AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782707349101
224 pages
Editions de Minuit (31/08/2023)
3.88/5   383 notes
Résumé :
Je sais seulement que cela fut. Que ces deux bouches un jour de printemps s'embrassèrent. Que ces deux corps se prirent. Je sais que Malusci et cette femme s'aimèrent, mot dont je ne peux dire exactement quelle valeur il faut lui donner ici, mais qui dans tous les cas convient, puisque s'aimer cela peut être mille choses, même coucher simplement dans une grange, sans autre transport ni tendresse que la fulgurance d'un désir éphémère, l'éclair d'un plaisir suraigu, d... >Voir plus
Que lire après L'Enfant dans le taxiVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (79) Voir plus Ajouter une critique
3,88

sur 383 notes
5
25 avis
4
41 avis
3
11 avis
2
1 avis
1
0 avis
Depuis toujours, j'aime l'atmosphère des romans de Sylvain Prudhomme, tout en finesse et en mélancolie et son dernier roman ne déroge pas à la règle.
Dans « L'enfant dans le taxi », l'auteur soulève ce coin du tapis sous lequel se dissimile un secret de famille.
C'est lors des funérailles de son grand-père Malusci, patriarche d'une grande famille, que Simon entend parler de ce fils illégitime. Ce M serait né des amours d'une allemande avec Malusci alors militaire en Allemagne occupée à la fin de la seconde guerre mondiale.
Simon raconte avec sincérité ce cheminement pour découvrir l'homme derrière ce M inconnu. Il aimerait le rencontrer mais sa grand-mère Imma s'y oppose farouchement
« Si tu t'obstines je te bannis Simon c'est compris.
Comme si elle avait longtemps cherché l'avertissement le plus impressionnant qu'elle puisse m'adresser. »
Passant outre l'avertissement d'Imma, Simon va faire sa propre enquête.

Tout le récit est écrit à la première personne et, à travers la vie intime et les confidences de Simon, écrivain quadragénaire qui vit une séparation douloureuse avec sa compagne, on découvre une famille soudée autour des grands-parents mais qui garde le silence sur ce passé dérangeant. Que s'est-il vraiment passé près du lac de Constance ? Et Simon de raconter cette belle et fulgurante rencontre amoureuse entre Malusci et cette femme inconnue, une rencontre née de son imagination pour la sortir du silence, « scène primitive, à jamais manquante. »
« Je sais que de ce plaisir naquit un enfant, qui vit toujours, là-bas, près du lac. Et que ce livre est comme un livre vers lui. »
Malusci a épousé Imma avec laquelle il aura quatre enfants parmi lesquels un fils dont il célèbrera la naissance.
« Un fils Imma tu m'as donné un fils, avec la même joie la même incrédulité qui si M n'existait pas, comptait pour rien, n'était pas lui aussi son fils, né des années avant le second. »

A pas comptés, Simon va tirer sur ce fil fragile pour dérouler cette vie inconnue, cachée durant tant d'année, il va lui donner du souffle, lui inventer une histoire et la rendre importante.
En s'emparant du destin de M, c'est aussi une facette peu connue de l'histoire franco-allemande que nous raconte l'auteur, la tragédie de ces milliers d'enfants de guerre nés des amours illicites et condamnables entre un soldat allemand ou français et une française ou une allemande.
Simon va tâtonner, tenter de lever le silence. Il va emprunter de fausses pistes, mais s'obstiner à rendre sa place à cet oncle inconnu. Il finira par trouver une aide inespérée auprès du compagnon allemand de sa tante, lequel est aussi un de ces enfants nés de la honte.
Peu à peu, ce flou qui entoure M va devenir plus précis, on va voir se dessiner l'image de la mère et l'histoire de ce fils qui a tout tenté pour connaitre son père disparu mais que celui-ci a rejeté.

C'est un roman émouvant qui parle de la filiation, de la quête d'un enfant privé de père et de sa réhabilitation au sein d'une famille qui l'avait rayé de l'arbre généalogique.
Magnifique récit empreint d'humanité et qui sonne tellement juste.

