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Critique de vincentf


Le génie de Proust atteint dans La Prisonnière son sommet. La complexité des sentiments du narrateur pour Albertine, sa jalousie, ses peurs, ses mensonges, ses volontés de départ et la nécessité des réconciliations sont décrites avec une profondeur telle que le lecteur se trouve saisi dans la cervelle torturée, maniaque et sensible à l'extrême d'un être perdu à force de chercher à se comprendre. En parallèle, on assiste à la chute terrible de Charlus, assassiné par la bêtise et la fierté imbécile des Verdurin et de Morel, qui pourtant donne à Proust l'occasion de toucher à la perfection dans la description du septuor de Vinteuil, où la musique et la vie s'unissent si profondément dans la phrase sans fin de l'auteur qu'on a l'impression que jamais rien ne se terminera. On sait pourtant qu'Albertine disparaîtra et qu'au moment même où la quitter devenait possible sa disparition sera la plus dure des épreuves. Jamais rien n'est figé chez Proust. Tout est en perpétuel mouvement, en une incessante interrogation sur l'expérience mystérieuse de vivre.
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