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Citations sur Un profond sommeil (100)

Il arrivait que de bonnes choses résultent d'actes mauvais. Et même une chose accomplie avec la meilleure des intentions pouvait s'avérer néfaste.
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Et Ora les soulageait. Les médecins disaient à ces femmes qu'elles étaient faibles ou hystériques, que leurs maux se trouvaient dans leur tête. Ora prenait leurs plaintes au sérieux. Une grande partie de ces problèmes, expliqua Ora à Clementine, étaient liés à des choses dont les femmes ne voulaient pas parler avec des médecins de sexecmasculin. Leurs cycles étaient imprévisibles depuis leur accouchement, ou leurs flux trop abondants tous les mois.
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C'était un vieux livre épais, plein de légendes sinistres sur des monstres et de mauvais parents. Une des histoires parlait d'une fille qui se déguisait en animal afin de se cacher du roi, son propre père, qui avait déclaré son intention de l'épouser après la mort de son père. Elle savait que c'était un projet malfaisant. Pour s'échapper, elle devenait "toutes-fourrures", s'enveloppant de peaux d'animaux et se noircissant le visage de suie. Sous ce déguisement, elle travaillait dans la cuisine royale. Son père lui jetait des bottes à la tête lorsqu'elle lui apportait sa soupe. C'était une histoire accablante, sinistre, mais Pansy l'aimait bien.
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La journaliste blonde est apparue à l'écran, à côté d'une photo de Pansy. Elle avait l'air du genre à porter trop de parfum. Je le jure, j'ai senti des effluves de Chanel à travers l'écran.
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Je me suis écartée du fourneau, et j'ai écouté l'huile siffler et cracher.
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C'est comme ça qu'ils entendirent parler des Noirs libres vivant en Virginie. C'est comme ça qu'ils découvrirent l'existence d'une petite ville, à cent kilomètres au nord-ouest, où le frère du président confédéré fournissait aux esclaves soins dentaires et éducation, où des hommes noirs travaillaient dans le commerce, touchaient un salaire. Autour d'eux, le monde changeait, mais leurs journées demeuraient identiques.
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Ses parents étaient tous deux analphabètes, et le seul livre qu'il ait jamais vu était la Bible. Même les plus sinistres des propriétaires terrains accordaient une bible à leurs esclaves, bien qu'ils les considèrent comme au-delà de toute rédemption. C'était la charité chrétienne qui voulait ça.
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Il avait vu des hommes rentrer de la guerre. Il avait vu leurs yeux morts, mais les guerres qui s'étaient déroulées dans des pays lointains ne le hantaient pas de la même façon que les guerres menées sur leur sol. Il avait lu sur les batailles, celles qui avaient pris place tout près et celles qui avaient pris place plus loin, où des villes entières avaient été réduites en cendres. La guerre portait tellement de noms : la guerre d'agression nordiste, la guerre de Sécession, la guerre pour l'indépendance du Sud, et bien sûr, la guerre civile, ce qui paraissait le nom le moins adapté de tous. Les vieux de White Forest disaient simplement notre récent désagrément, et c'est vrai que ça semblait récent. Plus de cent ans s'étaient écoulés, mais il entendait le craquement des mousquets et sentait l'odeur de soufre de la poudre à canon.
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C’est un lieu maléfique, concluait-il. Le diable vous y trouvera.
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Mamie Clem savait y faire avec les femmes enceintes. Elle connaissait les herbes à leur donner pour atténuer la douleur et les gestes pour accélérer les contractions. Elle savait faire se retourner un bébé qui se présentait par le siège en massant le dos de la mère tout en plaçant en elle une main chaude. Elle savait d’autres trucs, aussi, des trucs plus obscurs.
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