Commenter  J’apprécie          994
C'est sur une scène de roman traditionnel que s'ouvre ce roman, quelque part dans une ferme d'Allemagne aux abords du lac de Constance en fin de guerre, avec le point de vue omniscient du romancier pour décrire l'histoire d'amour entre une fermière et le soldat français qu'elle héberge : «La douceur de leurs peaux. L'humidité de leurs sexes. L'énergie de leurs muscles. le plein de toute cette vie qui bat dans leurs veines et irrigue si fort leurs corps, exulte, ne demandait que ça depuis des mois, exulter.»
Mais le point de vue se fera tout autre par la suite. Celui introspectif de Simon – peut-être en ombre portée de l'auteur, qui prend la parole et nous révèle avoir imaginé cette histoire. Il n'en sait rien à vrai dire si ça a eu lieu dans une grange, si elle était blonde ou rousse, il n'a même pas cela : « un geste familier, un éclat de rire sonore ou léger, un grain de voix, une humeur enjouée, au contraire une gravité qui n'appartenait qu'à elle ». Et pourtant elle l'a habité cette histoire, il l'a déjà écrite dans un de ses précédents livres. Tout ce qu'il sait il le tient d'une famille où ce secret était enseveli sous « quelque chose comme un ordre supérieur aux allures de glacis, chape de silence devenue invisible à force d'habitude, [...], parée de souci du prochain : si je ne t'ai rien dit c'était pour ton bien». Autant dire qu'il ne sait pas grand-chose.
Du moins il ne savait pas grand-chose. Jusqu'à l'enterrement du grand-père en question, et un oncle d'origine allemande qui va lui révéler l'existence d'un fils caché de l'ancien soldat outre-Rhin, « chaque nouvelle phrase de Franz comme une déflagration sourde que j'avais sentie se propager dans tout mon être». Là l'auteur prendra le temps d'amplifier le moment, augmentant sa résonance à coup de participe présent, de phrases s'enchaînant en paragraphes sans point ni majuscule. On peut penser au Nouveau Roman, à Claude Simon et ses participe présent de « La route des Flandres », même si c'est la route de Constance que Simon envisagera pour une mise en lumière des dénis familiaux, avant de rebondir suite à sa rupture. Une quête de secret en résonance avec soi pour un narrateur qui mesure ce que cela dit de lui, le roman finissant par dessiner avec brio des portraits en creux ou en ombre en plus de celui de Simon, la silhouette du fils caché, ou celui d'une famille touchante malgré ses dénis et ses silences.

Voilà de nouveau un très beau roman de Sylvain Prudhomme qui change de maison d'édition, de Gallimard à Minuit (même si l'une a racheté l'autre), avec des teintes un peu désuètes (et si charmantes) de Nouveau Roman et de secret. Un Sylvain Prudhomme sur le chemin singulier d'une oeuvre aux accents de sincérité, avec ce roman introspectif fait de mise en relief des êtres dans leur part ombrageuse. Un (court) roman très attachant, sur le fil sensible d'une écriture intuitive et somptueuse, au final croustillant de délicatesse.

