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Critique de Henri-l-oiseleur


Il n'est pas sûr que ma chronique serve à quoi que ce soit, mais je me lance quand même. J'ai lu (puis relu) cet ouvrage de Pascal Quignard, surtout celui-ci, avec ravissement, avec la même impression que nous laisse la lecture De Stendhal, celle d'être plus intelligents que nous n'étions en ouvrant le livre (selon les mots d'un critique stendhalien). Mais alors, d'où vient que, le volume refermé, il ne reste absolument rien de cette lecture, de ce ravissement ? Dois-je accuser ma mauvaise mémoire ? Faut-il que je lise moins, que je fasse un jeûne de lecture pour être plus profondément marqué par peu de livres mieux choisis ? Ces solutions ne sont pas à exclure, mais une autre me vient à l'esprit : lire Quignard, et voguer sur la Barque des Ombres, c'est marcher dans une Antiquité renouvelée, rafraîchie, tragique, relue littéralement par un moderne qui joue sans cesse - en poète - avec l'étymologie des mots : c'est une redécouverte. La multiplicité des anecdotes émiettées émerveille, et le récit tellement personnel qui en est fait. C'est comme un film plein de surprises, de sketches et d'aventures dont il ne resterait rien à la fin, peut-être parce que les principes unificateurs de l'ouvrage - formels souvent - échouent à lui donner de la cohérence et la force de s'imprimer dans les esprits. Par opposition, le livre sur Lycophron, Cassandre et les pensées de Zétès, d'une forte unité, transmet quelque chose au lecteur qui reste gravé dans sa mémoire. Ici, l'anecdotique charme, emporte, émerveille, éparpille l'attention, et disparait. Mais c'est peut-être moi qui ne suis pas à la hauteur de l'ouvrage.
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