AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782277300168
J'ai lu (04/11/1992)
3.32/5   55 notes
Résumé :
Mystère à Long Island. Au fin fond d'une forêt, jonchée d'arbres morts se dresse une maison de style victorien. Lourde, laide, rongée par le temps. C'est dans cette bâtisse insalubre que vient de mourir Sylvestre Mayhew, laissant à sa fille, Alice, un trésor caché dans les murs.

Que l'or ait disparu raflé par le demi-frère et la soeur, on peut le concevoir. Mais que la maison se volatilise, du jour au lendemain, ne laissant aucune trace, voilà qui re... >Voir plus
Que lire après Le char de PhaétonVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (15) Voir plus Ajouter une critique
3,32

sur 55 notes
5
2 avis
4
4 avis
3
7 avis
2
2 avis
1
0 avis


Deuxième roman court lu cette semaine pour valider mon challenge et celui-ci m'a bien plu. D'une part c'est un polar américain et d'autre part il me permet de découvrir un auteur connu que je n'avais encore jamais lu, même s'il n'est plus très à la mode. La référence à la mythologie grecque m'intriguait aussi, un drôle de titre pour un polar américain.

Alice débarque d'Angleterre, son père qu'elle n'a pas connu vient de mourir. Sur le quai, son oncle, un médecin de campagne rustre et peu sympathique, le notaire Thorne et son ami le détective Queen l'accueillent. le notaire soupçonne l'oncle de vouloir voler le magot du défunt, aussi a-t'il demandé à son ami de l'accompagner. le médecin les emmène dans leur domaine en pleine campagne, l'endroit est on ne peut plus sinistre après deux incendies de forêt. le défunt habitait « la maison noire », une sinistre bâtisse victorienne délabrée et très sale dans laquelle il dit avoir caché son or, Alice tient à s'y rendre immédiatement, mais après une visite succincte, le notaire décide de remettre son exploration au lendemain vu le manque de lumière. Ils sont conviés dans la maison blanche du médecin. le lendemain matin, la maison noire a disparu et ils sont prisonniers de la maison blanche, il neige, les voitures sont en panne et leurs hôtes pas vraiment sympathiques. Heureusement Ellery Queen veille au grain et saura résoudre ce mystère, sans recours au fantastique.

C'est un roman très court (nonante-six pages), donc peu propice au développement maximal de cette intrigue prometteuse. D'après la quatrième de couverture, on pouvait s'attendre à un roman fantastique, mais il n'en est rien, la résolution de l'énigme est tout à fait rationnelle, l'idée est en tout cas originale et inattendue. On a un huis clos, mais là aussi il aurait pu se prolonger. L'ambiance aurait pu devenir plus glauque et angoissante, mais le texte est trop court pour cela. Les personnages restent très superficiels et la plus grande partie de l'intrigue est constituée de l'affrontement à fleuret plus ou moins moucheté entre le détective et le médecin. le livre date de 1940, on est donc dans un polar à l'ancienne basé sur les observations et la déduction, comme chez Agatha Christie.

Un roman court et très agréable à lire, en tout cas il me donne envie de découvrir d'autres enquêtes de ce détective.

Lien : https://patpolar48361071.wor..
Commenter  J’apprécie          260
Ellery Queen, le héros de la série policière crée par Ellery Queen un duo de brillants comparses, ne comprend plus rien !!!
Avec son ami l'avoué le Dr Thorne, qu'il accompagne à Long Island dans une propriété coupée du monde, ils sont allés au préalable accueillir Alice Mayhew à l'accostage de son bateau en provenance de Londres. Son père Sylvestre Mayhew qu'elle n'a pas vu depuis sa petite enfance est décédé subitement. Thorne, son avoué, est là pour veiller à ce que l'héritage de son père ne soit pas détourné par la famille...
Ils iront de surprise en surprise, de peur en peur, jusqu'à la résolution de l'affaire. Après la neige, le soleil est de retour.
Publié en 1940, ce roman policier est à l'image des années 40. Malgré son côté un peu vieillot, il se dégage de ses pages un charme certain où se mêlent fantastique et pragmatisme.
Un agréable moment de lecture.

