenirs des autres ...

L'album est construit sur l'alternance du présent, du passé et de phases oniriques des rêves de Fidel, entrecoupé d'extraits d'atlas, d'articles de revue, de lettres ou de bordereaux qui apportent un rythme à l'histoire et porte l'intrigue.
Un dessin qui dans les premières pages ne m'a pas emballé mais qui petit à petit laisse son empreinte et nous emporte dans la poésie générale de l'album. L'auteur utilise une technique de dessin et de couleur très intéressante qui illustre tout au long de l'album cette phrase prononcé par Fidel : "C'est un peu comme si le livre de ma vie là-bas s'était défait et que j'en avais gardé une poignée de feuilles froissées dans les mains et que je n'arrive plus à les mettre dans l'ordre".
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La lecture de ce roman graphique est un plaisir indicible. Il est, à sa façon, un petit bijou esthétique, blotti sur le rayonnage de mes livres préférés. Miguelanxo Prado est très certainement au sommet de son expression. Une histoire d'une justesse implacable, une oeuvre artistique époustouflante de maîtrise technique.
Evidemment, les personnages, les lieux, les événements sont en lien direct avec l'Espagne, mais également avec Cuba. Avec la Galice, tout particulièrement. A savoir, une femme, Sabela, en pleine rupture amoureuse, cherche des traces de son grand-père, comme on peut chercher des racines, simplement pour savoir d'où on vient. Ce faisant, elle aboutit dans un petit village où le café est le quartier général des hommes désoeuvrés. Elle y apprend l'existence de Fidel, celui qui a voyagé. Mais quand elle le rencontre, elle prend très vite conscience qu'il a perdu une grande partie de ses souvenirs.
De son côté, Fidel souffre de troubles visuels. Il mélange ses pensées, ses fantasmes, ses souvenirs avec les événements du quotidien. Si bien que les fantômes de son passé viennent souvent lui rendre visite : Rosalia, une ancienne maîtresse ; Ramon, l'ami qui a péri en mer ; une blonde éthérée, une fée, en fait, qui suscite la musique des vagues ou le chant des baleines. Ce qui nous donne des pages emplies d'une poésie proche du surréalisme.
Par contre, dans le village, l'arrivée impromptue de Sabela dérange certains qui voudraient bien capter l'héritage de Fidel, malade mental, sans famille. Et là, Prado réussit quelques excellents portraits de vieux bougres, aigris, venimeux et envieux, répandant des commérages pour parvenir à leurs fins. On adore les détester, ceux-là.
Il faut le souligner : ce roman graphique n'est pas qu'un roman. Il est également un travail sur la mémoire, où se mélangent fiction et petits fragments de Prado, mis à jour avec pudeur. Comme si l'auteur nous disait : « Voilà d'où je viens … Voilà où je vais.» Et pour ce faire, il met au service de son histoire un superbe dessin aux crayons de couleurs et des cadrages très cinématographiques.
Avec plus de 200 pages, ce livre ne se lit pas d'une traite mais bien, chapitre après chapitre, voire page après page, tant certaines images sont éblouissantes de beauté. A d'autres instants, nous nous arrêtons sur l'intensité des émotions, sur les petites blessures des êtres humains, sur le temps qui passe. Il faut donc également prendre son temps, être disponible pour aborder cette histoire exigeante, émotionnellement parlant. On y prend conscience que la vie est composée de cette fragilité de chaque instant, si personnelle et pourtant vécue par tous. Si bien que « Ardalen » acquiert une portée universelle, alors qu'il émane d'un regard très personnel sur la vie. Une oeuvre majeure et fascinante.
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Après un licenciement et une procédure de divorce en cours, Sabela ressent le besoin de s'éloigner. Elle profite donc de cette période d'inactivité professionnelle pour revenir sur les traces de son passé ou plus exactement, sur les traces de son grand-père.

