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Critique de bilodoh


Romantiques, gothiques et terrifiants! Mais comment peut-on aimer les romans qui font peur?

Jouer avec la peur, on apprend ça au biberon. le tout petit que son papa lance en l'air a vraiment peur, mais il apprend à se sentir en sécurité et le jeu suscite le rire aux éclats.

On jouera ensuite avec la peur dans les contes de fées. On ne se rend pas toujours bien compte de leur aspect terrifiant. Je me souviens qu'après avoir lu le « Petit Poucet », mon fils inquiet m'a demandé : « Mais nous, Maman, on n'est pas pauvres? » Quoi de plus terrorisant pour un enfant que d'imaginer qu'il pourrait être abandonné dans la forêt par ses parents trop pauvres? Et tous ces autres contes qui cultivent la peur avec ces ogres, dragons et sorcières (sans compter le monstre en dessous du lit…)

Même l'éducation religieuse a contribué à l'horreur, avec ses démons et ses visions d'enfer, sans compter les revenants et autres créatures de l'au-delà.

Le bébé devenu grand retrouvera la peur physique dans les manèges des parcs d'attractions. le lecteur pourra aussi passer tout naturellement des contes de fées aux romans d'horreur.

Ce volume rassemble des textes fondateurs du genre, des romans du 18e et du début du 19e siècle.
• « le château d'Otrante » d'Horace Walpole (1764), dont on dit qu'il est le premier roman noir.
• « L'Italien ou le confessionnal des pénitents noirs » de Ann Radcliffe (1797), romancière gothique qui a influencé son époque, de Jane Austen à Balzac.
• « le Moine » de Matthew Gregory Lewis (1797), qui illustre la lutte contre la perversion.
• « Les élixirs du diable » de Ernst Theodor Amadeus Hoffman (1816), un romantique allemand
• « Melmoth ou l'homme errant » (1820) de Charles Robert Maturin, oeuvre qui fascina Balzac au point qu'il écrive une suite « Melmoth réconcilié » en 1835.

Une brique de 950 pages, un papier fin et jauni, tout pour créer un ton glauque. Une atmosphère gothique, des drames d'amour et des frayeurs mystiques ou surnaturelles, dans un décor historique. Des oeuvres qu'on lira pour leur contribution littéraire et l'une introduction du recueil et ses notices biographiques aident à en situer l'importance.

Sur le plan de l'émotion, c'est un peu plus difficile d'entrer dans ces histoires, de s'identifier à ces héros et d'en ressentir la terreur. Je préfère les romans où il s'agit de jouer avec sa peur… mais en conservant le petit doute : et si c'était vrai?
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