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Dans une enquête fouillée et minutieuse, à la fois personnelle et historique , l'auteur remonte le fil intime , singulier de la mémoire familiale persécutée, infiniment meurtrie par la guerre et la déportation....

Mêlant l'histoire de son père, Bernard Prazan, devenu un galériste connu, qui, en 1942, à l'âge de 7ans , échappait à la Shoah, en devenant un enfant caché....et le destin de-La-passeuse , cette inconnue, qui les a fait passer , lui et sa soeur , en zone libre.
Dénoncée à son tour et déportée, elle reviendra ( elle a côtoyé dans les camps : Charlotte-Delbo" et Maryse-Vaillant-Couturier....entre autres....)
L'auteur l'a retrouvée et interrogée.
Bernard Prazan, de son vivant a toujours affirmé qu'elle travaillait pour la Gestapo?
Qui était - elle vraiment ?
Collabo repentie ?
Une juste ignorée ?
Ce livre- Document, lu d'une traite, est animé par la volonté farouche, vibrante, de comprendre enfin, ce père, celui, qui, une grande partie de sa vie, resta fermé, taiseux,silencieux, pudique, muré, paralysé dans le silence.....
Un témoignage viscéral, bouleversant , puissant, un sauvetage énigmatique.
Une enquête qui bouscule et montre que L'Histoire n'est pas Peuplée que de Héros ou de Salauds.
Ce serait trop simple !
Je n'en dirai pas plus .
" L'histoire, c'est la passion des fils qui voudraient comprendre les pères "
Au final, un récit passionnant et dérangeant , pétri d'émotions où l'héroïsme se mêle aux actions les moins avouables.
Toutes les familles ont leur secret.La Passeuse, un livre à lire absolument .Merci à Marie , ma libraire de la taverne du livre à Nancy.!
Ce n'est que mon avis, bien sûr !
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D'aussi loin que je me souvienne, j'ai toujours pratiqué la lecture alternée, ce qui --- je trouve--- délasse tout en stimulant l'interêt . Plongé en plein" lambeau" de Philippe-Lancon, j'ai pensé me détendre en lisant "La passeuse" de Michaël Prazan . Ce livre m'a ( beaucoup ) intéressé mais pour la détente je repasserai .
Ce n'est pas un roman, c'est un récit, complexe et douloureux dont je ne suis pas certain qu'i intéressera la "masse lectorale"car le thème, loin de tout romantisme échevelé, est celui de la recherche par un fils du destin de son père et de sa famille (juive ) pendant et après la seconde guerre mondiale ( "l'après" ne concernant bien sûr que les survivants ) .
Je me suis toujours intéressé à l' Histoire et à la Shoah, j'ai vécu, gamin, cette époque aux relents nauséabonds et je trouve que Michaël Prazan a remarquablement rendu l'ambiance, l'atmosphère de la période tout en effectuant un gigantesque travail de recherche,il recueillera les suffrages des mordus de l'Histoire comme il a recueilli les miens et je me suis rendu compte en le lisant que si "le diable se niche dans les détails", la vérité peut s'y glisser aussi . Un bouquin vraiment intéressant donc,mais qui ne sera pas forcément goùté par tout le monde
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Merci à net galley et aux éditions Grasset de m'avoir permis de lire La passeuse de Michaël Prazan.
Cet ouvrage n'est pas un roman, c'est un documentaire en deux parties, la première avec le témoignage du père de l'auteur : Bernard Prazan, et la seconde partie est sur la passeuse, qui a aidé Bernard a passé en zone libre pendant la seconde guerre mondiale.
C'est très intéressant car nous avons deux points de vue, celui de l'enfant devenu adulte. Mais aussi celui d'une vieille dame qui n'a pas oublié les risques pris pour faire passer Bernard et sa soeur, tous deux juifs.
Le narrateur est Michaël, fils de Bernard, qui a fait toute une enquête pour découvrir qui était vraiment Thérèse. Car son père était persuadé que celle-ci jouait un double jeu et qu'elle allait les livrer aux allemands !
J'ai beaucoup aimé La passeuse, très bon documentaire dont l'enquête est passionnante.