Sa destination est un petit village de Galice niché au pied de la montagne où elle espère retrouver un ami de Francisco, l'aïeul qu'elle n'a pas connu. Ce dernier a migré vers Cuba dans les années 1930 et les femmes de la famille (sa mère, sa grand-mère maternelle) ont fait tout leur possible pour effacer les traces de son existence.

L'accueil méfiant que les habitants de la bourgade catalane réservent à Sabela ne décourage pas la jeune femme. Des quelques indications qu'elle parvient à leur arracher, elle retient l'existence de Fidel, un vieillard solitaire qui vit à la périphérie du village. Certains le disent fou, d'autres sénile… Sabela verra en lui un vieil homme dont les pensées sont perdues dans le passé, un nostalgique des paysages et des rencontres croisés à l'occasion de ses multiples voyages.

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Miguelanxo Prado est un auteur qui m'est inconnu si ce n'est que j'avais lu Pierre et le loup il y a quelques années et son étrange atmosphère m'avait fait forte impression. Pour le reste, sa bibliographie est assez éclectique mais jusque-là, je n'avais jamais été tentée par la lecture d'un autre ouvrage de cet auteur.

Je me suis pourtant facilement laissée tenter suite à la lecture de la chronique d'Yvan et à l'invitation de Jérôme de partager une nouvelle lecture commune. J'étais donc conquise par cet album avant même de plonger dans le récit pourtant, j'ai vite déchanté et je n'ai eu de cesse de m'accrocher à l'album de peur de le reposer hâtivement… et définitivement.

Une fois n'est pas coutume, je commencerais par parler de la partie graphique. Si les paysages et les couleurs choisies pour camper l'ambiance sont superbes, les visages sont absolument hideux. Les traits grimaçants des personnages m'ont gênée durant la majeure partie de la lecture et ce n'est qu'à quelques pages de la fin que je suis enfin parvenue à passer outre leur aspect.

Ensuite, on est face à un ouvrage (d'environ 250 pages) qui se découpe en une petite dizaine de chapitres qui nous font naviguer entre présent, passé et passé lointain des deux personnages principaux que sont Sabela et Fidel. Ici aussi, j'ai mis un bon moment à accepter le récit morcelé… aussi morcelé que ne l'est la mémoire de Fidel. Ces à-coups narratifs sont également provoqués par les nombreux non-dits des villageois ; on sent ces derniers à la fois suspicieux à l'égard de l'étrangère (à qui ils prêtent des intentions peu louables) et soucieux de laisser le passé (et ses fantômes) loin de leur quotidien. de plus, l'histoire nous échappe régulièrement et fait des digressions vers des passages qui touchent de près (la mémoire) ou de loin (les poissons volants) notre sujet. Certes, ces moment sont didactiques… mais assez rébarbatifs.

Malgré tout, j'ai fini par m'attacher au personnage de Fidel et grâce à lui, je me suis immiscée dans cet univers qui mélange réalité et onirisme. J'ai accepté sa mémoire défaillante et joué le jeu imposé par cet album qui consiste à revenir en arrière pour reprendre – en connaissance de cause – la lecture d'un passage et lever ainsi quelques incompréhensions. Ce personnage nostalgique et fragile m'a touché.

