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3,55

sur 551 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
L'amour coup de foudre, mais l'amour interdit.
L'amour inavoué, inavouable.
L'amour que chacun croit non partagé.
L'amour étrange encore, qui ne peut se laisser deviner, comme un jeu, qu'en présence du mari.
L'amour avoué enfin mais que les conventions et la peur du scandale étoufferont au risque de le voir s'épanouir.
Voici sans conteste, un texte nettement romantique, au style agréable à lire.
Et comme dans le diable au corps, un leitmotiv : ce besoin maladif de l'amant d'aimer le mari de sa maîtresse.
Ce second et dernier roman de Raymond Radiguet, écrit alors qu'il n'avait pas vingt ans et qu'il devait mourir avant même sa publication, m'a laissé ce goût subtil de la nostalgie, de l'errance de l'esprit comme « le diable au corps » et comme tous ces grands textes romantiques que j'aime tant.
Serais-je une midinette ?
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Après la lecture de la Princesse de Clèves, il m'était impossible de ne pas lire le Bal du Comte d'Orgel, de Raymond Radiguet ! L'histoire est à peu près semblable : un couple fait face à l'amour de la femme pour un ami de la famille; ici les personnages sont aussi nobles, Mr. Anne d'Orgel, et sa femme, Mahaut font la connaissance de François de Séryeuses, un jeune étudiant. Pour François, c'est immédiatement le coup de foudre. Mais le jeune homme ne veut pas admettre ses sentiments, surtout pour une femme si fidèle et chaste.
Mme d'Orgel, de son côté, fait beaucoup penser à Mme de Clèves, passionnément amoureuse d'un autre homme, mais qui, par vertu, reste fidèle à son époux...Toutefois, ces deux histoires se différencient de par leur époque, respectivement XVIème et XXème siècle, donc la vision d'une infidélité ne serait pas la même !

J'ai beaucoup aimé ce court roman, tout comme l'écriture si talentueuse du jeune prodige Raymond Radiguet, qui écrivit cette merveille à vingt ans seulement, l'âge de François dans le roman. Les personnages m'ont beaucoup plus, de François à Mirza en passant par M. et Mme d'Orgel ; tout comme l'impression qui se dégage de ce roman, très agréable et qui m'a conquise...

Bref, encore une fois, un très bon moment de lecture, et un roman que je relirais avec grand plaisir !

A lire !!
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Mahaut aime son mari, le comte d'Orgel. le couple est apprécié et prend activement part dans la vie mondaine. Ils rencontrent un jour François de Séryeuse, et deviennent inséparables. La suite paraît classique : François tombe amoureux de Mahaut.
Je suis assez surprise de ma lecture, j'avais ouvert ce livre il y a de cela quelques années puis l'avais vite refermé, effrayée par le style que je trouvais ampoulé. Pourtant, je peux dire qu'il n'en est rien, au contraire : le roman se lit vraiment très facilement. J'admire le talent avec lequel Radiguet transforme une histoire d'apparence très classique en une oeuvre unique. Les sentiments sont décrits avec la plus grande subtilité. Les silences, les regards, les non-dits deviennent plus importants que les mots. Les émotions de chaque personnage se construisent en réaction à celles des autres. Les protagonistes sont effrayés et surpris eux-mêmes de leurs propres passions.
J'ai été assez étonnée au moment de tourner la derrière page, je voyais bien l'histoire continuer un peu plus. J'ai été d'abord déçue, mais à la réflexion cette fin est parfaite et tombe au bon moment, nous laissant comme suspendus à la plume de l'auteur.
Lien : http://lantredemesreves.blog..
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Mademoiselle Mahaut Grimoard épouse à 18 ans le Comte Anne d'Orgel, 30 ans ; elle en est très amoureuse.

Ils vont donner des fêtes à l'Hôtel d'Orgel où distractions et médisances seront de mise, cela se passe dans les années 1920.

Deux jeunes gens Paul et François, amis dans la vie, vont faire partie des amis privilégiés du couple.

Le Comte d'Orgel qui aime briller en société va se tourner vers François et en faire un habitué de ses sorties et de ses soirées en couple.

