AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,42

sur 117 notes
5
6 avis
4
14 avis
3
11 avis
2
1 avis
1
0 avis

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Cet ouvrage "Il était une fois l'inspecteur Chen" est à mi-chemin entre un roman classique de cet auteur, et le récit de son histoire personnelle. La première enquête de Chen Cao se mêle avec les horreurs de la Révolution Culturelle.

La première histoire est de la veine des ouvrages policiers classiques, comment Chen Cao a trouvé sa vocation de policier, malgré ses prédispositions littéraires et poétiques. C'est donc plutôt très bien et intéressant.

Les autres petits récits, ou nouvelles, avec ce ton très particulier, peuvent paraître comme des récits expiatoires.

Donc, un livre assez différent de la série Chen Cao. Je resterai attentif à la sortie du prochain.

Et pour moi, le plaisir tout particulier d'avoir mon exemplaire dédicacé par l'auteur !
Commenter  J’apprécie          170
J'ai attendu longtemps ce dixième volume des aventures de l'inspecteur Chen Cao. L'auteur, dans la préface, dit lui-même qu'il a eu du mal à boucler ce volume, puis qu'il a trouvé l'inspiration en repensant à ses années de la Révolution culturelle et ce que lui et sa famille ont subi. Ce ne sont pas tant les enquêtes policières qui sont intéressantes – nous découvrons comment Chen a débuté dans la police – que les souvenirs que Qiu Xiaolong raconte dans la préface et le long dernier chapitre.
Ce livre est parfait pour les fans, un peu moins pour ceux qui, comme moi, avait envie de lire une longue histoire policière. Il est parfait aussi pour ceux qui veulent en savoir davantage sur la révolution culturelle, sur l'après également, à quel point les familles furent divisées, meurtries par ce qu'elles ont vécues et, pour la plupart, incapables de surmonter tout ce qu'elles ont subies. Comme s'il était possible que ce le soit.
D'un récit à l'autre, nous retrouvons des personnages – et la cité de la poussière rouge, à laquelle Qiu Xiaolong a consacré deux recueils de nouvelles, que j'ai envie de découvrir pour savoir si ces personnages se trouvaient déjà entre ces pages, ceux à qui rien n'échappe de la vie de la cité.
Lien : https://deslivresetsharon.wo..
Commenter  J’apprécie          70
Dans ce livre, l'auteur nous livre plusieurs récits. Une partie est autobiographique et l'autre nous conte tout d'abord la jeunesse de Chen Cao puis sa première enquête.
Après ces études Chen est affecté à un commissariat où il n'a pas vocation à mener des enquêtes, mais il va s'insinuer dans l'une d'elle, cherchant à mener l'enquête sans froisser sa hiérarchie.
Une nouvelle fois, nous découvrons les différentes facettes de la Chine.
Commenter  J’apprécie          70
Chen Cao a un parcours difficile. Enfant, il est marqué par les maltraitances que subit sa famille pendant la Révolution culturelle. Il réussit malgré tout à faire des études d'anglais mais les bizarreries administratives chinoises le propulsent dans la police où il est d'abord traducteur. Après tous, les Anglais et les Américains s'y connaissent bien en affaires judiciaires ! Chen se prend au jeu et veut lui aussi enquêter. Il s'occupe donc d'abord d'un vieil homme que la Révolution a spolié mais qui a de façon étonnante recouvré ses biens avant d'être tué. Contrairement à ce qui est admis, la meurtrière n'est pas sa servante...Dans une seconde histoire, Chen retrouve Lu, un camarade d'enfance qui était parti pour bien réussir, mais que le système a écrasé.
Outre les multiples citations de grands auteurs chinois, qui prouvent bien que Quiu Xialong a une bonne connaissance de la littérature de son pays, les descriptions de plats chinois se multiplient, nous laissant découvrir un vrai univers culinaire. Si l'on ajoute à cela des enquêtes bien menées, on obtient un livre attrayant et bien construit.
Commenter  J’apprécie          50
Résumé : de son enfance en pleine Révolution culturelle, Chen Cao garde en mémoire les dénonciations, les cris, les quolibets dont son père a été l'une des victimes humiliées. Quelques années plus tard, Chen est affecté d'office dans un commissariat où, jeune policier, il se charge d'une enquête aux relents d'un passé de corruption : l'assassinat d'un commerçant spolié puis réhabilité. Cette première enquête le ramène aux heures sombres de la Chine de Mao et réveille un douloureux passé.Poète de coeur et policier de métier, il dénoue cette affaire d'une main de maître et devient l'incorruptible inspecteur Chen.

Commentaires : Dans ce recueil de « nouvelles » policières, Qiu Xiaolong raconte l'enfance et la « naissance » son personnage fétiche, l'inspecteur Chen, au coeur des transformations politiques et sociales que connaît progressivement la Chine moderne. Fiction et autobiographie s'entremêlent pour nous dresser un portrait saisissant et révélateur d'une période plutôt sombre de la vie de l'écrivain. L'oeuvre se présente en trois temps : « Jeunesse » raconte l'enfance de Chen; « Première enquête » décrit son entrée dans la police et sa première enquête; « Sur le terrain » regroupe de petites histoires concernant Chen, complétées par la suite de la vie de l'auteur amorcée dans le préambule jusqu'à ce qu'il devienne écrivain.

