AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

4.38/5 (sur 60 notes)

Nationalité : France
Biographie :

Le Mémorial de la Shoah a ouvert ses portes au public en janvier 2005, à Paris, rue Geoffroy-l'Asnier, sur le site du Mémorial du Martyr Juif Inconnu.

En plus du musée, le site du Mémorial de la Shoah abrite le Centre de documentation juive contemporaine (CDJC) fondé pendant la Seconde Guerre mondiale par Isaac Schneersohn et Léon Poliakov dans le but de réunir des preuves documentaires sur la destruction des Juifs d'Europe. Les chercheurs peuvent désormais y consulter un fond d'archives très riche.

Source : Wikipédia
Ajouter des informations
Bibliographie de Mémorial de la Shoah   (13)Voir plus

étiquettes
Videos et interviews (13) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de

Table ronde proposée par l'Inspection Générale de l'Éducation nationale, groupe Histoire-Géographie Modération: Tristan LECOQ, inspecteur général de l'Éducation nationale (histoire géographie) Intervenants: Hélène DUMAS, chargée de recherche au CNRS, Benoît FALAIZE, inspecteur général, Fabienne FEDIRINI, fonctionnaire de l'Éducation nationale, Olivier LALIEU, historien au Mémorial de la Shoah

+ Lire la suite

Citations et extraits (24) Voir plus Ajouter une citation
Des décennies durant, on cache ou l'on communautarise la tragédie. "On" minimise surtout l'importance de l'antisémitisme d'avant-guerre et l'engagement sur ce terrain de nombreux intellectuels roumains, y compris ceux qui, de Mircea Eliade à Emil Cioran, feront les beaux jours de la classe intellectuelle française après 1945. Le régime communiste met à l'index les études sur la tradition antisémite locale. Privé de son terreau intellectuel, la Shoah devient du coup plus incompréhensible encore… Déconnectée de la passion judéophobe, comment l'expliquer, sinon, comme le soutient "l'antisémitisme ordinaire", par les "positions clés" tenues par les Juifs ici comme en Allemagne. Dans ce sillage, une bonne partie de la Roumanie contemporaine s'en prend à ce qu'elle nomme l'hypermnésie de la Shoah destinée, dit-elle, à mieux masquer "l'amnésie des crimes du communisme". Le "N'oublions jamais" des rescapés de la Shoah devient ici le "cri de haine" d'un peuple qui ne sait pas tourner la page. L'antisémitisme ? Inventé pour justifier la chasse aux sorcières, c'est-à-dire aux bons Roumains…
On comprend dès lors dans quel halo de solitude vit Matatias Carp quand il publie, à partir de 1946 (en trois volumes jusqu'en 1948), "Cartea Neagra", le Livre noir. « J'ai écrit ce livre de sang et de larmes avec mon sang et mes larmes. Pour que mes frères se forgent, dans la mémoire des souffrances vécues, de nouvelles raisons de vivre ; pour qu'ils puisent dans le souvenir des coups reçus les ressources qui leur permettront de mieux se défendre à l'avenir [...] Je veux arracher la douleur juive à la légèreté avec laquelle elle a été traitée jusqu'à présent. J'entends que la vérité soit connue de tous, rien que la vérité et toute la vérité. C'est pourquoi je lèverai ici le linceul qui recouvre les corps de plus de 400 000 victimes."(extrait de l'éditorial de Georges Bensoussan, pages 12-13)
Commenter  J’apprécie          100
Entre 1945 et 1980 ont été retrouvés sous la terre de birkenau les manuscrits de cinq membres du "Sonderkommando".
Commenter  J’apprécie          120
Le service rendu aux morts est en effet considere comme le plus altruiste des commandements de la Torah,dicte par l'amour du prochain,acte véritablement desinteresse puis qu'il s'adrees a etre désormais incapable de reciprocite
Commenter  J’apprécie          110
Elles sont arrivees ,les malheureuses victimes.Les camions se sont arretes.Les cœurs se sont figes.Elles se tiennent la,debout,les victimes,glacees d'epouvante,d'impuissantes,resignees et decues,et embrassent du regard la place,la batisse dans laquelle leur monde,leurs jeunes vies,leurs corps palpitants,vont bientôt disparaître a jamais
Commenter  J’apprécie          80
Des milliers de Juifs sont raflés et enfermés dans deux trains de marchandises qui, hermétiquement clos et sous une chaleur de plomb, sans ravitaillement en eau ni nourriture, se traînent deux jours durant dans les environs parcourant 20 kilomètres en 12 heures. Entre le 28 juin et le 6 juillet 1941, près de 15000 Juifs (selon Jean Ancel) sont assassinés à Iasi (dont 7000 dans les deux trains). C'est le premier massacre d'une telle ampleur commis par des non-Allemands dans la Shoah. Il confirme le rôle central joué par la Roumanie dans la tragédie juive du XXe siècle. Mais Iasi n'est pourtant que l'antichambre de l'horreur qui va se déployer en Transnistrie dans les semaines suivantes.
