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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Voilà un roman policier fort surprenant par l'écriture. Il se dégage le sentiment diffus d'une blessure profonde liée à l'enfance autour de l'absence d'un père et je n'ai pu m'empêcher de penser que l'auteur n'évoquait par celui du personnage central mais bien le sien, sans doute parce qu'il utilisait le mot "papa" quand il parlait du père, ça donnait une touche infantile et intime aux pensée de l'inspecteur. C'est ce qui m'a le plus frappé dans ce polar. L'intrigue est quant à elle bien ficelée. Un policier, Santiago Quiñones, se trouve pris dans un tourbillon dont il cherche à s'extraire, et pour cela il doit reconstituer un puzzle dont les fils semblent bien emmêlés. Alors que son collègue se fait tuer à ses côtés en mission pour arrêter des trafiquants de drogue, il rencontre peu de temps après une jeune fille, qu'il a connu enfant car elle habitait dans le même immeuble que lui. Yesenia va lui demander une aide bien singulière : tuer l'homme qui la violente depuis sa tendre enfance, depuis que sa mère s'est mise en ménage avec ce bourreau. Va-t-il accepter ? Entre temps, il examine le passé de son collègue et comprend qu'il menait une enquête clandestine contre des flics corrompus. Ainsi, entre deux rails de coke, une partie de jambes en l'air avec Angelica l'archiviste du commissariat (leur manière d'honorer la mémoire du défunt collègue) et la recherche du beau-père pédophile, Quiñones découvre un scandale qui pourrait éclabousser de nombreuses huiles de la ville, au péril de sa vie.
J'ai beaucoup apprécié ce roman qui parle de choses graves sans pour autant donner au lecteur la nausée grâce à l'écriture particulière de Boris Quercia, qui manie l'humour et donne aux personnages une petite lueur d'espoir pour continuer à avancer dans ce monde glauque.
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Valparaiso, Santiago, des lieux évocateurs, le décor de ce polar du Chili, où on voit surtout l'envers du décor…

Un policer tué dans une fusillade. Des funérailles, une liaison avec celle qui fut la maîtresse de son ami. le héros se retrouve sans le vouloir au coeur d'une sombre histoire qu'on découvrira peu à peu.

Un policier séduisant par son esprit de justice, mais moins sympathique par ses moeurs douteuses, des crimes tout à fait horribles dans une société qui parfois ferme les yeux sur les fautes des puissants.

Un petit polar du sud de l'Amérique pour voyager vers le sud, pour changer des polars nordiques…
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Direction le Chili à la découverte d'un de ses flics : Santiago Quiñones qui se trouve en fâcheuse posture, les balles des narcotrafiquants sifflant au-dessus de sa tête, un rottweiller qui s'en prend à son partenaire, Jiménez…

Quand Quiñones s'en sort sans une égratignures, c'est pour apprendre que son partenaire est mort et qu'il avait les boeufs-carottes des Affaires Internes sur le dos.

Ce petit roman noir est un concentré de noirceur sur la vie au Chili. En peu de mots, de phrases, de réflexions (de Santiago ou d'autres), de pages, l'auteur survole ce qui ne va pas dans son pays et on parle de la corruption, de la misère des gens, de la pédophilie, des trafics de drogues, des gens désabusés, du sort des mapuches, des flics ripoux, des politiciens véreux…

Le style de Boris Quercia ne fait pas dans la dentelle et appelle un chien un chien et ces derniers seront nombreux dans ce court récit, tant les gens ont des vies de chiens.

Les phrases sont courtes, sèches, mordantes comme les canines acérées d'un chien, piquantes comme des épines de cactus.

L'enquête de Santiago Quiñones est courte, rythmée, remplie de chausse-trappes, de pièges, de drogues, de saloperie, le tout distillé à la goutte près, de la came pure, non coupée, en somme.

Quant à notre flic, il est comme je les aime : ténébreux, pas toujours réglo, qui boit sans virer à l'alcoolo, qui ne crache pas sur une ligne de coke à l'occasion ou à se faire tailler une pipe dans des toilettes sales.

Un portrait noir mais pourvu de quelques lumières car s'il n'est pas tout noir, il n'est pas tout blanc non plus, notre flic. En tout cas, Santiago est lucide et le regard qu'il porte sur la société est servi dans sa vérité toute nue.