Ne cherchez pas dans cet ouvrage des enquêtes à suspens sur des crimes odieux. Vous y retrouverez davantage une dénonciation des affres de la Révolution culturelle de Mao au travers l'histoire douloureuse de la d'un personnage qui en a souffert affres, forcé bien malgré lui de devenir inspecteur de police.

Il était une fois l'inspecteur Chen, c'est aussi l'éloge de la poésie, de la gastronomie, de la sagesse confrontée à la peur, aux dépossessions, à la corruption de l'administration, aux dénonciations, à l'autocritique publique, à l'humiliation dans une Chine brutale à l'idéologie en dérive. Il introduit un personnage récurrent dans l'oeuvre de Qiu Xiaolong : son ami d'enfance Lu, le « Chinois d'outre-mer ».

Ce que j'ai aimé : L'imbrication du récit, de l'histoire du personnage (de l'auteur) et de sa famille dans celle de la Chine de Mao.

Ce que j'ai moins aimé : -
Lien : https://avisdelecturepolarsr..
Commenter  J’apprécie          40
Ce roman est en sélection pour le Prix du meilleur polar points.

J'ai beaucoup entendu parler de la série avec l'inspecteur Chen, mais ne l'ai pas encore lue, c'est donc avec une certaine curiosité que j'ouvre ce livre, assistant en quelque sorte à la naissance d'un personnage récurrent que je pourrais bien retrouver sur mon chemin de lecteur. Plus qu'un roman, c'est une suite de nouvelles, qui se suivent certes, mais qui ne constituent pas un polar à proprement parler. Un peu comme si Qiu Xiaolong, avant de donner de l'épaisseur à son héros s'était essayé à le mettre en situation pour le tester. Parfois certains tests sont très concluants, comme celui-ci et donc les publier est une excellente idée.

On sent que dans son personnage, le romancier a mis pas mal de lui et certains de ses amis et fréquentations se retrouvent aussi dans ses histoires ainsi qu'il le raconte lui même dans le dernier chapitre autobiographique. C'est une très belle découverte pour moi, associée à une salivation terrible lorsque Chen évoque les divers plats qu'il goûte, car la cuisine est très présente dans son roman. Ainsi que la Chine communiste qui commence sa métamorphose vers le capitalisme et le libéralisme. Et la poésie. Chen n'est pas un flic comme les autres, c'est sans doute pour cela qu'il plaît. Érudit, prenant le temps d'écouter tous le gens du plus petit au plus important, il mène son enquête tranquillement. C'est très bien fait, c'est beau et émouvant. Cela n'en fait pas pour autant mon favori pour le Prix, il y manque un petit quelque chose mais c'est une très belle découverte, et je retrouverais très volontiers l'inspecteur Chen dans ses aventures ultérieures.
Lien : http://www.lyvres.fr/
Commenter  J’apprécie          40
Et bien j'ai bien aimé ce livre ! M'intéressant à la Chine ces temps-ci, la lecture impromptue de ce livre (pris au hasard dans la bibliothèque d'une de mes proches) est tombée à point nommé. L'enquête en elle-même n'est pas fascinante, mais elle donne l'occasion de connaître quelques aspects de la Chine et de sa culture, et aussi de découvrir (à partir de zéro dans mon cas, n'ayant jamais lu de livre de la série) le personnage de l'inspecteur Chen - une personnalité assez similaire à celle de l'auteur, si je comprends bien - d'ailleurs, l'auteur dit qu'il procède du "narrateur incertain".

Le contexte constitue l'aspect le plus intéressant de ce recueil de nouvelles. L'inspecteur Chen (et certainement l'auteur lui-même !) se rapproche plus d'un Pantagruel que d'un fin gourmet. Il est obsédé par la bouffe, ma parole ! Mais on en apprend des vertes et des pas-mûres sur la gastronomie chinoise; accrochez-vous bien !

Et puis l'histoire moderne de la Chine ("révolution culturelle") prend une place prépondérante dans l'identité de l'auteur et de ses personnages. Une période pleine de corruption, de règlements de comptes personnels (sous couvert d'épuration idéologique) et de bêtise institutionnalisée. Qiu Xialong en souffrit dans sa chair, par son histoire familiale et son exil aux USA.

