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Eugène Weidmann, surnommé le tueur aux yeux de velours. Son nom ne vous dira peut-être rien, mais pour la justice française, il représente beaucoup. Puisque que Eugène Weidmann est le dernier guillotiné en place publique en France, en 1939.

En septembre dernier, j'ai eu l'opportunité de participer à une conférence sur Détective, l'hebdomadaire français traitant des petits faits divers ou des affaires criminelles plus importantes. Il va sans dire que ce journal a largement traité et abusé de l'affaire Weidmann, une affaire à scandales, pour vendre du papier en grand nombre. Cette conférence donc, traitant en grande partie de Weidmann, m'a fortement intriguée et m'a donnée envie d'en apprendre davantage sur ce tueur si mystérieux.

Mais qui est ce Weidmann, au nom si connu, mais à la figure si mystérieuse ? Weidmann, c'est un jeune homme d'une trentaine d'années, accusé d'avoir tué six personnes pour leur soustraire quelques petites sommes d'argent. Mais, au-delà de ses crimes, c'est son personnage entier qui fascine. Weidmann est mystérieux, angoissant, insondable et totalement indifférent aux crimes et à la peine qu'il encourt. Un monstre, presque inhumain, qui ne recule devant rien, si ce n'est devant sa mère.

Comme le souligne à maintes reprises Philippe Randa, il y a toujours eu beaucoup de mystères (et il y en a encore beaucoup aujourd'hui), autour des réels mobiles et agissements qui ont poussés Weidmann à de tels actes. Dans ce contexte de Guerre Mondiale, nombreux sont ceux qui ont évoqués la possible infiltration nazie (car Weidmann était un allemand réfugié en France). Mais rien n'a jamais été certifié, car Weidmann a été guillotiné.

Là s'impose un petit point historique : la guillotine a fonctionné la première fois en France vers le milieu du XVIIIème siècle (vers 1763) et la dernière fois en 1977 à la prison des Baumettes, puisqu'en 1981, la peine de mort est définitivement abolie. Quant à Weidmann, c'est le dernier homme a avoir été guillotiné en place publique, où tout un tas de spectateurs avaient le droit d'assister à l'exécution. Comme l'affaire Weidmann était fortement médiatisée, l'exécution a dégénérée : certains journalistes ont réussis à se trouver des places de rois en hauteur et ont peut filmer aisément toute la scène de l'exécution (pour les plus curieux, la vidéo se trouve sur Youtube) ; des femmes ont chantées et bues du champagne suite à la mort de l'homme. Un spectacle macabre qui mènera à une interdiction d'exécution publique.

J'ai trouvé très intéressant ce roman-documentaire. Philippe Randa reprend avec exactitude les grands traits biographiques de la vie de Weidmann (les noms évoqués restent inchangés, tout comme les crimes ou les lieux), tout en y ajoutant une part romancée, pour rendre plus dynamique et vivante la lecture de l'ouvrage. Un grand bravo pour ce magnifique travail de recherche accompli !
Lien : http://addictbooks.skyrock.c..
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Un roman documentaire et témoignage très intéressant et qui se déroule tout en fluidité. Merci Sylvie pour la découverte de cet auteur.

C'est assez impressionnant de voir l'empathie que dégage cet homme, pourtant sans émotions, qu'est Weidmann face à son jugement. Sa franchise avec quelques zones d'ombres quant à ses complices ou non, qui protège-t-il?! A-t-il agit seul juste pour l'appât du gain, où pour une cause. Tant de questions qui resteront sans réponse.

"Je m'intéressais beaucoup à ce qui se faisait aux États-Unis. Je lisais tout ce que je pouvais trouver sur les gangsters de là-bas. C'est ainsi que m'est venue l'idée des enlèvements. C'est une pratique courante aux États-Unis."

On a l'impression, pendant ses interrogatoires qu'il n'est pas là, qu'il parle de quelqu'un d'autre.

"Il expose tout cela au juge Berry d'un ton détaché, comme n'importe quel spécialiste peut exposer à un néophyte les subtilités de sa profession."

Ce fut le dernier guillotiné en place publique en France. D'ailleurs j'ai été faire un petit tour sur le net pour en savoir un peu plus et stupéfaction on y trouve son exécution en vidéo! Beaucoup d'articles ont paru autour de ce personnage. Ce roman tiré d'une histoire réelle m'a impressionnée.