« J'ai continué plein nord et peu à peu j'ai senti que je basculais dans un autre monde. Celui des sapins, des épicéas, des forêts gorgées d'eau. Pays reculé dans les contreforts des montagnes, loin des mers. Pays auquel le brouillard allait bien. Où tout était fixe. Où les lacs et les hauts arbres reposaient immobiles dans leur écrin de vallées, et c'étaient les brumes qui tantôt les prenaient tantôt se retiraient d'eux, comme fluait et refluait la mémoire. Pays des fantômes, des souvenirs, des secrets.»
Commenter  J’apprécie          676
Figure tutélaire d'une grande et belle famille soudée , le patriarche vient de rendre son dernier souffle .Alors que l'on enfonce le dernier clou du cercueil , des brins de poussière sortent de sous le tapis pour se déposer sur le bois laqué de sa dernière demeure ....D'abord simple bruissement , la rumeur parvient aux oreilles de Simon . La grand - mère , désormais dépositaire du secret de famille, a beau se rebeller , l'omerta familiale se fissure et Simon se le promet , il partira à la recherche de ce fils caché , fruit d'une bréve mais intense passion entre le grand - père , militaire en Allemagne et une jeune fille ...Secrets de familles ...Stop ...Attention , danger !
Le sujet a certes été maintes et maintes fois abordé dans la littérature , mais c'est avec beaucoup de lucidité et , surtout avec bonheur , que Sylvain Prudhomme va mettre son talent au service d'une bien belle histoire .
Sylvain Prudhomme , c'est , si ce superbe qualificatif n'était pas déjà élégamment porté par un de mes chers amis qui se reconnaîtra ( et que je salue ) un "artisan des mots ". Douceur , sensualité du mot , de la phrase tout en s'affranchissant d'une inutile ponctuation , c'est tout Sylvain Prudhomme .Avec lui , c'est une force délicieuse qui nous transperce , nous faisant virevolter avec des personnages fins , sur lesquels les non - dits pèsent puis glissent élégamment .Ce petit roman m'a profondéments séduit , interpellé , parfois même bouleversé , mais ça , chers amis et amies , ce sera mon " non - dit" , à moi .
Ce roman est un coup de coeur mais je ne veux pas laisser mes émotions personnelles vous entraîner sur des chemins qui ne seraient pas vôtres .On le sait tous et toutes , les livres agissent parfois curieusement sur nous , alors , pudence .Pourtant , laissez - moi ajouter ceci .Il y a quelques temps , malgré son succés , le roman " Par les routes " , du même auteur , m'avait ennuyé et irrité au point que je ne l'avais pas terminé .Curieux non ? Je n'avais rien apprécié , ni le style , ni l'histoire et , surtout pas l'absence de ponctuation ...Changé moi ? vieilli , oui , un peu mais .. Besoin de " me faire pardonner "? Sûrement pas , j'assume . . Alors ? Ben alors .....Chuttt ! Secret ...de famille ? Allez savoir ...
Allez , vous me direz . Et ce soir , pas de ménage , hein ...En soulevant les tapis , vous pourriez soulever la poussière et ça , c'est pas bon du tout ! ( oui , je sais , de la poussière , il y en a bien un peu partout, mais tout de même ...)
A trés bientôt et encore merci pour votre fidèle attention .
Commenter  J’apprécie          634
C'est au décours d'un après-midi de juillet, alors que la famille revient du cimetière, alors que les vivants tentent de se convaincre que la vie continue, que le secret a surgi. L'homme dont on vient de célébrer les obsèques a caché à sa famille l'existence d'un fils, né à la fin de la guerre. Les quelques membres de la famille partageant ce secret ont gardé le silence. Mais le narrateur ne peut en rester là. Cette histoire qu'il découvre l'entraîne dans une quête personnelle, malgré les réticences, voire les injonctions familiales.

Réflexion sur ce que sont les liens du sang, sur les aberrations à long terme de la guerre, sur la difficile quête des origines et sur ce que l'omerta crée de souffrances diffuses.

Le texte est porté par une belle écriture, à la fois élégante et subtile. Un très bon cru de l'auteur, qui su mêler fiction et histoire personnelle avec délicatesse et respect pour tenter de lever les parts d'ombre au coeur du récit officiel.

224 pages Editions de Minuit 24 Août 2023

Lien : https://kittylamouette.blogs..
Commenter  J’apprécie          630
Un nouveau roman de Sylvain Prudhomme ? Toujours tentant quand on a aimé les nouvelles du recueil «Les orages », ou « Par les routes » ou surtout « Les grands » qui l'a fait connaître.

Simon le narrateur, à l'occasion de l'enterrement de son grand-père Malusci , entend des propos à propos d'un oncle dont il n'a jamais été question jusque-là. Un certain « M » serait né d'une rencontre entre son grand-père, alors prisonnier de guerre en Allemagne, et une femme allemande dont on ne sait rien. Pire, l'interdit semble peser sur cette naissance puisque sa grand-mère Imma, lorsqu'il aborde le sujet avec elle, lui défend formellement de chercher à en savoir plus.

Evidemment, il va passer outre.

Commence alors une longue enquête qui passe par l'Allemagne, près du Lac de Constance, où Simon croit avoir repéré la ville et la rue de ce grand-oncle inconnu, mais aussi un échange avec ce grand oncle qui a hébergé pendant 3 jours cet enfant tombé de nulle part, venu en taxi d'Allemagne pour tenter de faire connaissance avec un père qui refuse obstinément de le voir. Imma n'avait eu d'autre idée que de proposer à son propre frère de venir, en pleine nuit, à Toulouse, récupérer le paquet (à savoir un enfant de onze ans) dont le père niait l'existence…

Sylvain Prudhomme ouvre la porte des secrets de famille, et notamment la page obscure de toutes ces naissances hors mariage, fruit de rencontres furtives entre des prisonniers et leurs geôliers. Simon ne sera pas au bout de ses surprises, notamment de la part de son oncle Frantz, qui le premier a attiré son attention sur ce secret bien gardé jusque-là.

