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Critique de Elamia


Un livre qui avait de bons ingrédients de base mais qui pâtit de trop nombreuses faiblesses pour être vraiment appréciable.

Un roman policier dont le titre renvoit à la mythologie grecque, voilà qui n'est pas commun. A dire vrai, sans le challenge ABC, ce livre n'aurait certainement jamais capté mon attention et je n'aurais même jamais eu vent de son existence. Pourtant, ce qui m'a décidée pour celui-ci plutôt que pour un Yann Quéffelec, c'est son titre, avant toute chose. J'étais assez curieuse de voir ce que le Soleil pouvait bien faire dans un roman policier. de même que j'étais intriguée par cet aspect imaginaire évoqué dans le résumé. Puis enfin, la mention d'une maison victorienne a fini de me convaincre.

Pourtant, si de prime abord, cette histoire était prometteuse, je dois avouer qu'elle manque cruellement de profondeur pour marquer les esprits. Cela est peut-être dû au rythme du récit, finalement le nombre restreint de pages est peut-être un gros handicap à la réussite de ce roman. Ou bien cette platitude continuelle réside dans le manque considérable d'émotions exprimées par les personnages. Ces derniers manquent de consistance, finalement, on sait très peu de choses sur eux, et leur description sommaire ne suffit pas à se les représenter en bonne et due forme.

L'idée de départ avait beau être séduisante, à savoir une enquête en pleine campagne américaine, une maison qui se volatilise comme par enchantement, le roman prenait des allures de conte, et cela changeait du meurtre classique à résoudre. Malgré cela, je ne peux pas dire que ce soit une lecture réellement palpitante et inoubliable. le huit-clos proposé ici est intéressant, les personnages se retrouvent prisonniers bien malgré-eux, dans une demeure et une situation des plus angoissantes. Mais justement, le ressenti des personnages n'est pas assez détaillé, c'est à peine si l'atmosphère oppressante est évoquée. Les auteurs auraient pu faire planer le doute plus longtemps, le temps que leurs personnages paniquent un peu plus par exemple. Après tout, ils se retrouvent coincés dans une maison au milieu de nulle part, sans moyen de communication et sans véhicule, entre les mains d'hôtes des plus étranges. Il y a vraiment de quoi s'alarmer, mais les seuls élans de Thorne et Queen se résument à une vaine tentative de parcourir les bois à la recherche d'unE piste nébuleuse. L'intrigue sonne donc assez creux finalement, il ne faudra pas beaucoup de temps à Ellery Queen pour percer à jour le mystère qui les entoure. le suspense n'est pas vraiment au rendez-vous et la tension palpable du début retombe même comme un soufflé. Quant à la résolution.. et bien je suis assez mitigée. Je pense que je suis à la fois surprise et déçue. J'espérais peut-être un peu trop de fantastique, mais au final, je dois avouer que c'est une explication qui tient la route, et à laquelle je n'avais pas du tout pensé. (Je l'avoue, je suis complètement nulle pour résoudre des énigmes). Finalement, et même si la logique et le rationnel prime avant toute chose, les auteurs nous proposent une intrigue à la limite du chimérique. C'est ce qui fait toute la subtilité et l'originalité de ce polar.

En somme, une lecture qui fait passer le temps, bien sûr, il y a pire mais il y a aussi bien mieux.
Les participants au challenge ABC savent mieux que moi à quel point certaines lettres sont difficiles à trouver. Malgré tout ce que j'ai pu dire, ce roman constitue un bon compromis, car il a l'avantage de ne pas être long, quelques heures à peine suffisent à le terminer. Il permet aussi de découvrir ces deux auteurs, réunis sous un même pseudonyme, qui ont connu leur heure de gloire grâce au genre policier.
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