AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,31

sur 67 notes
5
2 avis
4
8 avis
3
8 avis
2
2 avis
1
3 avis

Critiques filtrées sur 2 étoiles  
Ce roman m'a désorientée et déçue après la lecture des trois premiers romans de Marie Redonnet qui m'avaient plongée dans l'émerveillement : Le Splendid Hôtel, Forever Valley et Rose Mélie Rose.
La narratrice relate dans La Femme au Colt 45 son terrible parcours d'exilée sans papiers d'une façon si explicative qu'elle en semble artificielle.
Exemple :
"Je vais attendre que les hommes soient arrivés au fleuve et qu'ils aient traversé. Ce sont des trafiquants qui profitent de la guerre pour faire des affaires. S'ils m'apercevaient seule sur le sentier descendant en direction du fleuve, ils abuseraient de moi, c'est sûr, et puis ils me tueraient."
Ou :
" Il est temps que je m'éloigne de la rive et que je cherche un gîte avant la nuit. Je suis étrangère et je dois respecter les lois du pays où je viens d'entrer et auquel je veux demander asile."
Comme tout cela est argumenté !
Lora Sanders a certes accompli un pas de géant dans la recherche d'autonomie qui motive les héroïnes de Marie Redonnet. Mais je n'ai pas ressenti la moindre sympathie à son égard : tout glisse sur elle comme sur les plumes d'un canard, elle n'a pas l'air de croire en sa propre aventure. Elle est faite de carton-pâte (ou d'acier inoxydable ).
J'ai préféré de beaucoup les trois romans cités plus haut malgré la mélancolie qui se dégage de toutes ces vies étouffées.
Ecrire de la littérature engagée est un exercice difficile parce que l'art est insensible au bien, au progrès, au bonheur.
Les premiers romans sont de l'art ; La Femme au Colt 45 est une sorte de manifeste selon lequel il est possible d'avoir une prise sur sa propre vie : je veux bien le croire, mais ce n'est pas vraiment mon affaire quand je lis. Mon affaire, c'est l'imaginaire.
Et puis encore un livre sur l'émigration ! Ce thème est intéressant entrecroisé avec d'autres, comme dans les grands livres. Il ne doit pas constituer un argument unique. C'est le défaut de la littérature contemporaine de broder autour d'un sujet "dit" d'actualité parce qu'on se met soudain à en parler frénétiquement : la monoparentalité, le transexualisme, l'émigration, l'inceste, les violences faites aux femmes, le don d'organes, l'homosexualité, le rapport fils/mère, fille/père, la recherche du père, la maltraitance... Cela manque de souffle et c'est un peu rebattu.
Je suis désolée de laisser cette critique car j'aime beaucoup l'auteur. Je relirai souvent des extraits de ses premiers livres empreints d'un charme envoûtant.
Commenter  J’apprécie          30
Une histoire de femme qui fuit un pays fictif en guerre pour trouver refuge dans un pays voisin où elle connait la vie précaire d'une sans papier et où l'on profite d'elle de toutes les manières possibles. le colt 45 est un prétexte ennuyeux pour faire passer ce personnage pour une "femme forte".

Les chapitre sont courts et à chaque début un narrateur introduit la scène avant que l'héroïne prenne le relais et raconte elle-même son histoire : c'est le seul aspect intéressant du livre.
L'écriture est faite de phrases courtes et factuelles, un style dont je me dis qu'il est plus répandu que je l'imaginais. le problème ici étant que ce style impliquant une distanciation froide et parfois ironique ne colle pas du tout avec le type d'histoire en question. Pourquoi me raconter des misères et en même temps m'empêcher de compatir ? Même quand l'héroïne raconte ses impressions, rien n'est jamais touchant. C'est en partie due au faite que Madame est parfaite, triomphe toujours de toutes les épreuves sans en être marquée le moins du monde – séparation avec sa famille, viol, prostitution, misère, esclavage, rien qui ne soit pas résolu par de la volonté et de la bonne humeur ; mais aussi car tout est raconté de manière très succincte et le livre est lui même très court – plus une longue nouvelle qu'un roman court. Beaucoup de choses se passent en peu de pages, le résultat étant que rien n'est traité avec profondeur.

On se dit finalement que l'auteure a voulu faire une histoire de réfugiés pour coller avec l'actualité – il y a même un passage avec une sorte d'attentat dans une sorte de camp de réfugiés – mais sans avoir rien à en dire. C'est du travail bâclé, superficiel comme un livre pour enfant ; tous les thèmes, qu'il aurait été intéressant de traiter sérieusement, sont réduits à être évoqués en quelques lignes.
Commenter  J’apprécie          31


Lecteurs (117) Voir plus



Quiz Voir plus

Le Cid (Corneille)

Que signifie "Le Cid" en arabe ?

le seigneur
le voleur
le meurtrier

10 questions
842 lecteurs ont répondu
Thèmes : théâtreCréer un quiz sur ce livre

{* *}