Les livres de mémoire exercent sur moi une fascination totale.
Si je t'oublie... ne déroge pas à la règle. Et pour cause!
Près d'une centaine de photos, pleine page, au format A4, en noir et blanc... Les chambres à gaz de Mauthausen, un mur de fusillés à Liège, les barbelés de Birkenau, les fours crématoires de Dachau ou du Struthof, quelques carcasses de voitures à Oradour, ...
Avec en regard quelques mots, simples, description de la photo, de ce que l'auteur ou le photographe a pu ressentir à ce moment-là... le tout est précédé d'une vingtaine de pages, de mise en abyme, de contexte, de mots durs car vrais et pris au plus profond de l'horreur. Cette horreur qui s'étale sous la neige, dans les ruines, dans le rayon d'un soleil pâle et vieillissant.
Pour que l'on n'oublie jamais.
J'avoue, les lectures difficiles me sollicitent, m'aspirent... mais ce livre n'est pas du genre que l'on peut feuilleter nonchalamment ou lire d'une traite. Mais je ne regrette aucun cauchemar que j'ai pu faire.