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Citations sur L'Enfant dans le taxi (51)

Je voudrais vivre dans un monde où les choses puisent se dire en face, la vérité s'affronter. Où chacun de nous soit assez libre et fort pour accueillir la liberté des êtres qui l'entourent.
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Si tu t’obstines je te bannis Simon c’est compris.
Comme si elle avait longtemps cherché l’avertissement le plus impressionnant qu’elle puisse m’adresser.
Je te bannis tu m’entends.
Phrase qui m’avait d’abord laissé aussi impressionné que perplexe.
Je te bannis menace dont jamais je n’avais imaginé que quiconque puisse un jour se servir à mon endroit, soufflée par quel réflexe archaïque, quelle colère ancestrale venue du fond des âges.
Me bannir d’où me bannir de quoi avais-je eu envie de demander.
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J’ai pensé que naître bâtard c’était savoir d’avance que les autres ne vous feraient pas de cadeaux. C’était apprendre d’emblée le grand partage entre ceux qui osaient nommer les choses et ceux qui préféraient se taire. Naître bâtard c’était gagner du temps, mûrir à vitesse accélérée, apprendre à composer dès les premiers pas avec le boitement inévitable de la vie.
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je t’interdis d’aller le voir tu m’entends
La rincée était venue de tout en haut, d’Imma elle-même d’ordinaire affectueuse, enjouée – ce midi-là coupante comme une lame.
J’avais eu le malheur de venir lui demander ce qu’elle savait de toute cette histoire. Le malheur de lui demander l’autorisation d’aller rendre visite à M.
Je le l’interdis Simon est-ce que c’est clair.
Imma assise en face de moi à la grande table du salon, obligée par ma faute à moi de s’égosiller à quatre-vingt-quinze passés, voix si étranglée de colère qu’une quinte de toux l’avait secouée et qu’elle avait dû se taire plusieurs secondes, manquant s’étouffer, sa petite silhouette tassée par l’âge à deux doigts de suffoquer, moi rempli de honte, effrayé à l’idée qu’elle puisse se trouver mal, faire là maintenant devant moi une attaque, par ma faute.
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M. le fils allemand de Malusci tu es au courant n’est-ce pas que ton grand-père a eu un fils en Allemagne à l’époque où il était soldat d’occupation au bord du lac de Constance
Un fils avec une Allemande qu’il a connue pendant quelques semaines tu le savais n’est-ce pas
Moi abasourdi incapable de rien faire d’autre qu’enregistrer
Le prénom M
Les mots fils allemande de Malusci
Les mots une Allemande qu’il a connue pendant quelques semaines
Chaque nouvelle phrase de Franz comme une déflagration sourde que j’avais sentie se propager dans tout mon être
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Naître bâtard, c’est gagner du temps, mûrir à vitesse accélérée, apprendre à composer dès les premiers pas avec le boitement inévitable de la vie. C’est grandir plus courageux, plus honnête avec soi-même et avec la vie, tout simplement plus vrai.
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J'ai songé au mot qui servait communément à nommer les M. et les Franz : des bâtards. J'ai écouté le son glorieux que faisaient ces deux syllabes. J'ai pensé que naître bâtard c'était savoir d'avance que les autres ne vous feraient pas de cadeau. C'était apprendre d'emblée le grand partage entre ceux qui osaient nommer les choses et ceux qui préféraient les taire. Naître bâtard c'était gagner du temps, mûrir à vitesse accélérée, apprendre à composer dès les premiers pas avec le boitement inévitable de la vie. C'était grandir plus courageux, plus honnête avec soi-même et avec la vie, tout simplement plus vrai. N'était-ce pas ce que l'on disait des chiens bâtards : qu'ils étaient beaucoup plus intelligents que les chiens de race. Que pour eux la débrouille était une question de survie.
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J'ai regardé l'heure à mon portable. Constaté que les enfants ne rentreraient pas avant un moment. Que je pouvais Même encore paresser deux bonnes heures si je voulais. Je me suis dit que j'aimais ça. Que je voulais que ma vie soit toujours faite de ça: de moments ouverts, remplis d'interrogation, de vertige. Moments où chaque chose alentour vibrait, chaque terrasse m'appelait, chaque panneau semblait devoir me conduire vers un endroit désirable. ( p 177)
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Qui ne désire pas la paix.
Quii n'est pas d'accord pour convenir que la paix est précieuse, que tous ceux qui la troublent sont toujours des importuns, des inconvenants, des fâcheux.
Le problème n'était-il pas plutôt que la paix soit l'autre nom du déni.
L'autre nom de l'effacement pur et simple de vies.
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Je me suis demandé ce qui expliquait que je sois du côté de M. Ce qui pouvait bien faire que depuis le début je me sente son complice. Je me suis vu dans ma solitude nouvelle, face au vertige de n'avoir plus personne à qui m'adosser, attiré par cet esseulé majuscule, ce délaissé qui avait connu l'abandon le vrai. Je me suis demandé quelle vérité j'espérais qu'il me dise. J'ai songé à mon métier d'écrire. J'ai pensé que comme M. je faisais partie des êtres qui avaient un problème avec le monde, n'arrivaient pas à s'en contenter tel quel, devaient pour se le rendre habitable le triturer, le rêver autre. J'ai pensé que j'étais le frère de M. dans l'ordre des condamnés au remodelage, à la fiction. Son frère dans l'ordre des intranquilles, des insatiables, des boiteux.
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