La ville est aussi un personnage principal avec ses rues, ses habitants, sa pollution, ses salauds, ses pédophiles, ses trafics en tout genre. Une ville qui charrie encore son poison dans ses rues, elle qui a du mal à se remettre de la dictature.

J'ai apprécié aussi que l'histoire ne parte pas dans le sens où je l'avais cru et qu'à un moment donné, tout en gardant ses protagonistes, elle bascule vers autre chose dont nous n'aurons le fin mot que dans les dernières pages, celles qui arrivent trop vite tant on aurait aimé prolonger le voyage.

Un petit roman noir corsé, une enquête qui sert de trame à présenter ce qui ne va pas dans le pays, à nous en brosser un portrait peu flatteur, une enquête rythmée, sans temps mort, avec quelques scènes de sexe pour faire passer tout cela.

Une plume sèche, qui va droit au but et qui nous emporte directement au Chili.

Des personnages haut en couleur, des femmes fatales, des balles qui sifflent, une situation sociale de merde, des flics ripoux, de la violence non gratuite, de la drogue, des pipes, du sexe, des coups de pieds dans la fourmilière, des coups dans la gueule, des embrouilles, des magouilles, de l'horreur abjecte, des vérités vraies, …

C'est du costaud, cette came de 199 pages concentrée et non coupée.

Bref, du hardboiled comme on l'aime : intelligent, brutal, sans fioritures et servi, cette fois-ci, avec une petite sauce chilienne bien piquante. Et on avale tout et on en redemande.

Lien : https://thecanniballecteur.w..
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Merci à Babelio et son opération masse Critique ainsi qu'aux Editions Asphalte pour la découverte de ce livre.
Une belle découverte d'ailleurs, avec un auteur chilien qui gagne vraiment à être connu. Déjà publié en France avec les Rues de Santiago ( va d'ailleurs falloir que je le lise celui-là), Boris Quercia récidive en remettant en scène Santiago Quinones, flic qui va vite se retrouver dans une posture fort inconfortable .
Après avoir perdu son partenaire dans une fusillade, il va être contacté par une amie d'enfance pour l'aider à sortir des griffes d'un monstre qui n'est autre que son beau-père.
Les choses ne sont pas aussi simples qu'elles le paraissent et très vite les choses dérapent sans que Quinones comprenne vraiment le pourquoi du comment.
Le style de Quercia est direct, âpre, il ne s'embarrasse pas de fioritures et il appelle un chat un chat ( ou plutôt dans ce livre, un chien un chien ). Il va à l'essentiel et cela donne un livre au rythme soutenu. Ici pas de longue enquête, mais un roman noir, à lire en écoutant la bande-son proposée par Asphalte sur leur site et qui permet une plongée encore plus profonde au coeur du Chili et de cette enquête.
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Amateur de douceur et de tendresse, passez votre chemin promptement. L'intrigue commence fort, par une descente de police et une fusillade. Santiago Quinones se retrouve sévèrement blessé, à cause, notamment, des mâchoires du rottweiler appartenant aux narcotrafiquants. Il a plus de chance que son co-équipier, qui meurt de ses blessures. Qui était-il vraiment, ce Jimenez ? Les affaires internes étaient sur son dos, aurait-il été le complice des trafiquants ? A voir, à découvrir pour Santiago qui peine à se remettre, surtout qu'il se retrouve plongé dans son passé en rencontrant celle qui était sa petite voisine et qui depuis a eu une vie des plus chaotiques. Les services sociaux, la justice ? Oubliez très vite, merci. Pour la justice il faut la faire soi-même, et c'est ce que Yesenia demande à Santiago.

Dire qu'il est empêtré dans deux histoires différentes, c'est peu. Dire que ces affaires sont encore plus compliquées qu'elles ne le paraissent est … simple. Santiago doit se méfier de tous, ou presque, surtout qu'il a parfois une forte tendance à baisser plus que largement sa garde. Sa vie sentimentale est compliquée, sa vie sexuelle est compliquée, son usage de la drogue est dissipée. Bref, nous avons parfois des scènes très mouvementées et très crues.

Optimiste, ce roman ? Non, pas vraiment. Je n'irai pas jusqu'à dire « pas du tout », disons que le chemin vers la justice et la vérité est parsemé d'embûches. Pour la tranquillité, vous repasserez.
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Roman policier profondément noir dont la principale originalité est que l'histoire se passe en Amérique du Sud, au Chili et, plus précisément, à Santiago. Petite note exotique des plus agréables qu'il n'est pas habituel de rencontrer. Et c'est bien dommage car notre imagination est plus mise à profit lorsque, comme ici, les lieux décrits et les références culturelles nous sont étrangers. Cela rend la lecture encore plus plaisante.