Avec de la douceur et de tendresse pour ces êtres éprouvés, l'auteur nous confirme que la vérité vaut mieux que le secret mortifère, qui infuse dans toutes les branches familiales, léguant en héritage un océan de questions aux générations futures. Il comble les blancs des non-dits, en imaginant la scène initiale entre son grand-père et cette Allemande dont il imagine la vie près du Lac de Constance.

Et c'est beau. Il s'affranchira donc de l'interdit de sa grand-mère, répondant ainsi aux questions de ses propres enfants, sur fond de rupture de son propre couple pendant son enquête.
La touche nostalgique apportée par la séparation donne d'ailleurs une tonalité douce-amère au récit du passé, et nous prenons Simon en affection en le remerciant du trajet qu'il fait à l'intérieur de la famille.

Un beau récit sensible donc, qui nous encourage tous à suivre nos propres chemins de vérité à l'intérieur de nos familles respectives. Pour l'affranchissement des générations à venir.
Commenter  J’apprécie          514


critiques presse (9)
LePoint
23 octobre 2023
« L’Enfant dans le taxi » [...] est le journal sensible, plein de grâce, d’un écrivain obsédé par un secret de famille.
Lire la critique sur le site : LePoint
LaCroix
09 octobre 2023
Dans un roman proche de l’autofiction, Sylvain Prudhomme aborde avec sensibilité la puissance d’un secret familial.
Lire la critique sur le site : LaCroix
Culturebox
03 octobre 2023
Sylvain Prudhomme publie un très beau roman sur un secret de famille exhumé par l'opiniâtreté de son personnage principal, Simon, un quadragénaire en quête de vérité et d'humanité.
Lire la critique sur le site : Culturebox
LeMonde
25 septembre 2023
Prudhomme signe un roman tout en verticalité, jusqu’au vertige, pour transformer une initiale en personne.
Lire la critique sur le site : LeMonde
LeMonde
21 septembre 2023
Sylvain Prudhomme signe un roman tout en verticalité, jusqu’au vertige, pour transformer une initiale en personne. Contrecarrant la fiction sur laquelle reposait le roman inachevé de cette famille, il y répond par une autre mythologie.
Lire la critique sur le site : LeMonde
Bibliobs
18 septembre 2023
L’auteur de « Par les routes » raconte le long silence qui entourait l’existence d’un enfant, fruit des amours d’un grand-père lorsqu’il était soldat d’occupation en Allemagne.
Lire la critique sur le site : Bibliobs
LeFigaro
15 septembre 2023
Un roman sur la puissance des liens du sang et des liens conjugaux par l’un des meilleurs écrivains de sa génération.
Lire la critique sur le site : LeFigaro
LaLibreBelgique
13 septembre 2023
Un livre tendre et grave à la fois, par l'auteur des "Grands" et de "Par les routes".
Lire la critique sur le site : LaLibreBelgique
SudOuestPresse
04 septembre 2023
Force donc et douceur aussi, mêlées, l’œuvre de Sylvain Prudhomme.
Lire la critique sur le site : SudOuestPresse
Citations et extraits (51) Voir plus Ajouter une citation
Naître bâtard, c’est gagner du temps, mûrir à vitesse accélérée, apprendre à composer dès les premiers pas avec le boitement inévitable de la vie. C’est grandir plus courageux, plus honnête avec soi-même et avec la vie, tout simplement plus vrai.
Commenter  J’apprécie          80
Si tu t’obstines je te bannis Simon c’est compris.
Comme si elle avait longtemps cherché l’avertissement le plus impressionnant qu’elle puisse m’adresser.
Je te bannis tu m’entends.
Phrase qui m’avait d’abord laissé aussi impressionné que perplexe.
Je te bannis menace dont jamais je n’avais imaginé que quiconque puisse un jour se servir à mon endroit, soufflée par quel réflexe archaïque, quelle colère ancestrale venue du fond des âges.
Me bannir d’où me bannir de quoi avais-je eu envie de demander.
Commenter  J’apprécie          180
je t’interdis d’aller le voir tu m’entends
La rincée était venue de tout en haut, d’Imma elle-même d’ordinaire affectueuse, enjouée – ce midi-là coupante comme une lame.
J’avais eu le malheur de venir lui demander ce qu’elle savait de toute cette histoire. Le malheur de lui demander l’autorisation d’aller rendre visite à M.
Je le l’interdis Simon est-ce que c’est clair.
Imma assise en face de moi à la grande table du salon, obligée par ma faute à moi de s’égosiller à quatre-vingt-quinze passés, voix si étranglée de colère qu’une quinte de toux l’avait secouée et qu’elle avait dû se taire plusieurs secondes, manquant s’étouffer, sa petite silhouette tassée par l’âge à deux doigts de suffoquer, moi rempli de honte, effrayé à l’idée qu’elle puisse se trouver mal, faire là maintenant devant moi une attaque, par ma faute.
Commenter  J’apprécie          100
J'ai songé au mot qui servait communément à nommer les M. et les Franz : des bâtards. J'ai écouté le son glorieux que faisaient ces deux syllabes. J'ai pensé que naître bâtard c'était savoir d'avance que les autres ne vous feraient pas de cadeau. C'était apprendre d'emblée le grand partage entre ceux qui osaient nommer les choses et ceux qui préféraient les taire. Naître bâtard c'était gagner du temps, mûrir à vitesse accélérée, apprendre à composer dès les premiers pas avec le boitement inévitable de la vie. C'était grandir plus courageux, plus honnête avec soi-même et avec la vie, tout simplement plus vrai. N'était-ce pas ce que l'on disait des chiens bâtards : qu'ils étaient beaucoup plus intelligents que les chiens de race. Que pour eux la débrouille était une question de survie.
Commenter  J’apprécie          70
M. le fils allemand de Malusci tu es au courant n’est-ce pas que ton grand-père a eu un fils en Allemagne à l’époque où il était soldat d’occupation au bord du lac de Constance
Un fils avec une Allemande qu’il a connue pendant quelques semaines tu le savais n’est-ce pas
Moi abasourdi incapable de rien faire d’autre qu’enregistrer
Le prénom M
Les mots fils allemande de Malusci
Les mots une Allemande qu’il a connue pendant quelques semaines
Chaque nouvelle phrase de Franz comme une déflagration sourde que j’avais sentie se propager dans tout mon être
Commenter  J’apprécie          102