Un amour platonique entre Mahaut et François va se profiler tout doucement au fil des jours.

Beaucoup de soupirs, de désirs non dits, de silences qui en disent long.

C'est sur ces rapports de : je te veux, je te désire, mais aussi, cette impossibilité d'accomplissement de ses sentiments qui rendent maladroits et tristes ; ces situations équivoques ; qu'est basé toute l'histoire.

Un peu suranné il est vrai mais quand même des situations que l'on peut retrouver dans toutes les époques.

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Voici un conte romantique basé sur le fameux trio couple / prétendant (Je n'utiliserai pas ici le mot amant). Cependant, malgré ce trio, on est loin du théâtre de boulevard et de Feydeau.
Ce roman a été écrit par un génie de vingt ans, qui décédera malheureusement à la fin de sa rédaction, de la typhoïde.
Si vous ne connaissez pas le romantisme, commencez par ce court roman. Il est vite lu et est d'une beauté d'écriture qui laisse un peu perplexe : Aurions-nous écrit ainsi à vingt ans ?
Je pense que c'est une référence de de la littérature française, dont on parle bien peu. (On a médiatisé il y a quelques temps la "Princesse de Clève" mais pas le conte d'Orgel".
Dommage.
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Au début du 20e siècle, dans les hôtels particuliers des beaux quartiers de Paris se tenaient les Bals des gens de la haute société.
"Le bal du comte d'Orgel" ne fait pas exception mais plutôt que d'y assister, Raymond Radiguet nous propose d'entrer dans l'intimité du comte prénommé Anne (je pensais que c'était un prénom féminin) et de sa femme Mahaut d'Orgel (qui ressemble plutôt à un prénom masculin) avant l'ouverture du bal. Pourquoi ? Parce que ce sont les sentiments plus ou moins avoués et reconnus qui mènent subtilement la danse.
Le couple sympathise vite avec un étudiant, François de Séryeuse, et l'associe à leurs mondanités. le jeune homme tombe rapidement amoureux de la comtesse Mahaut, qui dans un premier temps ne se doute de rien mais va vite être réceptive. Elle éprouvera alors de la culpabilité face à un sentiment nouveau et interdit : l'amour. Se pose alors pour elle la question de la présence de François au bal organisé par son mari, ami sincère du jeune homme.
Si le milieu de la noblesse parisienne présente peu d'intérêt pour moi et que le début du roman ne m'a pas passionnée, je trouve que Radiguet excelle dans l'analyse psychologique de ses personnages. Il décrit les frôlements de bras avec beaucoup de subtilité et ce n'est pas donné à tout le monde.