"Je pensais qu'il me faudrait commettre un certain nombre de crimes de sang avant de pouvoir m'organiser sur des affaires qui n'exigeraient pas de tuer. Vous savez, on tue souvent parce qu'on n'a pas les moyens de faire autrement…"

Stupéfiant et très intéressant fut cette lecture. On rit jaune face aux réponses de ce tueur à son juge. Il ne nie aucun des faits et s'explique pour chacun d'eux. Il sera exécuté le 17 juin 1739 devant l'entrée de la prison de Versailles dans des circonstances assez spéciales, et le public est présent! Pour ceux qui aiment les histoires vraies avec de réels témoignages ce livre est pour vous…


Lien : https://passionlectureannick..
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A travers ce roman l'auteur essaye de faire le portrait du dernier homme guillotiné en place publique surnommé le tueur aux yeux de velours. Cet homme a fasciné et fascine encore car il est difficile de le cerner et de cerner ses intentions. N'a t'il pas emporté le secret avec lui? Livre très intéressant, bien documenté.
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Randa Philippe – "Weidmann, le tueur aux yeux de velours" – French-pulp editions, 2016 (ISBN 979-1-0251-0227-5) – format 21x14cm, 234p.

Sur la page de titre, les mentions de l'auteur puis du titre sont accompagnées du terme "exo-fiction" : comme nous le précise Wikipédia, c'est tout bonnement ce que l'on appelait une biographie (quelque peu) romancée, mais bon, "exofiction", ça fait probablement plus "scientifique", sans faire oublier pourtant qu'il s'agit ici fort probablement de la réédition d'un ouvrage analogue publié en 2008 sous le titre "Weidmann, la dérive d'un tueur"...

Toujours est-il que l'auteur (né en 1960) nous sert ici une piètre biographie du dénommé Eugen Weidmann, criminel de nationalité allemande ayant assassiné plusieurs personnes en France en 1937.
L'écriture est plate et sans saveur aucune, le récit est poussif. On comprend d'autant moins l'intérêt de ce livre qu'il se borne bien souvent à citer largement l'ouvrage de par Roger Colombani, publié antérieurement.

Peut-être que l'explication réside dans la volonté de l'éditrice d'alimenter une collection lourdement intitulée "les féroces" ? Pour ce qui concerne les étranges éditions "french pulp", voir la note ajoutée à ma recension du roman de Francis Rick "Drôle de pistolet".

Poubelle.
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WEIDMANN LE TUEUR AUX YEUX DE VELOURS DE L'AUTEUR PHILIPPE RANDA 235 PAGES EDITIIONS FRENCH PULP 16 JANVIER 2017

Résumé :

Dernier guillotiné en place publique, Eugène Weidman fut aussi une énigme. Dandy meurtrier, escroc assoiffé de célébrité ou même espion nazi, le livre de Philippe Randa explore toute les pistes et livre le portrait d'un jeune homme désabusé à la trajectoire aussi violente que moderne.
Il a un charme fou, des yeux de velours et une étrange maladie : pour de maigres sommes, Eugène tue et dépouille ceux qui ont le malheur de croiser son chemin.
Meurtrier sans émotions, uniquement attiré par l'appât du gain ? Ou agent nazi, envoyé en France pour d'obscures raisons politiques ?
Alors que l'Europe s'apprête à s'embraser, le destin de cet assassin singulier va cristalliser les tensions et donner lieu à d'innombrables fantasmes... au point qu'aujourd'hui encore la vie de celui qui fut le dernier guillotiné en place publique continue de susciter les passions.

Mon avis :

Un sujet très intéressant qui m'a attiré : le dernier guillotiné en place publique le 17 juin 1939 à Versailles.

Ma curiosité, ma soif de savoir… Car je ne connaissais pas cet individu, je ne m'étais jamais penchée sur ce sujet qui est, je l'avoue, historique mais combien de gens le savent-ils ?

Suis-je une ignorante ? Je ne pense pas… Alors, personne ne s'est arrêté pour étudier vraiment cette actualité.

Cette lecture vous racontera l'histoire de cet assassin, sa personnalité, ses méfaits et sa fin !

Je suis allée voir sur « you tube, son exécution ». J'en ai encore des frissons…

Je le conseille car c'est vraiment notre histoire de France ces décisions de justice !
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Ce livre est une exofiction. Personnellement, je ne connaissais pas le terme, qui, par opposition à l'autofiction, désigne une catégorie de livres inspirés de la vie d'un personnage réel (différent de l'auteur), mais s'autorisant des inventions, notamment sur les périodes mal connues (merci Wikipédia). Pourquoi pas ? Ce qui peut me déranger dans le genre, c'est que l'on ne distingue pas toujours ce qui est vrai de ce qui est inventé.