Commenter  J’apprécie          180
Un livre qui avait de bons ingrédients de base mais qui pâtit de trop nombreuses faiblesses pour être vraiment appréciable.

Un roman policier dont le titre renvoit à la mythologie grecque, voilà qui n'est pas commun. A dire vrai, sans le challenge ABC, ce livre n'aurait certainement jamais capté mon attention et je n'aurais même jamais eu vent de son existence. Pourtant, ce qui m'a décidée pour celui-ci plutôt que pour un Yann Quéffelec, c'est son titre, avant toute chose. J'étais assez curieuse de voir ce que le Soleil pouvait bien faire dans un roman policier. de même que j'étais intriguée par cet aspect imaginaire évoqué dans le résumé. Puis enfin, la mention d'une maison victorienne a fini de me convaincre.

Pourtant, si de prime abord, cette histoire était prometteuse, je dois avouer qu'elle manque cruellement de profondeur pour marquer les esprits. Cela est peut-être dû au rythme du récit, finalement le nombre restreint de pages est peut-être un gros handicap à la réussite de ce roman. Ou bien cette platitude continuelle réside dans le manque considérable d'émotions exprimées par les personnages. Ces derniers manquent de consistance, finalement, on sait très peu de choses sur eux, et leur description sommaire ne suffit pas à se les représenter en bonne et due forme.

L'idée de départ avait beau être séduisante, à savoir une enquête en pleine campagne américaine, une maison qui se volatilise comme par enchantement, le roman prenait des allures de conte, et cela changeait du meurtre classique à résoudre. Malgré cela, je ne peux pas dire que ce soit une lecture réellement palpitante et inoubliable. le huit-clos proposé ici est intéressant, les personnages se retrouvent prisonniers bien malgré-eux, dans une demeure et une situation des plus angoissantes. Mais justement, le ressenti des personnages n'est pas assez détaillé, c'est à peine si l'atmosphère oppressante est évoquée. Les auteurs auraient pu faire planer le doute plus longtemps, le temps que leurs personnages paniquent un peu plus par exemple. Après tout, ils se retrouvent coincés dans une maison au milieu de nulle part, sans moyen de communication et sans véhicule, entre les mains d'hôtes des plus étranges. Il y a vraiment de quoi s'alarmer, mais les seuls élans de Thorne et Queen se résument à une vaine tentative de parcourir les bois à la recherche d'unE piste nébuleuse. L'intrigue sonne donc assez creux finalement, il ne faudra pas beaucoup de temps à Ellery Queen pour percer à jour le mystère qui les entoure. le suspense n'est pas vraiment au rendez-vous et la tension palpable du début retombe même comme un soufflé. Quant à la résolution.. et bien je suis assez mitigée. Je pense que je suis à la fois surprise et déçue. J'espérais peut-être un peu trop de fantastique, mais au final, je dois avouer que c'est une explication qui tient la route, et à laquelle je n'avais pas du tout pensé. (Je l'avoue, je suis complètement nulle pour résoudre des énigmes). Finalement, et même si la logique et le rationnel prime avant toute chose, les auteurs nous proposent une intrigue à la limite du chimérique. C'est ce qui fait toute la subtilité et l'originalité de ce polar.

En somme, une lecture qui fait passer le temps, bien sûr, il y a pire mais il y a aussi bien mieux.
Les participants au challenge ABC savent mieux que moi à quel point certaines lettres sont difficiles à trouver. Malgré tout ce que j'ai pu dire, ce roman constitue un bon compromis, car il a l'avantage de ne pas être long, quelques heures à peine suffisent à le terminer. Il permet aussi de découvrir ces deux auteurs, réunis sous un même pseudonyme, qui ont connu leur heure de gloire grâce au genre policier.
Commenter  J’apprécie          50
CHALLENGE ABC 2013/2014 (4/26)