(extrait de l'éditorial de Georges Bensoussan, pages 7-8)
Commenter  J’apprécie          70
La Shoah est la langue de la fin de l'humanité. Au sens premier du terme, l'abattoir de Birkenau est impensable ; impensable, un lieu conçu par des entreprises industrielles très ordinaires dans le but de d'asphyxier des êtres humains, puis de brûler leurs corps comme on brûle des déchets dans un incinérateur.
[...]
Le massacre et le meurtre excluent du monde des vivants. Ici, pourtant, ce n'est pas de meurtres qu'il s'agit mais d'une destruction de parasites. Les rapports techniques qui décrivent le processus, depuis l'asphyxie mortelle jusqu'aux cendres mêlées des cadavres incinérés, rendent compte d'une succession de transgressions. Les cendres mêlées nient la personne humaine, et c'est pourquoi Gabbay tient à brûler à part les membres de sa famille, pour en recueillir les cendres, les placer dans une boîte et dire sur elles le Kaddish. En refusant de mêler les cendres, il réintroduit la mort qui signe la condition humaine.
Parlant des « transports » qui arrivent à Birkenau, les SS usent des mots « matière première ». Nous sommes effectivement en présence d'un processus de production, d'un « travail », au cœur d'une usine et non dans une mise à mort infligée à des hommes. On ne demande pas aux victimes de descendre du camion, on soulève l'avant du véhicule et on les fait tomber comme on ferait tomber des ordures. Ce détail peut sembler vain, une horreur ajoutée à l'horreur, et qui ne changerait pas le tableau d'ensemble. Mais c'est aussi à ces notations dites secondaires que se lit la nature nihiliste du nazisme et de ce qui l'a engendré, ce mouvement des anti-lumières qui contribuèrent au Sonderweg (« chemin particulier ») suivi par l'Allemagne. Là, comme dans une grande partie du monde occidental, dans un univers désenchanté et sous un ciel silencieux, la personne humaine a été très tôt désacralisée.
Commenter  J’apprécie          50
Certes, le discours public des élites intellectuelles roumaines sur la Shoah est plus complexe qu'il ne ressort des propos cités ici. Il arrive que les mêmes intellectuels qui recourent à la déformation de la mémoire de la Shoah tiennent par ailleurs des propos pleins de sensibilité et d'empathie envers les victimes. Il arrive également qu'ils apparaissent –fût-ce indirectement– proches de certains négationnistes notoires, ce qui est source de grande confusion. Les situations qu'ils ont occupées, les positions qu'ils ont prises au cours de ces vingt années de postcommunisme ont été à la fois diverses et contradictoires. ("L'attitude des intellectuels face à la Shoah dans la Roumanie postcommuniste", article de Georges Voicu, traduit du roumain par Nicolas Véron, page 618)
Commenter  J’apprécie          50
Toutefois, même au cœur de la pire des cruautés d'Europe, la compassion fut au rendez-vous. "Ce sont aussi des hommes" rapporte un Bessarabien "compatissant". Des paysans roumains aident des Juifs à se nourrir et parfois à se cacher.
(extrait de l'éditorial de Georges Bensoussan, page 10)
Commenter  J’apprécie          50
La Shoah est la langueur de la fin de l'humanite.Au sens premier du terme,l'abattoir de Birkenau est impassable,impensable,un lieu concu par des entreprises industrielles tres ordinaires dans le but d'asphyxier des etres humains,puis de bruler leurs corps comme on brule des déchets dans un incinerateur.L'eradication d'une partie de l'humanite decretee en trop sur la terre signifie l'eradication de la notion d'humanite,et c'est la ce qui contribue a signer la specificite radicale de ce crime
Commenter  J’apprécie          40
Qui voulait croire qu’on prenait des millions d’hommes, sans motif ni raison, pour les mener à un massacre sortant de l’ordinaire ?
Qui voulait croire qu’on menait un peuple à sa perte à cause de la volonté diabolique d’une bande d’ignobles criminels ?
Qui voulait croire qu’un peuple obéirait aveuglément à une loi qui portait en elle mort et anéantissement ?


- Zalmen Gradowski
Commenter  J’apprécie          40

Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Listes avec des livres de cet auteur
Lecteurs de Mémorial de la Shoah (131)Voir plus

Quiz Voir plus

Quel animal ?

L'homme qui murmurait à l'oreille des ... - Nicolas Evans

loup
lièvre
ours
serpent
mouches
homard
poissons
cerf
Rhinocéros
chevaux

10 questions
3 lecteurs ont répondu
Thèmes : animaux , titres , rapiditéCréer un quiz sur cet auteur
¤¤

{* *}