Citations sur La chronique des Bridgerton, tome 6 : Francesca (20)
Elle détestait avoir ressenti du désir pour un autre que John, et par-dessus tout, elle détestait que ce désir ait dépassé en intensité tout ce qu'elle avait vécu avec son mari. Son union avec John avait été faite de rire et de passion mais rien, absolument rien ne l'avait préparée aux frissons inavouables qui l'avaient parcourue lorsque Michael Iui avait chuchoté à l'oreille toutes les choses scandaleuses qu'il comptait faire avec elle.
Pourquoi ? C'est parce que je t'aime, damne-moi en enfer. Parce que je t'ai toujours aimé. Parce que je t'ai aimé quand tu étais avec John, et je t'ai aimé quand j'étais en Inde, et Dieu seul sait que je ne te mérites pas, mais je t'aime quand même.
(Désolé, si ce n’est pas exactement ce qu’il y a d’inscrit dans le roman j’ai dû le traduire puisque je l’ai lu en anglais)
- Si tu avais été Eloïse, ou n’importe laquelle de tes soeurs, reprit Violet, je crois que je t’en aurais parlé. Mais toi..
Un sourire nostalgique éclaira son visage.
Tu n’es pas comme elles. Tu ne l’as jamais été. Même enfant, tu étais à l’écart. Tu avais besoin de garder tes distances.
Impulsivement, Francesca tendit la main et pressa celle de sa mère.
Je vous aime, le savez-vous ?
Elle attendit l'instant magique, le premier contact, car aussi terrifiant, aussi immoral que ce fût, elle savait que ce serait parfait.
-Francesca-
Elle voulait de nouveau être une femme, même si ce n'était pas au sens le plus plein du terme. Était-ce un crime que d'apprécier la douce euphorie de se savoir désirée?
-Francesca-
Chaque fois qu'il s'imaginait tout savoir d'elle et avoir, bien malgré lui, mémorisé jusqu'au moindre détail, quelque chose en elle vacillait, se modifiait, et il avait l'impression de la redécouvrir.
-Michael-
C'était comme une maladie, ou un sixième sens. Il ne pouvait se trouver dans la même pièce que Francesca sans savoir où elle était précisément. Il en allait ainsi depuis qu'il avait sa connaissance, et la seule chose qui lui rendait la situation supportable, c'était qu'elle ne s'en doutait pas.
-Michael-
Aussi longtemps qu’elle resterait dans l’ignorance des sentiments qu’il éprouvait pour elle, aussi longtemps qu’elle ne comprendrait pas pourquoi il n’avait d’autre choix que se haïr un peu plus chaque fois qu’il prenait la place de John. Il ne pouvait demeurer près d’elle.
Elle était à Kilmartin depuis presque une semaine, et s'efforçait de s'immerger dans le quotidien monotone du château familial. Il y avait toujours beaucoup à faire - les comptes à vérifier, les visites chez les fermiers -, mais ces tâches ne lui offraient pluis la même satistaction qu'autrefois. Loin de l'apaiser, la régularité de cette vie l'exaspérait. Elle ne parvenait pas à fixer son attention sur quoi que ce soit. Elle était nerveuse, distraite, et, la moitié du temps, elle avait l'impression de ne pas savoir que faire d'elle-même, au sens le plus littéral du terme. Incapable de tenir en place, elle avait pris l'habitude de quitter Kilmartin plusieurs heures par jour.
Le claquement des sabots des chevaux, les cris des vendeurs de fleurs dans les rues, l’écho des voix aux accents raffinés, le parfum des châtaignes grillées et la légère couleur de suie qui flottait dans l’air, tout cela se combinait pour créer une atmosphère qui n’appartenait qu’à Londres.