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Critique de Flaubauski


Un crâne est retrouvé dans le puits d'une ferme abandonnée, au fin fond d'un vallon des Appalaches. Nous remontons alors le temps et découvrons, vraiment progressivement, à qui il appartient.

1918. Hank Shelton est rentré de la guerre une main amputée, mais tout à fait prêt à aider sa soeur, Laurel, qui a dû se débrouiller presque seule durant son absence, après la mort de leur père survenu dans ce même temps. Surtout qu'il n'est pas facile de vivre dans leur vallon, toujours dans l'ombre, surmonté de falaises qui masquent une bonne partie de la lumière du jour. Vallon inhospitalier, dans lequel le père a choisi de s'installer, et qui n'a été que l'occasion de tragédies ; alors, pour la ville alentour, parce que Laurel a une tache de naissance, elle est la cause de ces malheurs, fille maudite, sorcière terrible.

La vie suit donc tant bien que mal son cours pour les enfants Shelton, dans ce climat délétère, jusqu'au jour où la vie de Laurel bascule en un son de flûte particulièrement beau qu'elle entend alors qu'elle met son linge à sécher à l'orée de la forêt…

La première impression que j'avais eu de Ron Rash à la lecture de Par le vent pleuré se confirme : le romancier a une certaine capacité à nous plonger dans le passé, à faire ressortir les secrets les plus enfouis, plus ou moins graves, d'une famille, ou d'une communauté. Car certes, les secrets des Shelton nous sont dévoilés au fil de notre lecture, mais ce sont surtout les secrets de leur entourage qui seront mis en exergue, et plus encore, par leur intermédiaire, celui de certains états-uniens pendant la Première Guerre Mondiale, dans leur haine irrationnelle de n'importe quel allemand vivant sur leur territoire, les poussant à une violence tout aussi irrationnelle. Où comment, par les préjugés et les inimitiés sans fondement, l'on bascule dans le drame.

Terriblement passionnant.
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