Guetter l'aurore

Ce livre m'a profondément émue par son exploration à la fois émouvante et bouleversante de l'histoire familiale et des liens qui la traversent. L'alternance entre le présent, avec Déborah en quête des souvenirs de sa grand-mère Esther, et le passé, pendant la Seconde Guerre mondiale, apporte une profondeur et une richesse à l'histoire.
Dans les passages se déroulant pendant la guerre, nous découvrons la vie de la famille d'Esther et leur installation dans un village des Pyrénées. Malgré les difficultés et les dangers de cette époque troublée, l'autrice parvient à capturer la force et la résilience de ces personnages, ainsi que les liens d'amitié qui se tissent au milieu des épreuves.
J'ai été particulièrement touchée par la relation entre Esther et sa camarade Clara, ainsi que par la façon dont la famille d'Esther lutte pour maintenir un semblant de normalité dans des circonstances si éprouvantes. Les personnages sont dépeints avec une grande sensibilité et complexité, ce qui rend leur histoire d'autant plus poignante.
La construction du récit, avec sa double temporalité et sa narration à la première personne pour le présent et à la troisième personne pour le passé, est habilement exécutée et ajoute à l'immersion du lecteur dans l'histoire. Les descriptions des lieux et des émotions sont saisissantes, et l'autrice parvient à créer une atmosphère immersive qui transporte le lecteur dans le temps et l'espace.
Enfin, j'ai été impressionnée par la recherche approfondie et le travail documentaire qui sous-tendent le roman, ainsi que par la manière dont l'autrice tisse des éléments réels avec sa propre histoire fictive pour créer un récit puissant et authentique.
En conclusion, ce roman est un livre poignant et captivant qui offre une réflexion profonde sur l'amour, l'amitié et la résilience face à l'adversité. Je le recommande vivement à tous ceux qui recherchent une lecture émouvante et enrichissante.

C'est un roman historique construit sur une double temporalité.

Déborah est une jeune femme qui vient de se séparer de son compagnon. Elle retourne vivre chez sa mère quelque temps et cohabite ainsi avec elle et sa grand mère, Esther. Cette vieille femme est fatiguée et semble souffrir d'absences, de pertes de mémoire. Parfois, elle a un comportement étrange et semble convoquer des fantômes, les fantômes de son passé.

A côté de ce récit cadre, assez mince, se déploie la grande Histoire, l'histoire d'Esther adolescente, entourée de sa famille et d'autres familles juives dans le petit village de Saint Girons.


Ce récit est captivant. On est immergé dans la vie de ces familles, leurs angoisses, à leur volonté de survivre. On suit la vie de cette communauté villageoise, divisée entre les attentistes, les collaborateurs et les résistants. Certains trahissent, d'autres aident.


On assiste à l'adolescence de ces enfants, une adolescence brisée par la guerre mais qui vibre de préoccupations universelles : vivre, aimer, espérer, rêver.


C'est une très belle lecture mais si je dois avouer que le récit d'Esther aurait suffit à lui même.

J'ai été touchée d'apprendre que cette histoire s'inspire de faits réels, qu'ils concernent la famille de l'autrice.

Mon Avis : C'est une très bonne lecture, très touchante mais cela n'a pas été le coup de coeur que j'attendais car je n'ai pas apprécié la fin. Je ne dis pas que la fin est mauvaise c'est juste que j'ai eu le sentiment que la fin n'était pas à la hauteur du reste du récit, comme s'il avait fallu accélérer le mouvement ou que l'autrice avait voulu finir rapidement mais de ce fait cela m'a paru beaucoup plus brouillon.
Et pourtant, ce roman est une pépite avec une magnifique histoire qui m'a chamboulée tant le récit est difficile. On voit bien qu'il y a eu un réel travail de recherche pour l'écriture de ce roman. Mais la fin m'a laissée perplexe mais je vous le conseille tout de même car c'est une merveilleuse et tragique histoire.

Une lecture agréable où l'on suit l'histoire cachée de la grand-mère d'une famille juive. On y retrouve la triste et cruelle réalité de la vie dans un village frontalier à la fin de la seconde guerre mondiale. Survivre, tenir bon, à chacun ça manière. Tout semble cruelle dans cette guerre même la libération tant attendue. J'ai bien aimé !

La trame du roman est classique peut être même éculée : un(e) aïeul (aïeule) atteint de sénilité perd peu à peu la mémoire, mais connaît des moments de lucidité où viennent se heurter de douloureux souvenirs que rassemblent un petit enfant. Mais cette histoire basée sur des faits historiques réels reste intéressante . Les adolescents sont attachants et comme toujours dans les récits de Shoah et de Résistance il y a les justes, les compatissants, les profiteurs, les salauds, les infâmes.