(...)
Lien : http://chezmo.wordpress.com/..
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critiques presse (6)
ActuaBD
23 juillet 2013
Ardalen propose au bout du compte une curieuse histoire de rédemption, avec un hommage appuyé aux solitaires rêveurs, et une Espagne "profonde" assez pathétique. Tout l’humanisme désabusé de Prado s’y retrouve.
Lire la critique sur le site : ActuaBD
Lexpress
25 juin 2013
Ardalén, la nouvelle BD de Miguelanxo Prado, est un authentique roman graphique, emprunt d'émotion et d'humanité.
Lire la critique sur le site : Lexpress
BoDoi
18 juin 2013
Ardalén avance avec une certaine grâce, optant pour la poésie comme moteur narratif. [...] Une très belle bande dessinée romanesque .
Lire la critique sur le site : BoDoi
Auracan
05 juin 2013
Miguelanxo Prado se fait à la fois scénariste, dessinateur et coloriste pour une méditation poétique et souvent émouvante sur la mémoire. Il réalise un roman graphique envoûtant où s’exprime sans retenue sa touche unique.
Lire la critique sur le site : Auracan
Sceneario
27 mai 2013
C'est un très bel album que nous offre là Miguelanxo Prado, mais encore plus que ça c'est un véritable cadeau, plein de sensibilité, qui nous transporte dès le début et ce jusqu'à la toute dernière case.
Lire la critique sur le site : Sceneario
BDGest
17 mai 2013
Un contenu riche en métaphores admirables et d'un grand esthétisme, Ardalén est peut-être la meilleure façon de découvrir l'immense talent de Prado.
Lire la critique sur le site : BDGest
Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
Et autre chose encore... je te suis éternellement reconnaissant de ne pas m'avoir oublié... même si je ne sais pas si c'est toi ou quelqu'un d'autre qui m'a réellement connu. Au point où on en est, je ne suis plus sûr de rien et ça n'a aucune importance. Toi tu conserves dans ton cerveau déglingué la dernière trace de ce qu'était ma vie, et tu me sauves ainsi du naufrage ultime... Le dernier de tous.
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J'ai été dans des endroits dont les noms résonnent comme un conte de fées : Maracaibo... Valparaiso... Antofagasta... Cayenne... Tamatave... Farafagana... C'est beau n'est-ce pas... ?! Lorsque je les prononce, j'ai les yeux qui se remplissent de couleurs de fête et j'ai soudain envie de rire. Tous ces souvenirs sont plutôt... salés. J'ai dû être très heureux là-bas...
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"J'ai été dans des endroits dont les noms résonnent comme un conte de fées : Maracaibo... Valparaiso.... Antofagasta... Cayenne... Tamatave... Farafangana...
C'est beau, n'est-ce pas ? Lorsque je les prononce, j'ai les yeux qui se remplissent de couleurs de fête et j'ai soudain envie de rire"
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Il y a quelques mois, j’ai justement lu un article où une scientifique déclarait que nous ne possédions ni notre avenir ni notre présent, et qu’en fin de compte tout ce qui nous reste, c’est notre passé
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Dans l’océan, il y a aussi des poissons de toutes sortes de formes et de couleurs. Nous en avons quelques-unes par ici aussi. Les baleines d’ici vivent dans les profondeurs des eucalyptus qui font le même bruit que la mer, tu entends ?
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Videos de Miguelanxo Prado (36) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Miguelanxo Prado
A veces un libro puede marcar la diferencia para un autor, impulsándole de repente a una posición que nunca había conocido. Barney et la note bleue, para Loustal. Zaï Zaï Zaï, para Fabcaro. Lo mismo ocurrió con Miguelanxo Prado con Trazo de tiza (1993), Paco Roca con Arrugas (2007) y Kim con El arte de volar (2009).
Antes de hablar de estos tres libros, de cómo surgieron, de cómo fueron recibidos por el público y de lo que ocurrió a raíz de ellos, estos tres artistas echan primero la vista atrás y recuerdan el libro que les inspiró para empezar a hacer cómics. Paco Roca recuerda un álbum de Hergé, que le convirtió en lector y luego en dibujante de cómics. Kim, que es mayor, no leyó a Hergé cuando era joven, ya que aún no existían los álbumes de Tintín; para él fueron más importantes los autores españoles y americanos. En cuanto a Miguelanxo Prado, descubrió el cómic más tarde, y fueron Moebius, Sampayo y Bilal los autores más importantes para él como artista.
Moderada por Manuel Barrero, fundador de Tebeosfera, esta mesa redonda del Ciclo Español del XIII SoBD se celebró el domingo 3 de diciembre de 2023. Esta versión está en francés, con doblaje de David Rousseau.
+ Lire la suite
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