J'ai terminé cette nuit le carnet poétique de
Atiq Rahimi «
l'invité du miroir ». C'est (comme toujours avec cet auteur) une oeuvre qui vous hante, qui s'inscrit en vous. Il convoque ici tout l'imaginaire, de l'occident et de l'orient, toutes les images du Rwanda que l'on peut se faire, pour construire un récit d'une grande sobriété, d'une grande dignité qui tient plus de l'universel que du particulier. Ce qu'il dit du génocide, peut-être indicible, peut-être montrable, c'est avant tout (je pense) qu'il peut être dit et montrer, mais toutes productions laisseront le goût amer de ne pas avoir été complet, pas avoir été assez juste, ne pas se faire comprendre tout à fait. Je crois que c'est cela le message central de cet ouvrage.
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