Mais bon, passons, ce qui n'a pas fonctionné avec moi, c'est que malgré un personnage à la vie tumultueuse, aux nombreuses facettes, jamais l'auteur ne parvient à m'intéresser. Son récit est plat et fade. On se retrouve face à un garçon terne qui avoue tout même probablement ce qu'il n'a pas fait tout seul. Peut-être était-ce le cas, mais il aurait sans doute fallu raconter selon un angle différent pour intriguer ou titiller les lecteurs habitués à lire des choses terribles et haletantes dans les thrillers ou les polars, ou un je-ne-sais-quoi qui fasse que le lecteur soit accroché. Il y a pourtant le personnage, le contexte politique, la montée du nazisme, la guerre imminente, même la piste de l'espion qui n'est que peu évoquée, tout cela aurait pu, aurait dû faire un bouquin passionnant. On s'ennuie et on a peine à croire qu'un type ayant commis de tels actes fût aussi terne et passe-partout, aussi prompt à tout avouer. le juge français qui s'occupe de son cas ne semble pas plus dynamique, si bien que l'on croirait ouïr une conversation de salon entre gens de bonnes moeurs et de bonnes familles. Un comble tout de même !

Philippe Randa se contente d'aligner les faits de la vie de Weidmann sans les inclure dans ce contexte si fort, si particulier, un peu comme si son histoire se déroulait dans une période tranquille de paix et d'insouciance. C'est quand même fort dommage de passer à côté des troubles -c'est un euphémisme- de ce début des années 1930.

Le seul intérêt de ce bouquin est de parler d'un type oublié qui dans son temps fut connu, mais finalement est-ce une bonne idée de remettre à la une des personnages aussi ignobles ?
Lien : http://www.lyvres.fr/
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On ne parviendra jamais à cerner la véritable personnalité de Weidmann, surnommé le tueur aux yeux de velours qui fut le dernier condamné guillotiné en place publique, c'était à Versailles le 17 juin 1939, Weidmann avait à peine 31 ans.
L'auteur retrace la vie de cet homme, issu d'un milieu bourgeois allemand, élevé “à la dure” par ses grands-parents après le départ de son père du foyer familial, Eugène Weidmann connaîtra plusieurs séjours dans les maisons de corrections dès l'adolescence.
Pour avoir commis plusieurs méfaits, il sera emprisonné et ensuite expulsé en 1932 du Canada où il s'était installé quelques années plus tôt. de retour chez les siens, il se fera offrir une voiture par sa mère prétextant créer une société de taxi. Ce sera une couverture pour commettre ses larcins. Il a notamment l'intention de kidnapper un riche héritier mais il échouera, sera arrêté et condamné à 6 ans de prison. C'est là qu'il fera deux rencontres capitales pour l'issue fatale de sa destinée, celle de deux Français incarcérés pour trafic de devises.

Bénéficiant d'une remise de peine pour bonne conduite, Weidmann part les rejoindre à Paris, ceux-ci ayant été libérés avant lui. On assiste alors à une véritable escalade criminelle. Les 3 complices et la maîtresse de l'un d'eux vont se "spécialiser" dans les enlèvements. Weidmann met à son profit son physique avantageux et son pouvoir de séduction pour attirer les victimes. Au total 6 personnes se feront piégées par cette bande démoniaque qui assassine froidement leurs otages après les avoir dépouillés.

En théorie, au vu de son casier judiciaire, Weidmann n'aurait jamais dû franchir la frontière franco-allemande mais on sait qu'il a obtenu un passeport par la Gestapo.  Après son arrestation, Weidmann sera suspecté d'intelligence avec les nazis. On le soupçonne d'être un espion à la solde de la Gestapo pour les renseigner à propos des opposants en France au régime nazi.

Weidmann restera muet à ce sujet et avouera ses crimes avec une indifférence et une froideur terrifiantes. Les motivations exactes des crimes ne seront jamais vraiment claires, sadisme, peur que les otages ne le reconnaisse ensuite, obéissance aux nazis ? Son impassibilité, son regard doux et lointain, sa façon d'être absent lors de son procès, totalement indifférent à la peine qu'il encourait, les photos de son arrestation que la presse publia durant le procès firent en sorte qu'il devint célèbre et fascina littéralement le public.

Qualifié de “dégénéré supérieur” par les psychiatres, Weidmann sera guillotiné le 17 juin 1939 devant la place publique devant une foule en délire, selon les dires de la presse. Afin d' éviter à nouveau ce genre de mouvement de foule qui donnait une mauvaise image de la France à l'étranger surtout en période troublée d'avant-guerre, Edouard Daladier, Président du Conseil, va interdire les exécutions publiques. C'est ainsi qu'Eugène Weidmann entra à sa façon dans l'histoire de la justice française.
Philippe Randa auteur de nombreux romans de science-fiction, de policiers et d'espionnage explore ici toutes les pistes des motivations de l'énigmatique Weidmann dans cette biographie romancée et bien documentée.
Lien : http://dominique84.overblog...
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