💥LES HEURES SOMBRES💥
Nous sommes en France en 1941. le pays est occupé par les Allemands et les persécutions contre les Juifs commencent à déchirer la population. Les Brodsky ont trouvé refuge dans un village au pied des Pyrénées. Au début, les parents s'efforcent de maintenir un cadre de vie le plus agréable possible à leurs 3 enfants malgré les restrictions. Mais bientôt, les nazis font régner la terreur. Subir ou résister ? Pour Esther et son amie Clara, qui ont l'âge des premiers émois amoureux, c'est l'heure du choix. le plus périlleux qui soit...

On en a lu des romans sur l'Occupation mais celui-ci nous a touchées d'emblée par sa simplicité et son universalité. On vit aux côtés de cette famille presque comme les autres qui accepte les humiliations et les brimades réservées aux Juifs en tentant de préserver les petits plaisirs de la vie. Les repas et fêtes entre voisins, la solidarité, la débrouille, les premières amours rythment le quotidien et l'Occupation est vécue principalement à travers les yeux d'Esther, la fille aînée. du coup, on est à mi chemin entre le roman d'apprentissage et la chronique historique et Julie Printzac a opté pour un style dépouillé tout en sensibilité qui évite le pathos et le drama alors que le sujet aurait pu s'y prêter. On a souvent pensé à une de nos séries préférées, "Un village français" pour le côté microcosme où se cotoient l'héroïsme et la lâcheté sur le même palier.

Ce beau roman a obtenu le Grand Prix des Lecteurs Pocket 2023 et c'est grandement mérité.
Il vous tente ?
Quel est votre roman préféré sur cette periode sombre ?

Bisous et bonne journée 😘 Fran & Flo 🍒

Lorsqu'elle se sépare de son compagnon, Deborah revient chez sa mère. Sa grand-mère vit également sous le même toit. La vieille dame est parfois « absente » ou tient des propos incohérents. Déborah s'interroge car elle se doute bien que c'est le passé qui ressurgit. Elle se met alors en quête et cherche à percer les secrets de famille.
Installés à Saint-Girons les Brodsky organisent leur vie la peur au ventre. Les enfants fréquentent l'école et se lient avec les autres. Mais même les plus jeunes ne sont pas à l'abri des jalousies.
Julie Pritzac nous fait partager le quotidien d'une famille juive qui doit fuir lors de la deuxième guerre mondiale. Certes le sujet n'est pas nouveau, mais l'auteur, s'inspirant de faits réels, nous fait vivre l'histoire via les adolescents. Et c'est aussi l'histoire de tout un village.
La peur, l'amitié, l'amour, la haine et malgré tout l'espoir. On passe par toutes ces phases sans mièvrerie.
Bien qu'ayant déjà beaucoup lu sur le sujet j'ai apprécié ce livre.

aujourd'hui nous faisons un bond dans le temps, puisque nous sommes au début de la seconde guerre mondiale, le fascisme est en train d'envahir la France et les mouvements de population se font rapidement, clandestinement, il faut fuir pour rejoindre la zone libre. Nous allons suivre la famille Bronsky dans les Pyrénées qui sera malgré tout rattrapée par ce régime d'occupation et cette main menaçante au dessus de la France.
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Je lis souvent des romans liés aux camps de concentration mais très peu lié à l'occupation. La peur, la faim, les rationnements n'étaient pas moins édulcorés. Ils étaient là ces sentiments qui vous rongent l'estomac et vous font remonter la bile, tapis dans l'ombre ils n'attendaient que la faiblesse pour jaillir des entrailles. A travers l'amitié de Clara et d'Esther on découvre l'insouciance des enfants qui deviendront adolescents, elle fût rendue possible grâce à leurs parents qui ont tout fait pour les préserver de l'horreur et les laisser dans leur monde des premiers émois, des premiers amours, des premiers rêves. le danger est là, il rode et malgré les apparences beaucoup ont payé de leur vie leur bienveillance envers leurs amis ou la communauté juive. A l'image de ces deux jeunes filles totalement différentes, l'histoire est tantôt joyeuse et festive, tantôt très réaliste et implacable. Rien n'est plus opposé que les deux tempéraments de Clara et d'Esther. Malgré cette différence, la longue amitié qui les liera sera plusieurs fois leur sauveuse, mais elle ne pourra aps les sauver indéfiniment sous la pression et la menace : la chute sera terrible, les désillusions atroces, la guerre ravage tout sur son passage : les corps , les âmes, les rêves, les amours....
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L'autrice apporte une deuxième lecture à ce roman: toute cette période a marqué profondément les esprits, et bien qu'après guerre on voulait tout oublier, ne pas croire aux ignominies perpétrées, nos chaires, elles, n'ont pas oubliées. Un prise de conscience est de plus en plus importante : on doit briser le silence. Ce silence qui se perpétue de générations en générations. Stoppons la gangrène et assainissons nos relations avec nos anciens pour un futur plus radieux et loin des maux inconnus qui nous rongent. Ce livre vous donnera sûrement l'idée d'appeler vos grands-parents et de leur demandez : « Dis tu me racontes comment c'était dans ton enfance ? ». Faites le et profitez de ces instants précieux.
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4/5 ⭐️ J'ai dévoré ce roman qui a remporté le Prix des lecteurs Pocket 2023 ! L'écriture sensible de l'autrice m'a conquise, ça se lit tout seul, et on est vite happé par l'histoire de la jeune Esther et de sa famille pendant la guerre.