Au niveau de l'histoire, elle n'a rien de très originale. Santiago Quinones, anti-héros par excellence, est LE flic intègre, fatigué et désabusé qui a peu d'amis, des soucis avec sa femme et, rapidement, les Affaires Internes aux trousses. Portrait déjà lu et relu dans de nombreux romans. Malgré tout, on s'attache assez facilement à ce personnage qui semble accumuler les déboires au point de presque pouvoir en faire collection. D'autant plus qu'il n'est pas le cliché du « super flic » que l'on a l'habitude de nous vendre. Il a ses faiblesses, ses blessures et elles contribuent adroitement à nous mettre dans sa poche. Enfin, dans celle de l'auteur. Et ce, même s'il n'est pas blanc comme la poudre qu'il s'envoie pour se donner du courage. Et pour simplement survivre. Encore un peu.

Au niveau du style, il est direct et sans fioriture. L'écriture de Quercia est aussi efficace que son univers est sombre et froid. Ses descriptions sont franches et précises. Pas toujours faciles à lire mais c'est bien d'un roman noir dont on parle. On ne doit donc pas s'attendre à autre chose. Et tant mieux. On sait ce qu'on achète et pourquoi on l'achète. Sans surprise. Et sans déception. Ce livre est une bonne surprise, à ranger dans les bons polars qui ne s'embarrassent pas trop de bons sentiments.

Lien : https://unecertaineculture.w..
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Intense "furia cilena", comme un chien dans un jeu de quilles corrompues, passant ou non entre les balles.

Sur mon blog : http://charybde2.wordpress.com/2015/12/07/note-de-lecture-tant-de-chiens-boris-quercia/

Lien : http://charybde2.wordpress.c..
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Un roman noir bien serré, rythmé, on rentre dans l'histoire par une fusillade, pas le temps de s'acclimater, l'auteur nous entraîne tambour battant dans une récit des plus sombres. Bien malgré lui, Santiago Quinones est entraîné dans un histoire qui le dépasse largement. Suite à la mort de son coéquipier, il hérite d'une situation périlleuse. Ses déboires personnels ne lui donnent pas de répit, les moments de plaisirs qui se présentent sont tous bons à prendre, sans se poser de questions, qui sait de quoi sera fait le lendemain?... Il y a une espèce d'urgence qui parcoure le roman, des rencontres furtives qui font avancer le récit et fait tourner les pages au lecteur presque en apnée.
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Santiago Quinones est flic à Santiago du Chili. Au cours d'une fusillade avec des narcotrafiquants son collègue Jiménez est tué à coté de lui.
Lors de l'enterrement il retrouve Yesenia, une jeune femme qu'il a connue enfant dans son ancien quartier, qui lui demande tout simplement de tuer son beau-père qui abuse d'elle depuis des années. Emu par son récit il accède à sa demande mais s'y prend si mal que c'est lui qui se retrouve allongé sur un lit d'hôpital avec un bout d'intestin en moins. Cette période de repos forcé va lui permettre de rencontrer Marcelo autre flic blessé en intervention.
A peine remis, des flics des affaires internes viennent lui mettre la pression en accusant son défunt collègue d'avoir été un flic corrompu, ce qu'il ne peut admettre.
Quinones va s'apercevoir que les apparences sont trompeuses et qu'il se trouve impliqué malgré lui dans des affaires complexes et sordides, ne pouvant faire confiance à personne, ceux dont il ne sait pas de quel coté de la loi ils sont réellement, ni les autres en ne maîtrisant pas le facteur humain qui finit souvent par tout faire foirer.
Un très bon roman noir dans un Chili que l'auteur nous dépeint bien glauque, en proie à la criminalité, la corruption et la pollution, avec un flic très humain mais qui ne brille pas toujours par sa faculté à faire les bons choix - surtout sous l'emprise de la coke -, s'en remettant à plusieurs reprises à Marcelo pour lui sauver la mise.
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Roman sans originalité dans l'intrigue, mais qui se lit très agréablement.
Le héros finit par être sympathique, le Chili nous dépayse,, l'écriture est fluide et nerveuse, quelques belles pensées et comme dans les contes de fée, tout finit bien.
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