Sa seule certitude sera celle de se sentir vivant.
Paul-Henry est un observateur, un hédoniste des choses simples. Un contemplatif de ses contemporains. Pour lui, comme il aime à se le répéter souvent, la vie est un poème. Si on regarde bien autour de soi, il y a tant de beauté dans trois fois rien.
Un segard qui flanche. Le crépuscule. Le rire d'un enfant entendu par la fenêtre et aussitôt envolé. La seconde troublante où l'on perçoit la vérité d'un être. Le rire d'un ami.
Dis, maman ? Pourquoi on fait des bébés ?
L’absence, tu sais, ça ressemble parfois à de l’indifférence. Et ça fait drôlement mal quand on se la prend en pleine face.
il ne faut pas garder le chagrin pour toi. ça prend trop de place, le chagrin, ça étouffe à l'intérieur. ça fait souffrir pour rien.
On dit qu'il n'y a pas d'amour, qu'il n'y a que des preuves.
Les soucis mieux vaut les partager avec quelqu’un de confiance. Bien souvent ça leur permet de s’envoler loin très loin
"Paul-Henry est un passeur de mots. Il trimballe son amour de la littérature et le partage, l'offre de bon coeur. Il ne vit plus que pour ça. Pour donner l'amour des livres aux habitants de sa vie. C'est une sacrée belle façon de donner du sens à ce crépuscule étrange que semble être la vieillesse." p.35
Paris est une ville magique à ses yeus. Une fourmilière.Chacun vaque à son petit destin dans cette multitude de pas pressés. Toujours ces gens qui passent, qui courent pour rattraper le temps ou autre chose d’encore plus futile. Paul-Henry, il savoure sa chance. ll n’a pas besoin de courir, il n’a pas besoin de se hâter.
Lorsqu’il n’aime vraiment pas un ouvrage, il préfère ne pas en parler. Il y a trop de belle littérature pour perdre du temps à descendre en flèche celle qui ne l’a pas touché.
Il s'est absenté du présent, laisse les souvenir s'envoler. Il les rattrape au vol, comme des papillons capricieux. (Fin de la page 205)