La Mode, dont il est dit, dans le naïf Larousse : "un usage passager qui dépend du goût", dépend bien plutôt du caprice des gens de mauvais goût, un usage passager, c'est-à-dire éternellement stupéfiant. On réduit au rôle de ouistitis de pauvres inconscientes s'étudiant à se déformer selon l'esthétique d'une maniaque ou d'un gâteux.
"Voyons, monsieur l'abbé, ça ne peut pas exister des choses pareilles. Brûler toujours avec des diables ou chanter toujours avec des anges. Moi, ça ne me fait pas peur... Ça m'ennuie d'avance !"
Je n'ai jamais connu de femmes de lettres indulgente. Elles n'admettent pas les défauts du voisin depuis qu'elles ont appris à avoir les mêmes.
Toutes les audaces font maintenant figure de progrès dans l'art de vivre mais je ne crois pas qu'il y ait toujours véritable progrès. Nous avons plutôt l'air, à mon humble avis, de revenir, de liberté en liberté, à l'arbre ancestral, pas seulement pour y cueillir les pommes de l'amour mais pour mieux y grimper comme des singes en faisant des grimaces n'ayant rien de commun avec la simple attitude, combien plus normale, de perdre la face pour le pire... ou le meilleur des motifs humains.