L'histoire : fin des années 70, Isabelle est hôtesse de l'air sur le Concorde. Elle n'a jamais eu d'enfant, et vit très bien de n'avoir que des amants de passage. Jusqu'au jour où elle rencontre Andrew, qui, lui...
De leur côté, Agnès et Antoine ne rêvent que de ça : fonder une famille, leur famille. Mais ça ne fonctionne pas... Et puis il y a Carole, Armelle. A travers leurs histoires singulières, et l'histoire de leurs couples, l'autrice explore le désir d'enfant et le désir de maternité et ce qu'il peut parfois faire à nos vies.
Mon avis : en commençant ce livre, j'ai eu peur : le sujet se prêtait terriblement bien au pathos, au larmoiement (voire à l'apitoiement), mais aussi à l'eau de rose, aux violons chabada. Je n'avais envie de rien de tout ça, alors j'ai entamé le livre avec circonspection. Et finalement, ce roman très agréable ne tombe dans aucun de ces travers. J'ai beaucoup aimé suivre l'histoire d'Isabelle, celle d'Agnès, j'aurais bien aimé en savoir plus sur certains personnages qu'on explore moins et qui m'auraient semblé passionnants (un autre roman ? ça serait top !). Les rebondissements, nombreux et pas toujours attendus, tombent à pic comme il se doit. L'écriture est fluide, sans fioriture, sans prétention, discrète, elle laisse toute la place à l'histoire et aux personnages. Et l'histoire est très bien structurée, comme j'aime, construite, solide, et menée par des personnages cohérents et consistants. En plus, en plaçant l'intrigue dans les années 80, cette période charnière où la science a enfin pu venir réellement et efficacement en aide aux femmes (que ce soit pour aider à concevoir ou éviter de concevoir), et où les adoptions internationales se sont développées, l'autrice a choisi un terreau fertile, qu'elle a bien su exploiter pour en faire le décor d'un roman qu'on pourrait presque dire à suspens, où tous les possibles s'ouvraient soudain.
Vraiment, j'ai beaucoup apprécié ce bouquin ! Une chouette idée pour passer un bon moment de lecture en vacances (enfin... si vous n'êtes pas au prises avec le sujet je pense, il faut peut-être avoir fait une certaine paix avec la question pour apprécier le propos).
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