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Critique de Totophe17


Chloé et Abdelaziz sont deux lycéens amoureux l'un de l'autre. Ils vivent dans la même ville. Quand Chloé annonce à sa mère, Catherine, sa relation, celle-ci à une réaction violente de rejet. Elle ne supporte pas que sa fille se soit amouraché d'un arabe. Ce qui n'est pas le cas du père de Chloé qui est beaucoup plus ouvert et tolérant. Peu à peu mère et fille vont s'éloigner l'une de l'autre. A la suite d'un drame, Catherine cherchera à se rapprocher de Chloé mais y parviendra t'elle ?

David Ratte nous propose une situation de racisme ordinaire d'une femme semblant bine sous tout rapport et qui n'a pas forcément conscience de sa bêtise, de son manque d'humanisme et surtout de sapeur de l'autre. Il nous montre une femme manquant d'ouverture d'esprit et incapable de faire passer ses préjugés après le bonheur de sa fille. Catherine juge sans connaître, sans raison.

David Ratte décrit une situation bien ordinaire se déroulant dans des familles ordinaires, chez des gens simples, insérés dans la société et pas en prise avec des thématiques d'extrême droite liées à l'insécurité ou au chômage. Les parents de Chloé sont en activité, vivent dans une ville qui semble calme, dans un quartier résidentiel. Les parents d'Abdelaziz tiennent un commerce (pressing). Pour les deux familles, les enfants sont en études, Abdelaziz étant en études supérieures.

David Ratte décrit la famille d'Abdelaziz comme une famille issue de l'immigration, intégrée bien que soucieuse de garder ses traditions, comme le port du voile, mais sans faire de prosélytisme. Ce sont des adeptes d'un islam raisonné, tolérant.

David Ratte aborde un sujet déjà traité par d'autres mais il y met sa sensibilité et la justesse de son trait. Ses couleurs sont toutes en douceur. Il se meut en douceur dans cette chronique du racisme ordinaire.

David Ratte nous décrit Catherine comme une mère s'enfonçant dans son intolérance et se coupant peu à peu de ceux qu'elle aime. Elle devient irascible à la maison comme au travail. David Ratte nous montre sa dégradation, sa détérioration mentale en modifiant les traits de son visage, ce qui est très fort. peu à peu Catherine semble, sans s'en rendre compte, ériger un mur d'incompréhension entre elle et les autres, entre elle et sa famille, entre elle et sa fille, Chloé. Catherine s'isole, se retranche. Est-ce que ce mur se fissurera ? Est-ce que ce mur pourra être franchi ou détruit ? J'ai beaucoup aimé la symbolique de la tasse cassée en mille morceaux et semblant irréparable.











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