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Critique de TerrainsVagues


Il y a quelques mois, la lecture de « Terre et cendres » d' Atiq Rahimi m'avait profondément touché et je m'étais promis de revenir visiter les pages de cet homme. Voila qui est fait.
Syngué sabour… à tes souhaits, j'ai bon? C'est quoi ce titre? Pierre de patience (le caillou pas le saint) c'est marqué en sous titre.
Comme souvent, ayant renoncé à me laisser allumer par une quatrième de couverture affriolante, je me fie à mon flair et l'odeur de terre cendrée ayant laissé une empreinte profonde, j'ai plongé. En tant qu'enrhumé chronique, j'ai plus souvent qu'à mon tour un excellent feeling avec le plantage quand je laisse parler l'instinct mais cette fois, comme ça m'arrive quand même parfois, jackpot, j'ai fait sauter la banque.
Première surprise, pas forcément bonne, je m'aperçois mais un peu tard, qu'il s'agit d'un prix Goncourt, le 2008. Arf, une bête à concours, je crains le pire. Pas forcément dans l'écriture mais dans l'idée de compétition et de verdict de gens autorisés (ceux qui savent…) à dire quel est le meilleur le tout couronné par le coté commercial qui est en fait le seul but de ces petits arrangements entre amis. Mon dernier Goncourt (lu pas reçu, c'était celui des nouvelles ou de je ne sais plus quelle catégorie, lourde si ça existe) s'étant révélé une bouse indigeste (Raphael si tu passes par ici… ce n'est que mon avis, copyright je sais plus qui…) j'ai un peu flippé.
Et bien là, ce cru 2008 est une pure merveille.
Déjà 217 critiques faites donc là, je meuble un peu parce que si tout n'a pas été dit c'est à désespérer.
Prenez l'Afghanistan (ou tout autre région ayant les mêmes caractéristiques de stabilité quant à la notion de paix), la religion (dans le cas présent, l'islam dans ce qu'il a de plus radical) et cerise sur le gâteau… la condition de la femme. Un ménage à trois pas très catholique si je peux dire, cherchez l'intrus. le bordel quoi, si je peux dire encore (pardonnez moi saigneurs de tout poil). Liez les ingrédients avec de l'encre à la façon Rahimi et consommez sans modération.
Atiq Rahimi nous fait entrer au coeur de l'âme d'une femme qui va, pendant les 138 trop courtes pages, se libérer du poids des non dits dans un monologue adressé à son mari plongé dans le coma après avoir reçu une balle, le tout dans un climat d'insécurité totale.
Ce livre a été adapté au cinéma (c'est marqué derrière, j'étais passé à coté à l'époque mais je crois que je vais rester sur l'impression du bouquin) et ce n'est pas une surprise tant l'écriture est cinématographique (ça m'avait marqué aussi dans terre et cendres), ponctuée de plans séquences.
J'ai lu plusieurs billets sur ce titre, surtout des billets négatifs dont certains reconnaissant avoir abandonné en cours. J'ai cherché ces critiques négatives pour essayer de comprendre ce qui rebutait. J'ai renoncé parce que c'est comme demander à quelques personnes de désigner le bouquin de l'année. Tout n'est que question de sensibilité et de moment, alors comprendre le gout des autres…
Perso, j'ai adoré au-delà du raisonnable et j'encourage fortement à vous faire votre idée si vous ne faites pas partie des 217 autres coupables d'avis ici et autres lecteurs n'ayant pas fait de billet.
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