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Critique de BillDOE


Mission accomplie !
L'exercice d'inventer une suite à un premier tome qui a fait partie des best-sellers lors de sa sortie n'est pas facile et pas toujours une réussite. Ici, Antoine Renand relève le défi avec succès pour notre plus grand plaisir de lecteur.
Un psychopathe sévit depuis plus d'une vingtaine d'années sans que la police n'ait réussie à mettre la main dessus. Son protocole d'horreur consiste à prévenir sa victime un jour, une semaine, un mois ou des années avant de commettre son crime. Alors, il s'empare de sa proie, lui attache les mains dans le dos à l'aide d'un serflex, d'où le surnom que les enquêteurs vont lui donner, et la viole. Son plaisir il le trouve dans la détresse de ces femmes, lorsqu'elles le supplient de les épargner. Une cellule dirigée par le commandant Euvrard, Théo Larcelli et rejointe par Margot Tréabol va faire appel à Anthony Rauch dit « la poire » viré de la police car soupçonné d'être un ancien violeur...
L'auteur fait le lien avec le tome un en faisant intervenir des membres de la précédente enquête sur le psychopathe Alpha, ce qui permet d'argumenter cette suite et de ne pas perdre le lecteur pour ceux qui n'auraient pas encore lu le premier opus.
Le récit est bien mené et certaines digressions ont l'avantage de rompre une certaine monotonie dans le déroulé de l'enquête. Entre autres, l'auteur raconte ce qui a amené Serflex à devenir ce qu'il est, ce qui n'est que trop rarement le cas dans beaucoup de polars. La genèse de sa psychopathologie est un des plus de ce roman. Il dévoile aussi beaucoup de la vie privée de ses protagonistes et de leur histoire personnelle, ramifications opportunes qui enrichissent largement le roman.
Antoine Renand ne ménage pas ses personnages. Ils ne sont pas « immortels » comme dans beaucoup de polars ce qui autorise leur remplacement et un sang neuf dans l'histoire. Ce ne sont pas non plus des « surhommes », leurs qualités sont traitées dans la même proportion que leurs faiblesses.
L'intrigue peut paraître assez simple, mais cette candeur n'est peut-être qu'une feinte pour préparer un rebondissement imprévu, un dénouement étonnant, incroyable, abracadabrantesque ? à vous de le découvrir !
On passe un très agréable moment de lecture en compagnie de « L'empathie » tome 2, un ouvrage qui se lit d'une traite, sans reprendre son souffle et l'auteur montre qu'il a l'imagination des écrivains talentueux et qu'il ne tardera pas à rejoindre les meilleurs d'entre eux comme Thilliez, Giebel, Grangé et d'autres...
Merci aux éditions Robert Laffont et à masse critique privilégiée Babelio pour la découverte enthousiasmante de ce deuxième tome de « L'empathie ». C'est une réelle bonne surprise !
Editions Robert Laffont, La Bête Noire, 431 pages.
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