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Critique de LambertValerie


Il est des souvenirs qui se cristallisent dans le temps et dans la rétine.
Ma visite, il y a des années de cela, de la maison de Boris Pasternak à Peredelkino fait partie de ces souvenirs. Je me souviens avec quelle émotion, je suis rentrée dans la maison contemplant cette rotonde faite de baies vitrées donnant sur les bouleaux. J'imaginais sans peine cet homme, une véritable légende russe, écrire à son bureau. le renvoi à une scène du film: Docteur Jivago était immédiat, celle où Youri se met à son bureau pour écrire un poème à Lara dans la maison de Varykino, où il a trouvé refuge.
C'est pour toutes ces souvenirs que j'ai eu envie de lire: Nos secrets trop bien gardés.
Le roman se déroule en deux univers bien distincts: L'est et l'ouest dans les années 50 qui plongent le monde dans la Guerre froide et ce Rideau de fer infranchissable dans les deux sens.
J'ai appris quantité de choses, à commencer par l'existence de la maîtresse de Pasternak mais je préférerais utiliser le terme plus approprié du grand amour de Pasternak. Celle qui sera sa muse, cette Lara du docteur Jivago.Elle est sans aucun doute belle et lumineuse, courageuse comme l'héroïne de Jivago. C'est elle qui va payer un lourd tribut au succès de ce roman, déportée trois ans au goulag et encore persécutée à la mort de Pasternak.
Un autre aspect du roman qui m'a beaucoup touché a été de découvrir la mentalité et la propagande orchestrée par l'Amérique pour se servir d'un livre comme une arme. L'idée très ancrée qu'un livre peut avoir le pouvoir de changer le monde.

Je ne peux que vous conseiller ce livre, surtout pour tous ceux que L Histoire passionne.

Quant à moi, je dédie cette lecture à Olga et Sacha, mes amis russes qui m'ont emmenés visiter la maison de Pasternak. Un souvenir que je chéris encore plus de vingt cinq ans après.
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