C'est bien écrit, bien ficelé et le fait que ce soit en deux parties distinctes est une très bonne idée.
Je m'attendait à un roman, ce n'en n'est point un mais c'est malgré tout un bon ouvrage, captivant, à qui je mets quatre étoiles.
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À la gare des Aubrais, non loin de la ligne de démarcation, Thérèse lance un regard ambigu aux 2 jeunes enfants qui l'accompagnent. Il s'agit de Bernard et Jeannette. Ils sont juifs, nous sommes en 1942 et ils ont été confiés à cette femme pour être mis à l'abri en zone libre.
Bernard n'oubliera jamais ce regard et dans les récits parcimonieux qu'il fera plus tard de cet épisode, il évoquera toujours sa conviction : Thérèse était de mèche avec la Gestapo et pourtant, ce jour-là, elle a décidé de faire passer les enfants.
Ce récit n'est pas un roman. le narrateur est le fils de Bernard et par l'intermédiaire d'une enquête sur les enfants juifs rescapés, il va obtenir de celui-ci des détails encore non transmis sur ce passage.
Dans une seconde partie, c'est la retranscription de l'entretien avec Thérèse, finalement retrouvée et qui va mettre en lumière les circonstances de ce périple mais aussi ses conséquences.
Ce récit fait suite à un documentaire, La passeuse des Aubrais, diffusé sur Arte en juin 2017, multi-primé.
Je m'attendais à un roman. J'ai trouvé un récit bouleversant sur l'histoire de ce jeune garçon devenu homme, les multiples circonstances qui l'ont épargné, ses relations avec son fils, avec la vie. Et encore plus inattendu dans ma lecture, l'entretien avec Thérèse, femme âgée de plus de 90 ans qui apporte des détails poignants sur le prix qu'elle a payé pour son acte de bravoure, sur l'affection qu'elle a toujours gardée en son coeur pour ce jeune garçon.
C'est doux, c'est touchant, c'est bouleversant, c'est une somme de coïncidences, de rencontres. C'est la vie.
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Un récit poignant et bouleversant, servi par une belle écriture. A la fois roman autobiographique (sur la vie du père de l'auteur) et enquête documentaire, Michaël Prazan retrace l'histoire de Thérèse qui a fait passer son père et sa soeur en zone libre pendant la guerre et essaie de démêler le vrai du faux.
Une belle lecture, que je vous recommande !
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Enorme coup de coeur pour ce livre dont les personnages me hantent encore plusieurs jours après la fin de ma lecture. Tirée de l'histoire vraie de Bernard, gamin juif de 6 ans en 1942 dont Michael Prazan, son fils, mène l'enquête pour savoir ce qui s'est réellement passé sur le quai de cette gare des Aubrais durant cette année 42. La première partie est consacrée à son père dès lors qu'il l'amène à l'INA pour qu'il y raconte sa vie d'enfant juif pendant la guerre. La deuxième partie raconte le destin de Thérèse, la passeuse, durant cette période. Tandis que la troisième partie parle des retrouvailles qui auraient eu lieu entre Bernard et Thérèse dans les années 60. Ce livre est bouleversant car il raconte la vie des enfants juifs durant la guerre comme aucun autre livre ne l'avait raconté. J'ai appris énormément sur cette période et sur ce que les enfants juifs avaient dû affronter. Et aussi décrit de façon crue ce qu'était la vie dans les camps de concentration et d'extermination et ce que les rescapés avaient subit. Y est également narré le comportement de certains Français collabos comme ce salopard de Pierre Lussac qui utilisait le titre de passeur pour remettre des juifs à la Gestapo. J'ai tellement eu l'impression de vivre cette histoire que dès le livre terminé, je suis allée voir sur Arte le document-témoignage que Michael Prazan avait tourné. Cela m'a fait bizarre de voir "en vrai" Bernard, Thérèse, la tante Gisèle, la cousine Rosalie directement gazée à son arrivée à Auschwitz. Un livre magnifique, une histoire bouleversante et des gens dont je me souviendrais longtemps.
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Bonjour les lecteurs ...