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Lire Raymond Radiguet, auteur culte, mort à 20 ans, dont les 2 courts romans sont l'intégrale de sa fulgurance d'écrivain jeune et fougueux, c'était pour moi une nécessité puisque j'aime avant tout les écrivains morts, ceux dont on sait qu'ils ont laissé une oeuvre.
J'ai donc lu, et le diable au Corps m'a convaincu dès les premières pages!
Tout est poésie dans cette histoire d'amour passionnel. Quelle écriture, c'est beau, c'est bourré d'énergie, de force vive, c'est à la fois une écriture construite, parfois désuète, mais on sent que Raymond Radiguet était d'une jeunesse crue et en avance sur son temps. La jeunesse d'aujourd'hui trouvera ce roman vieillot, et moi qui ne suis plus très jeune j'y ai trouvé une histoire d'amour, brute et délicate à la fois. Ce que l'on peut attendre d'un roman culte d'un auteur qui se prénomme Raymond…
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Le bal du Comte d'Orgel/ Raymond Radiguet
Descendante de l'illustre famille des Grimoard de la Verberie qui quittèrent la France à l'époque de Louis XIII pour la Martinique où le Marquis de la Verberie cultiva la canne à sucre, Mahaut Grimoard de la Verberie rentra en France en juillet 1902 où à 18 ans elle épousa le Comte Anne d'Orgel âgé de 30 ans, un homme mondain à la frivolité grandiose.
Les manoeuvres inconscientes d'une âme pure sont bien souvent encore plus singulières que les combinaisons du vice, et Mahaut, née pour le hamac sous des cieux indulgents découvrent les fêtes de l'hôtel d'Orgel avec ravissement, fêtes que fréquentent un certain Paul Robin, jeune diplomate arriviste célibataire et François Séryeuse son meilleur ami, un jeune homme de 20 ans raffiné, prudent jusqu'à la lâcheté, insouciant et oisif.
Nous sommes alors en 1920 et le petit groupe est en route pour Robinson au sud de Paris où une fête organisée par un certain Gérard les attend dans le château du parfumeur Duc. Rencontres, danses et badinages se succèdent, des liens se créent et on promet de se revoir afin de poursuivre cette quête du bonheur et du plaisir qui semble bien être le seul souci de cette société.
La couple d'Orgel est tendrement uni, Mahaut aimant son mari, et le Comte aimant quant à lui de plus en plus sa femme quand il la voit convoitée par François, mais peu à peu François va succomber au charme de Mahaut et l'aimant déjà follement et secrètement n'a qu'une crainte, celle de lui déplaire. le Comte Anne n'est pas aveugle et curieusement préfère François à tous ses autres amis parce qu'il aime sa femme. François admire le Comte et sait le flatter ce qui attire encore davantage celui-ci dont l'admiration va avant tout à l'homme capable d'être aimé de Mahaut. Très rapidement l'hôtel d'Orgel ne peut se passer de François de Séryeuse et Mahaut ne peut que s'avouer qu'elle aime François. Pour Mahaut la question est de savoir comment lui dire ce qu'elle attend de lui sans avouer ce qu'il ne doit jamais savoir ? Mahaut ne sait aimer que sagement, tendrement et secrètement. S'en suit une valse des sentiments faisant alterner des heures d'émotion et de bonheur à des jours de jalousie.
Raymond Radiguet avait vingt ans quand il écrivit dans un style talentueux ce roman publié posthume, son second (après le Diable au Corps) et dernier puisqu'il est mort à vingt ans, au thème archi conventionnel avec le mari, la femme et l'ami de la famille, récit teinté d'une licencieuse chasteté, dans une ambiance feutrée.
J'avais personnellement aimé davantage son premier roman, celui-ci étant plus un roman psychologique évoquant les règles du désir, la première étant qu'on désire souvent ce qu'un autre désire. Les personnages par ailleurs sont très peu charismatiques, évoluant plutôt comme des ombres, des esprits plutôt que des corps.
À lire pour qui veut connaître l'oeuvre complète de Radiguet après avoir lu son chef d'oeuvre le Diable au Corps.

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La bal du comte d'Orgel m'a beaucoup attiré pars son univers de fête , d'amour, d'hypocrisie et de trahison tout ça dans les années 20.
Dans ce roman on découvre François qui devient très proche d'un couple Orgels. Mais malheureusement François tombent éperdument amoureux de Madame d'Orgels, Mahaut.
J'ai trouvée amusent de voir l'évolution des sentiments de Mahaut et de François et comment ils essaient de ce les cachés l'un envers l'autre.
J'ai bien aimée les personnages mais un m'a beaucoup touché plus que les autres, Noroumof. Il a subi la Révolution et a tout perdu.
L'auteur fait aussi quelques référence a des chef d'oeuvre comme "Les Liaisons Dangereuse" et Tristan et Iseult"
La fin de ce livre par contre m'a beaucoup déçus, le dénouement et trop banale et pour ma part je voulais savoir la suite.
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Ce roman pousse l'analyse psychologique assez loin, ce qui rend l'écriture vraiment particulière : notre analyse des personnages est à la fois guidée et faussée par la plume de Radiguet ce qui est intéressant intellectuellement mais crée une distance avec les personnages et un léger effet
surfait.
Même s'il ne m'a pas marquée, ce court récit a été très agréable à lire et m'a poussée à lire La Princesse de Clèves (que je n'avais jamais lue).
Même s'il est moins conventionnel et pétri de principes que l'œuvre de Mme de La Fayette (ce qui est évidemment lié à l'époque), il m' semblé beaucoup moins percutant et surprenant.
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