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Critique de Nastasia-B


Anaconda est une nouvelle beaucoup plus longue que de coutume du toujours très talentueux auteur uruguayen Horacio Quiroga. (N. B. : pour les accros de la fusion d'édition, il s'agit bien d'une édition différente de celle du recueil qui porte le même nom mais qui lui comporte 19 nouvelles.) Il s'y adonne à un exercice où il excelle, à savoir celui de prendre le point de vue des animaux.

Ici, l'anthropomorphisation extrême des sentiments des serpents nous rapproche toutefois plus du conte que de la nouvelle. Il y est question d'une assemblée de serpents sud-américains qui s'inquiètent de la venue sur leur territoire d'un groupe d'hommes.

L'auteur doue chaque espèce d'une personnalité bien à elle ce qui rend l'assemblée des serpents absolument jubilatoire. le problème débattu à cette assemblée est de savoir quelle stratégie adopter face à ces hommes qui, après enquête de la couleuvre Ñacanina, s'avèrent être des scientifiques là justement pour mettre au point un sérum antivenin.

Il semble que ces empêcheurs de piquer en rond soient, de plus, aidés d'un chien et d'un cheval. Il est donc grand temps de prendre une décision. Croisée, une vipère venimeuse est donc mandatée pour aller voir de plus près ce qu'il en est. En chemin, elle enfonce bien consciencieusement ses crochets dans la peau du chien qui… ah ! horreur !… est immunisé contre le venin de serpent ! Si bien que la malheureuse Croisée se retrouve illico dans le vivarium.

Elle y fait la connaissance d'une étrangère, une cobra venue d'Inde. Cependant, les autres serpents continuent la réunion au sommet quand soudain, une intruse s'invite dans la réunion. Il s'agit… d'anaconda !

Je vous laisse, bien entendu, découvrir ce qu'il adviendra de ce foisonnement d'ophidiens. Encore une fois, il me faut saluer la forme, c'est-à-dire le style propre d'Horacio Quiroga, qui est l'un des tout grands maîtres du genre qu'est la nouvelle. En revanche, je suis, comme souvent, un peu moins enthousiaste sur l'histoire en elle-même, quoique très plaisante. Somme toute, y a pas d'lézard, y a qu'des serpents et ce n'est qu'un long et tortueux avis lové, plein de méandres et à la langue bifide, c'est-à-dire pas grand-chose.
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