Videos de Sylvain Prudhomme (35) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Sylvain Prudhomme
Alors que la famille de Simon est réunie autour de la tombe de son grand-père, Luciano Malusci, un secret lui est révélé par l'indiscrétion d'un oncle : Malusci aurait eu un fils illégitime, qui vivrait toujours sur les rives du lac de Constance. Habité par l'envie de découvrir qui est ce fils tenu à l'écart du clan, Simon se met à enquêter, porté par un sentiment de perte et de fragilité, à un moment où il se sépare lui-même de sa compagne et mère de ses deux fils. Tissant avec habileté un double récit alternant enquête familiale et traversée du deuil amoureux, Sylvain Prudhomme livre un roman émouvant, qui met en lumière l'humanité de personnages pris en étau entre leurs contradictions et de leur ambivalence. Par la grâce de son écriture, il invite le lecteur à un cheminement mélancolique où le destin de ces êtres entre en résonance avec les trajectoires de tout un chacun. La lecture du roman sera faite à deux voix, par l'auteur et le comédien Pierre Baux.
Sylvain Prudhomme est l'auteur d'une dizaine de livres parmi lesquels Par les routes (prix Femina 2019), Les Grands et Les Orages (L'Arbalète), tous salués par la critique et traduits à l'étranger. Comédien, Pierre Baux est également directeur du festival 543 de Coustouges qu'il a cofondé en 2020 avec Antoine Caubet et Violaine Schwartz.
Lecture à deux voix, suivie d'une rencontre animée par Sarah Polacci
Retrouvez notre dossier "Effractions le podcast" sur notre webmagazine Balises : https://balises.bpi.fr/dossier/effractions-le-podcast/ Retrouvez toute la programmation du festival sur le site d'Effractions : https://effractions.bpi.fr/
Suivre la bibliothèque : SITE http://www.bpi.fr/bpi BALISES http://balises.bpi.fr FACEBOOK https://www.facebook.com/bpi.pompidou TWITTER https://twitter.com/bpi_pompidou
+ Lire la suite
autres livres classés : romanVoir plus
Les plus populaires : Littérature française Voir plus



Lecteurs (795) Voir plus



Quiz Voir plus

Quelle guerre ?

Autant en emporte le vent, de Margaret Mitchell

la guerre hispano américaine
la guerre d'indépendance américaine
la guerre de sécession
la guerre des pâtissiers

12 questions
3179 lecteurs ont répondu
Thèmes : guerre , histoire militaire , histoireCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..