Voilà un roman policier qui a le goût d'un livre d'Agatha Christie mais qui n'en est pas un. D'abord, l'intrigue se déroule dans un coin enneigé et perdu de Long Island, aux États-Unis, et non pas dans le brouillard de la Perfide Albion, et Ellery Queen (je découvre que les deux auteurs ont donné leur pseudo à leur détective) n'est pas Hercule Poirot.
Alice, l'héroïne, arrive d'Angleterre pour rencontrer son père, qu'elle a perdu de vue depuis des années. Rapidement, elle se rend compte qu'elle est loin du "pays des merveilles" quand elle apprend qu'il est décédé et qu'il a peut-être été assassiné. Avare mais riche, ce dernier faisait des envieux et notamment celui qui les reçoit, le Dr Reinach, beau-frère, voisin et médecin de la victime.
Nous voilà donc, en compagnie d'Ellery Queen, dans la nuit et le froid, devant la vieille bicoque de style victorien de feu Sylvestre Mayheur, accueillis par le docteur et sa famille, aussi austères et glaciaux que leur propre habitation située en face. le détective décide de reporter l'enquête au lendemain, ses idées étant plus noires que l'ambiance de la soirée.
Magie, cauchemars, hallucinations, le matin au réveil, la masure (et surtout l'or qui y était sans doute caché) a mystérieusement disparu....
Il suffira heureusement à Ellery Queen d'un seul tour d'horloge pour effacer toute trace de paranormal dans cette affaire et comme "le char de Phaéton" faire rayonner la vérité.
En 94 pages, il faut bien reconnaitre que les auteurs n'ont pas vraiment le temps de creuser leurs personnages et vont droit à l'essentiel : l'ambiance et l'enquête. Peut-être faut-il lire d'autres de leurs romans pour cerner un peu plus leur détective, qui reste assez énigmatique ?
En résumé, il se dégage de ce livre un certain charme malheureusement un peu désuet.
Commenter  J’apprécie          82
C'est la première fois que je lisais quelque chose de cet auteur, ou plutôt de ces auteurs, car il s'agit d'un pseudonyme dissimulant adroitement deux cousins ayant écrit à quatre mains - le nom d'Ellery Queen est à la fois le nom d'auteur et celui du personnage principal.

Ellery est invité sur le mode de l'urgence par un vieil avoué de ses connaissances, Thorne : celui-ci défend les intérêts d'une jeune femme, Alice Mayhew, qui rentre d'Angleterre, pensant retrouver une famille. Malheureusement, son père vient de mourir et elle ne pourra pas le retrouver. Elle doit hériter d'un trésor en entrant en possession de la maison paternelle, mais Thorne soupçonne le demi-frère de ce dernier de vouloir faire main-basse sur ces ressources en fouillant la maison. de lourdes menaces planent sur le domaine, mais il faut pourtant s'y rendre...

Lorsqu'ils arrivent à la "Maison noire", le docteur Reinbach, un homme corpulent qui se donne des airs affables et bon-vivant, les accueille chez lui dans la maison d'à côté, qui sera selon lui plus confortable. Ils font connaissance avec Mrs Reinbach, une pauvre femme qui semble terrorisée par son mari, ainsi qu'avec Nick Keith, jeune homme taciturne présenté comme un aventurier, et la soeur du défunt, devenue sénile et passablement folle. La maison n'est pas si engageante, ils se couchent dans un état d'ébriété qu'ils ont pourtant cherché à éviter, leur serrure est cassée, rien n'est trop rassurant. Mais ils ne sont pas au bout de leurs peines : le lendemain matin, quand ils mettent le nez dehors, sur fond de blizzard et de neige, la maison de Sylvestre Mayhew a littéralement disparu ! Malgré leurs réticences, les trois invités commencent à se demander s'ils ont perdu la tête, et Alice les supplie de repartir. Mais le temps et la voiture en panne les bloque à l'intérieur ; par ailleurs, Ellery Queen ne compte pas déclarer forfait aussi vite, et commence à inspecter les lieux à la recherche d'indices.

