AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Choupaille


On a beau lire Les annales du Disque-monde pour le fun, c'est toujours bien d'avoir une bonne structure bien solide à laquelle se raccrocher pendant qu'on se bidonne. Seulement voilà, Pratchett a beau organiser avec doigté ses idées loufoques, j'ai trouvé que ça manquait un peu de structure sur les tomes précédents (pas tous au même niveau, mais quand même). Au bout de quarante pages tout part systématiquement à vau-l'eau sans qu'on comprenne trop bien ce qui se passe, et j'appréhendais donc pas mal ma lecture du tome cinq. Trop de farfelu tue parfois le farfelu, si vous voyez ce que je veux dire. Finalement, ç'a été une bonne surprise : ce tome est de mon avis le mieux ficelé des premiers. Ça file plus ou moins droit, c'est toujours loufoque au possible mais au moins on distingue nettement d'où on vient et où on va... et avec Rincevent comme compère de galère, c'est pas plus mal. Dans Sourcellerie nous avons ainsi droit à une première : un huitième fils de huitième fils débarque à l'académie des mages pour prendre le pouvoir, armé d'un bourdon autoritaire et charriant avec lui des quantités de magie telles que le Disque-Monde n'en a plus vues depuis des siècles. S'en suit la fuite d'un chapeau magique et, potentiellement, la fin du monde.


Bref, on est bien - Rincevent un peu moins, tout embarrassé qu'il est d'avoir affaire ... à la gente féminine.


Et Rincevent, justement, ça fait plaisir de le retrouver. Puisque lui ne vient jamais seul, Sourcellerie c'est également l'occasion de remettre la main sur le Bagage et le bibliothécaire qu'on avait perdus de vue ... mais aussi de découvrir de nouveaux protagonistes qu'on espère recroiser un de ces quatres. Ma préférence va ce tome-ci à Conina, la redoutable barbare à la plastique de rêve qui manie le peigne comme pas deux et vise toujours juste dans les parties masculines. On aussi croise un tapi volant inversé, un chapeau qui fait la fine bouche quant à qui le coiffera, un pauvre Sourcellier trop gâté par le bourdon paternel et quatre cavaliers de l'Apocralypse éméchés qui ont réussi à se faire chourer leurs montures - bravo. Je ne vous cache pas que malgré tout ce beau monde il y a un gros creux à la mi-roman, mais ça se rattrape sur la fin étrangement héroïque pour du Pratchett. Deux-cent-quatre-vingt-huit pages, il en fallait pas plus.


Vous connaissez la rengaine, je me garde le tome six pour le prochain coup de mou - et je prévois que ce ne sera pas avant six mois minimum, le temps de digérer et d'en redemander encore.
Lien : https://la-choupaille-lit.bl..
Commenter  J’apprécie          30



Ont apprécié cette critique (3)voir plus




{* *}