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Critique de Flaubauski


Lorsque Raoule de Vénérande rencontre Jacques Silvert, peintre-fleuriste à qui elle passe commande d'une composition pour l'une de ses tenues, c'est la révélation : en lui, le féminin est d'une telle puissance qu'il ne parvient qu'à faire, encore davantage poindre, le masculin qui étreint la jeune femme depuis ses plus jeunes années. de cette rencontre magnétique naîtra une passion qui transgressera tous les codes, de genre, de société, de narration également, le roman faisant, bien évidemment, scandale à sa publication dans le dernier quart du XIXème siècle.

Rachilde fait partie de ces autrices fin de siècle qui me sont connues depuis bien longtemps, mais dont je n'avais pas eu l'occasion de découvrir les écrits, ce qui est chose faite avec Monsieur Vénus, roman indéniablement novateur quant à la façon dont il aborde des thèmes pourtant assez classiques en littérature, mais finalement très classique stylistiquement parlant.

A la fermeture du roman, je dois avouer que j'ai été quelque peu déçue, m'étant attendue à quelque chose de plus : en effet, la plume est belle, indubitablement, mais l'intrigue, de même que certains passages dialogués, sont assez confus, peu naturels, et la construction entière du roman en pâtit, certaines scènes se succédant parfois comme des coq-à-l'âne malencontreux. Si l'on n'excepte les transgressions thématiques que se permet l'autrice, qui n'en ont pas moins leur importance dans une société de la fin du XIXème particulièrement misogyne, qui hystérisait la femme pour tout et n'importe quoi, et de fait dans l'histoire de la littérature française même, le roman n'est pas, en soi, inoubliable.
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