L'Analyse Transactionnelle au quotidien : Sortir des jeux psychologiques

Le « contrat thérapeutique » et celui qui est passé entre un professionnel et son client concernant un problème spécifique et une évaluation du temps que cela nécessitera pour le régler. Vous pouvez passer un contrat avec vous-même, en respectant une progression par étape et en répondant à des questions précises :
Qu'est-ce que je veux exactement, qui soit vérifiable et observable, dans la vie réelle, avec des vraies personnes ?
Comment est-ce que je sais que je n'y arrive pas ?
Comment est-ce que je m'empêche d'y parvenir ?
Comment saurais-je que j'y arrive par mon ressenti, et surtout par mon comportement ?
[...]
L'avantage de passer un contrat avec soi-même est de s'impliquer dans la réalisation de l'objectif, en réduisant au minimum le rôle des autres et du monde extérieur. On peut passer des contrats de contrôle social : ne plus fumer, perdre du poids, être aimable avec ses parents, ne plus terminer son travail après 20 heures. Ce sont les thérapies brèves. Pour redécider ses choix et ses croyances cela peut prendre du temps.

Il s'agit d'une approche pratique de la personnalité, à la fois dans son fonctionnement interne et dans les relations avec autrui.
Pourquoi 'Analyse'? Parce que cette méthode observe les comportements et en déduit les états intérieurs en train de s'exprimer, de se cacher, de fausser la communication ou d'être authentique, appelés communément les 'états du Moi. L'objectif de l'Analyse transactionnelle est d'aider la personne à évoluer.
Pourquoi 'Transactionnelle'? Parce que les échanges, qu'ils soient verbaux ou silencieux, positifs ou négatifs, sont appelés 'transactions' : on échange une chose contre une autre, tels les compliments ou critiques, soit dans l'instant, soit plus tard.
Quand l'autre nous fait plaisir, on s'en souvient et on le récompensera.
Quand l'autre nous a fait 'déplaisir', on le punira.

Quand la vache perd sa queue, Dieu chasse les mouches.

Le but de toute approche thérapeutique est d'augmenter l'autonomie, la conscience, la responsabilité, la spontanéité, l'intimité. De chercher l'équilibre des relations sociales, l'utilité par rapport à la collectivité, la capacité de travailler et d'aimer.
La personne autonome identifie ses besoins et ceux des autres, choisis en fonction de ses besoins, en tenant compte de ses proches, exprime automatiquement ce qu'elle ressent, respecte les autres soulignant que les thérapies, depuis un siècle, ont largement contribué à réduire la déviance ou la délinquance. Aucune ne prône de comportements illégaux, misanthropes, misogynes ou discriminatoires.
Chacune s'attache à replacer l'être dans sa responsabilité, à libérer son énergie pour en faire une force à son service, et/ou au service de la société.

Exemple d'incongruence utilisée comme racket :
Paul veut dire divorcer de Virginie.
Il n'a pas le courage de l'exprimer directement, car il redoute les cris, les larmes, les supplications. Il se montre désagréable, sabote la relation, s'efforce de contrarier Virginie, pour qu'elle se mette en colère. Finalement, il dira qu'il ne supporte plus ses colères et qu'ils ne s'entendent pas. L'objectif est de faire porter la responsabilité de ses actes aux autres.

La congruence, c'est harmoniser les actes, les pensées, les sentiments et les comportements. L'incongruence, c'est lorsque les pensées diffèrent des sentiments. Cette façon de remplacer un désir spontané par un désir normalisé peut conduire à des troubles psychologiques.

Le sentiment d'insécurité peut aussi se masquer sous la vanité. La prétention, l'orgueil démesuré servent à justifier la rivalité, le conflit.
Les personnes très souvent en conflit sont fréquemment des gens assez insécures, inversant leur peur en vanité.
Se rejetant en se comparant aux autres, ils choisissent de rejeter les autres.

Le jugement, le blâme cache souvent l'insécurité. Se sentant menacé dans son identité par une personne, on préfère la juger, ce qui est une façon de reprendre le pouvoir sur elle.
Par exemple, une personne peut déranger par son attitude, son milieu social, ses opinions, son comportement, son habillement. On se sert aussi du jugement pour annoncer l'agressivité, pour se disculper à ses propres yeux. Ayant condamné quelqu'un, il est plus facile de l'exclure ou de lui faire du mal.

La jalousie cache souvent l'envie, bien sûr, mais aussi le désir. On peut projeter sur quelqu'un ce qu'on aimerait être, faire ou ça avoir. On jaloux ce qui nous concerne, et non pas ce que nous est étranger.

La culpabilité en elle-même est inutile, puisqu'elle paralyse l'énergie. Elle ne devient instructive que si elle débouche dans le concret sur une réparation.