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Critique de Kez


Libérée, délivrée, …

Enfin j'aurais pu écrire également libéré, délivré car le narrateur, pris entre ses obsessions et ses envies contradictoires, est également libre de partir à Venise.... Mais ce n'est pas si simple.

J'ai fini La Prisonnière.

Dieu qu'il fut long ce volume. Je me suis prise pour Albertine.

Je ne sais si c'est parce que ce volume a été publié alors que M Proust n'avait pas fini sa relecture mais que de rabâchage. le narrateur est jaloux de quoi finalement ? de l'image qu'il se fait d'Albertine, de la liberté d'aimer d'Albertine, de lui-même ? En tout cas sa terreur de la voir avoir une aventure avec d'autres femmes est pathétique. Car finalement si Albertine s'enfuit ce n'est pas tant à cause des femmes mais à cause de l''attitude du narrateur.

Il y a des réflexions sur l'amour qui sont intéressantes : « on n'aime pas tant la personne que l'idée que l'on s'en fait. » J'entends le besoin de décrire ce ressassement qui peut saisir lorsque l'on aime et que la jalousie, l'incertitude, l'inquiétude vous saisit… Il n'empêche que ces ressassements, ces obsessions pendant des pages et des pages sont trop longs.

Le parallèle entre Swann et le narrateur est encore plus marqué qu'entre Odette et Albertine me semble-t-il. Car Albertine part alors qu'Odette se marie. le narrateur qui reconnaissait le problème de Swann ne saura pas voir qu'il est frappé du même mal. Tout comme Charlus ne voit pas que c'est son attitude qui le mènera à la brouille avec Mme Verdurin et par conséquence avec son amant. Une histoire de poutre dans l'oeil.

Ce huis clos interminable, mis de côté, quelques moments étaient particulièrement plaisants dans ce volume.

1- La soirée chez les Verdurin avec la mise à l'écart de Charlus et toutes les explications sur l'homosexualité putative de différents personnages. Où l'on apprend que finalement plus on monte dans la société, plus le nombre de pratiquants est courants (ou alors c'est plus accepté / acceptable).

2- Mais lors de cette soirée, le narrateur va écouter la musique de Vinteuil. Et les différentes disgressions du narrateur sur la musique, l'art, la littérature, la postérité sont très belles. Proust a ces moments nous distille ses propres émotions, attentes, espérances vis-à-vis de son oeuvre.

3- Les allusions à Venise… le narrateur passe son temps à regretter de ne pas y être… Et ce que ce n'est qu'un de ces vain regret comme tous les autres. Nous le saurons par la suite....

Quant à moi je vais attendre avant de lire la suite par cause d'indigestion... Car il paraît que les deux derniers volumes sont très bien.

En ce qui me concerne, mes préférés sont Sodome et Gomorrhe et le premier volume.

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