— Tu n’as rien compris en fait.
— Je t’écoute dans ce cas. Dis-moi pourquoi tu ne l’as pas butée ? T’as déjà tué des femmes, sans te soucier de la personne qui se cachait derrière le nom. Pourquoi pas Amy ?
— Amyliana, grogné-je, pas Amy. Et pourquoi elle est toujours en vie ? Parce qu’elle et moi, on se ressemble quelque part, j’ai envie qu’elle connaisse autre chose que la merde dans laquelle elle est embourbée.
— Des couilles, ça. Tu te mens à toi-même.
— Non. Elle a la rage de s’en sortir, comme je l’ai eue à une certaine époque. Elle ne se voile pas la face quant à son avenir. Elle sait d’où elle vient, les épreuves l’ont endurcie, et... Je ne l’impressionne pas. Ça, c’est quelque chose que j’admire chez les gens.
— Mais encore ?
Elle et moi.
Une pute et moi.
Improbable et dysfonctionnel.
Imprévisible et utopique.
Un cauchemar, mais une réalité.
Ma réalité.
Son aura m’aspire, sa bouche gourmande et sucrée est ma plus grande tentation.
Je suis ce pion parmi tant d’autre qui n’a pas demandé à naître, mais qui sera forcé de vivre pour mourir.
Je suis celui qui te pistera comme ton ombre, je suis celui qui t’abattra d’une balle dans la tempe, sans l’once d’un remord, sans penser à la peur que je t’aurais foutue avant de te flinguer.
Je suis le mec qui va te faire devenir dingue en moins de deux.
Je suis son pire cauchemar et son plus beau rêve. Je suis son traqueur, son tueur même si elle me donne le sourire au cœur et les larmes à l’œil.
Je suis celui qu’elle surnomme « A, mon Mystérieux ».
j’ai choisi le chemin le plus sinueux, combinant études et prostitution. Mais il s’avère que c’est une combinaison gagnante pour moi.
Je n’aime pas être une pute. Ne chipotons pas avec les mots, c’est ce que je suis une fois la nuit tombée. Mais vendre mon corps et mon cul me permet de manger, et d’étudier.
Je suis un leader.
Soit on me respecte, soit un devient un ennemi.
Aucune sympathie, aucune pitié. Et pour ces dames, aucune chance de faire palpiter autre chose que ma bite.
Mon nom ? Ne réfléchis plus. On m'appelle A.
— Vous êtes trop confiant. Je ne pense pas que je céderais à vos soi-disant charmes. Vous êtes un con, un arrogant, un...
— Et tu es une pute. Je ne baise pas avec ce genre de femmes. Parce que c’est ton boulot, d’abord. Mais je peux te dire une chose, Princesse. Le jour où je te toucherais, plus aucun autre ne passera après moi, ce qui te mettrait dans une merde inimaginable pour rembourser ce que tu dois.
— Vous êtes un sadique.