Je me suis énormément attachée aux personnages : ils font la force de ce roman. Je les ai aimés, j'ai eu le coeur qui vibrait tantôt de colère, tantôt d'espoir, et j'ai tremblé de peur pour eux.

J'ai déjà lu des romans sur cette période, souvent pendant les camps. Ici, c'est autre chose : on suit une famille au-delà de l'atrocité de la guerre - les premiers émois de l'adolescence, les amitiés, la solidarité, l'espoir aussi.

Ce fut une lecture passionnante, prenante et révoltante qui marquera mon année.

Il y a un an, en septembre dernier, j'ai dévoré un joli roman reçu en SP grâce aux éditions Les Escales.

Un roman sur la seconde guerre mondiale, un roman sur un secret...sur l'amitié...sur les traces du passé.

En juin dernier, ce roman que je n'avais pas eu le temps de chroniquer mais autour duquel j'avais organisé un live interview sur Instagram a reçu le grand prix des Lecteurs Pocket dans la catégorie "Littérature française"...

Une occasion pour moi de vous encourager à lire et à découvrir ce très beau roman de Julie Printzac: Guetter l'aurore.

"Guetter l'aurore" c'est confronter présent et passé. C'est aussi et avant tout accompagner une jeune femme dans la révélation d'un secret familial.

Le récit alterne deux périodes et deux personnages féminins. Deborah pour notre époque et Esther pour la période de la seconde guerre mondiale.

J'ai adoré partir en 1941 même si je savais ce que j'allais vivre allait être compliqué. A cette période de la guerre, la France est coupée en deux zones. Au Nord, l'occupation allemande est en marche. Au Sud, le régime de Vichy vit ses dernières heures.

Une famille juive, celle d'Esther, a réussi à fuir et s'est installée à Saint-Girons dans les Pyrénées dans l'attente des jours meilleurs.

Septante ans plus tard, suite à une douloureuse rupture, Deborah revient vivre avec sa mère et sa grand-mère. Au crépuscule de sa vie, cette dernière glisse doucement dans l'oubli. Elle alterne moments de lucidité et d'égarements.

Deborah est surprise le jour où sa grand-mère évoque une certaine Clara dont elle n'a jamais entendu parler. La jeune femme décide de découvrir qui est Clara.

Au fil des pages, nous suivons Deborah dans sa quête de la vérité sur le passé de sa famille. Comme de nombreuses familles juives ayant survécus à la Shoa, le silence et les non-dits tissent les liens entre les descendants.

L'autrice nous emmène dans un voyage entre passé et présent, entre Paris et Saint-Girons. L'histoire est prenante. Elle évoque des faits certes connus de tous.

Cependant, il est aisé pour le lecteur de se plonger dans le Saint-Girons d'aujourd'hui comme dans celui d'hier. C'est comme si nous y étions... J'ai même été sur Google pour regarder à quoi ressemblait cette ville.

Julie Printzac dose bien l'alternance entre les deux époques. le livre se lit facilement. Les personnages sont attachants surtout dans le passé ce qui rend l'histoire d'autant plus triste et déchirante.

Il faut attendre la fin du récit pour découvrir les derniers secrets de la famille Brodsky. Pour écrire ce roman, l'autrice s'est inspirée d'une histoire vraie donnant force et justesse à ce récit prenant.

Si tu n'as pas encore eu l'occasion de lire "Guetter l'aurore", je te conseille d'ajouter cette lecture à ta wishlist!

Qu'en penses-tu?
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