Ce livre n'est pas une roman mais un document sur la vie du père de l'auteur.
Celui-ci, enfant juif a été un enfant caché pendant la durée de la guerre et s'est retrouvé en zone libre avec sa soeur grâce aux services d'une " passeuse "

Le livre comporte 2 parties .. la première retranscrit les souvenirs du père de l'auteur ( persuadé que la passeuse était de mèche avec la gestapo ), la seconde est la version de la passeuse , retrouvée par l'auteur.
Qui était Thérèse qui a sauvé le père de l'auteur ?

Les deux point de vue sont passionnant, l'écriture maintient le lecteur en haleine.
Un documentaire à lire ou la petite histoire rejoint L Histoire
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L'écriture se concentre autour des différents membres de la famille de l'auteur, victimes des camps de concentration et de la déportation nazie.
Le récit autobiographique est assez factuel au début, l'auteur n'a jamais connu ses grands-parents, ce qu'il découvre c'est grâce aux recherches qu'il a effectué et qu'il livre dans son ouvrage près de 75 ans après la Shoah.
On entre très rapidement dans cette enquête, à la recherche de pistes pour enfin découvrir la vérité.
Enquête est à la fois historique et intime où l'auteur met en avant sa propre famille meurtrie par ce drame.
La deuxième partie du livre est principalement portée par le témoignage de Thérèse, celle qui a eu le rôle de passeur pour le père de l'auteur.

Le mot qui m'a marqué et que je ne connaissais est « Pitchipoï », qui signifient "là-bas" en yiddish. Je suis toujours autant touchée par l'espoir que les gens portent en eux, quitter ses repères, sa famille, pour parfois trouver injustice, haine et mort. Ces mots raisonnent avec l'actualité qui nous rend spectateur passif de migrants en quête d'un nouveau monde et dont la désillusion est glaciale. Deux histoires et une même souffrance.

Lecture nécessaire et douloureuse qui nous confronte une nouvelle fois à l'Histoire par le biais de cette famille unique et multiple à la fois.
Le récit est une sorte de documentaire qui met des mots sur des silences. La mémoire ravivée est primordiale afin de combattre les disparitions passées et cela est finement exécuté par Michaël Prazan qui inscrit son discours dans une émotion pudique.
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J'ai commencé ma lecture pensant lire un roman, et en faisant une recherche sur l'auteur je me suis aperçue qu'il s'agissait de l'histoire de son père: Bernard Prazan et qu'en parallèle de ce livre, il y avait eu un documentaire pour l'INA: La passeuse des Aubrais. Bernard, né en 1935 de parents juifs évoque le début de la guerre, les rafles de Paris, le départ de son père, la rafle de sa mère et la mort qui les attendait à Auschwitz. Il nous parle de sa tante et des gens qui lui ont permis à lui et sa soeur d'être emmenés en zone libre. Il évoque entre autres une femme, qui les accompagne dans un train et dont il sentira dans son regard qu'elle devait les trahir et les livrer à la Gestapo. Elle ne l'a finalement pas fait. Michaël Prazan part alors à la recherche de cette femme, qui par chance est encore en vie et peut à son tour nous retracer ses années de guerre et livrer une toute version. Mais qui croire?

Ce texte m'a vraiment touché pour toute les émotions qui en ressort. Un texte plein d'humanité, qui amènent à se poser pleins de questions. J'ai trouvé déjà surprenant que Bernard, qui a toujours refusé de se confier sur son histoire accepte finalement, comme un besoin de vérité tellement d'années après les faits sans doute. On ressent dans son témoignage toute la culpabilité que porte les « survivants », comme on peut le lire dans d'autres témoignages similaires. On ne peut être insensible à ses révélations. J'imagine comme cela a du être difficile et émouvant à entendre pour Michaël Prazan. J'ai aimé la façon dont l'auteur retrace son enquête pour essayer de retrouver cette femme. Cette femme qu'on a envie de croire par moments, mais en même temps j'avais en tête le récit de Bernard Prazan qui n'était pas le même. Alors qui croire? Où se situe la vérité?
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ds quelle étagère
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