J'ai apprécié ce court roman de facture classique, dont le point de départ est forcément stimulant, puisqu'on se doute bien que Queen est un jeune homme logique et pragmatique, et que ce mystère presque surnaturel et insensé aura certainement une explication rationnelle, à la fin. C'est évidemment le cas, et je suis assez contente d'en avoir deviné une partie.
Le texte est assez court, mais j'ai trouvé les personnages plutôt bien campés, et il y avait de la place pour leur évolution psychologique et des surprises sur leur véritable identité. C'est astucieux et bien amené, tout est là dès le départ, mais bien sûr nous n'avons pas l'oeil affûté d'Ellery. Cela ressemble à un Sherlock Holmes, quoique Ellery soit moins misanthrope que le célèbre détective. C'est plutôt plaisant à lire, même si j'ai trouvé un peu des longueurs en cours de lecture. L'écriture est satisfaisante, et certains passages ne manquent pas d'humour, ni d'un ton inquiétant qui sied bien au genre.
Commenter  J’apprécie          10

Citations et extraits (10) Voir plus Ajouter une citation
- Ce n'est guère engageant , remarqua Alice à mi-voix.
Manifestement, elle pensait au vieillard qui avait vécu dans ce coin perdu et à sa mère qui s'en était échappée il y avait si longtemps. (...)
- Ma chère Alice, c'est votre innocence qui vous fait parler ainsi. La vie n'est qu'une lutte acharnée pour recouvrir d'un vernis plaisant des réalités déplaisantes. Soyez donc honnête avec vous-même. Ici-bas, tout est pourri, et, qui pis est, à mourir d'ennui. Si on la considère avec impartialité, la vie ne vaut pas la peine d'être vécue ; mais si on l'accepte néanmoins, autant le faire dans un cadre en accord avec la pourriture universelle.
Commenter  J’apprécie          90
On ne peut s'attendre, par exemple, qu'une personne jouissant de son bon sens croie qu'un être humain de chair et de sang à trois dimensions puisse tout à coup se baisser, attraper ses lacets de chaussures et s'envoler. Ni qu'un buffle se change sous ses yeux en un petit garçon blond. Ni qu'un homme, mort depuis cent trente-sept ans, soulève sa pierre tombale, sorte en baillant de sa fosse et entonne les trois premiers couplets de Mademoiselle d'Armentières. Ni qu'une pierre marche ou qu'un arbre parle, même dans le langage des Atlantes ou des habitants du pays de Mu.
Mais a-t-on raison ?
L'histoire de Sylvestre Mayhew et de sa maison est étrange. Quand il arriva ce qui arriva, des esprits rassis chancelèrent à la limite de la folie, et bien des convictions solides faillirent voler en éclats. Dieu lui-même intervint dans cette fantastique et incompréhensible affaire. Parfaitement, Dieu y joua son rôle et c'est ce qui en fait la plus extraordinaire aventure que Mr Queen, cet agnostique invétéré, ait jamais vécue.
Commenter  J’apprécie          30
- C'est anti-scientifique. Je suis un homme doué de raison, je crois au témoignage de mes sens. J'ai un esprit lucide. Des choses de ce genre... enfin, sapristi, des choses comme ça n'arrivent pas !
- C'est ce que disait le premier homme qui vit une girafe, soupira Ellery. Et pourtant... c'en était bien une.
Commenter  J’apprécie          80
C'était bien inutile. Ce qu'il y avait à voir était visible pour le plus myope des hommes . Ellery, au spectacle qui s'offrait à lui, sentit ses cheveux se dresser sur sa tête. En même temps, naissait en lui la nette conviction que la chose était inévitable, que c'était la seule conclusion possible aux évènements démentiels de la veille.
Le monde était sens dessus dessous. Rien n'y avait plus de signification normale ou raisonnable .

page 45
Commenter  J’apprécie          50
Quand il eut traversé l'espace vide et qu'il fut entré dans le sous-bois, il eut la sensation de pénétrer dans un autre monde encore. Tout était calme, blanc et beau, d'une beauté surnaturelle. La neige drapait les arbres, leur donnait un aspect nouveau, changeait leurs formes banales en étranges motifs décoratifs. (page 64)
Commenter  J’apprécie          20

autres livres classés : romans policiers et polarsVoir plus
Les plus populaires : Littérature étrangère Voir plus


Lecteurs (135) Voir plus



Quiz Voir plus

Face à face (Ellery Queen)

Où se déroule l’histoire ?

A Las Vegas
A Los Angeles
A New York
A San Francisco

12 questions
3 lecteurs ont répondu
Thème : Face à face : Quand l'assassin perd la face... de Ellery QueenCréer un quiz sur ce livre

{* *}