Un bon livre qui me donne envie d'en lire un peu plus de cet auteur.
Commenter  J’apprécie          30
Il ne faut pas se laisser abuser par la simplicité de l'écriture, derrière, se cache un thème complexe, l'identité. Qu'est-ce qui me constitue, qu'est-ce qui fait que je puisse dire moi ? Et le regard de l'autre ? Et le regard que je porte sur moi-même ? Celui que j'appelle moi est-il seulement réel ?
Commenter  J’apprécie          31
Les débuts de l'inspecteur et comment il en est arrivé là. Dans le préambule, l'auteur nous parle d'abord de lui, de son enfance, des souffrances et humiliations subies pendant la révolution culturelle par sa famille. Quand commence le roman, on ne peut s'empêcher de faire le rapprochement entre l'auteur et Chen. Celui-ci se voit attribuer un poste de traducteur dans les locaux de la police, il traduit notamment les techniques policières utilisées dans les autres continents. Il s'ennuie jusqu'au jour où on le met au courant d'un meurtre. Un homme qui avait lui aussi tout perdu pendant la révolution culturelle, est assassiné à la sortie d'un restaurant. Son repas n'est pas des plus communs et Chen décide d'enquêter sur ce personnage en se rapprochant d'amis amateurs de gastronomie. Une première enquête qu'il va mener à bien et suite à laquelle il va devenir policier, un peu au hasard finalement. Comme d'habitude, une grande place est laissée aux spécialités gastronomiques chinoises, mais aussi à l'histoire et à l'évolution de la Chine et c'est l'occasion enfin pour l'auteur de démontrer la corruption existante. Un roman instructif mais j'ai eu parfois un peu de mal à m'y retrouver.
Commenter  J’apprécie          30
Shanghai. Début des années 70. Chen Cao est un jeunot, il est en primaire. Il assiste à des événements dans l'hôpital investi par l'Équipe de propagande de la pensée de Mao. Sa famille subit les foudres de la Révolution culturelle mais il décroche son diplôme universitaire et est affecté d'office dans un commissariat où il doit traduire un manuel de procédure américain. « Suite à la nouvelle vague de propagande sur la place des intellectuels dans la réforme chinoise, la police venait d'augmenter son quota d'universitaires. Chen n'avait pas pu refuser. » Il est livré à lui-même et profite de sa situation pour lire des polars. Mais il va être amené à mener une enquête personnelle lorsqu'un habitant de sa Cité de la Poussière Rouge est assassiné. Chen parvient à dénouer les fils et révèle le nom du coupable à son chef. C'est ainsi qu'il est nommé inspecteur. Dans le dernier chapitre l'auteur se livre...

Je dois bien avoir dans ma bibliothèque un ou deux Qiu Xiaolong mais voilà que je découvre le shanghaien avec ce roman très intimiste qui revient aux origines de son inspecteur favori. Finalement, ce prequel est pour moi une parfaite mise en bouche qui va me permettre de poursuivre mes lectures de cet auteur. S'il demeure aux US depuis 1988, c'est grâce aux enquêtes de son héros que l'on s'immisce au coeur d'une société et plus particulièrement d'une ville puis d'un quartier populaire, la « Cité de la Poussière Rouge », où l'auteur a vécu durant ses jeunes années - deux recueils nous livrent des instants de vie de cette cité.

C'est ainsi que nous allons à la rencontre des habitants de la « Cité de la Poussière Rouge » - l'auteur précise dans une interview que Poussière Rouge est « une métaphore employée pour représenter le monde matériel et ses contraintes » - dans ce dernier roman à paraître le 3 octobre 2016. Il est important de préciser que dans le préambule et le dernier chapitre Xiaolong relate des pans de sa vie qui dénotent un désir profond de partager en tête à tête, ouvertement – il est évident que ses romans ont un lien direct avec ses expériences personnelles – avec le lecteur. L'histoire de Chen Cao commence plutôt mal puisqu'il va constater de visu les ravages du dernier commandement de Mao radicalement appliqué : « La classe ouvrière doit être la classe dirigeante dans tous les domaines ». C'est un gamin et il est évident que cela va conditionner sa future existence. Un ouvrier d'une fabrique de gants va tout bonnement prendre la place d'un médecin - lui-même étant affecté aux travaux de ménage – et va prendre l'initiative de lui remettre une ordonnance en suivant les prescriptions du Manuel du médecin aux pieds nus qui mettait l'accent sur la médecine traditionnelle. Une entrée en matière pour nous jeter dans le bain saumâtre de ces années bousculées par la Révolution culturelle – sachant que la famille de Chen a été martyrisée. Ensuite, nous allons suivre son évolution dans son parcours de la naissance de ses premières bouffées amoureuses à sa nomination, tant espérée, au poste d'inspecteur de police. L'auteur maintient la pression puisque Chen va gagner ses galons tout seul comme un grand en exploitant ses indéniables qualités d'enquêteur et en navigant habilement dans le système. C'est au cours de ses déambulations et grâce à ses connaissances dans la Cité de la Poussière Rouge qu'il va résoudre l'énigme alors que la fortune de la victime pouvait attirer plusieurs canailles. Il est indispensable de remarquer le goût immodéré pour la gastronomie de Chen.
La suite sur : http://bobpolarexpress.over-blog.com/2016/09/poussiere-sanglante-il-etait-une-fois-l-inspecteur-chen-qiu-xiaolong.html
Lien : http://bobpolarexpress.over-..
Commenter  J’apprécie          30




Lecteurs (259) Voir plus



Quiz Voir plus

Retrouvez le bon adjectif dans le titre - (6 - polars et thrillers )

Roger-Jon Ellory : " **** le silence"

seul
profond
terrible
intense

20 questions
2877 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature , thriller , romans policiers et polarsCréer un quiz sur ce livre

{* *}