Les Vikings, et plus généralement les anciens Scandinaves, pratiquaient une religion qui ne s'organisait pas autour d'un culte de la force, de la guerre ou de la mort, mais qui se fondait plutôt sur la notion de fertilité et de fécondité, avec une pratique religieuse où la magie jouait un rôle essentiel.
Avec l'adoption du christianisme et de la vision politique du monde qu'il impliquait, des rois forts et centralisateurs se mirent en place partout, [...]. L'idée même de centralisation et de hiérarchisation, de serment d'allégeance ou de vassalité ne pouvait s'adapter à la mentalité viking. Il est donc permis de dire qu'en ce sens, le christianisme aura été l'un des grands facteurs d'extinction du Viking.
Tandis que l'homme part pêcher, chasser, commercer, combattre, elle gère le domaine dont elle assume toutes les charges. Même après le mariage, elle conserve sa dot, et peut divorcer si elle estime son mari indigne, si elle est insultée ou battue.
Leurs assauts suscitent une horreur d'autant plus forte qu'ils s'en prennent à ce qu'il y a de plus sacré, les églises, les monastères et leurs trésors. La notion de sacrilège ne les effleure pas, eux qui sont les derniers païens d'Europe, mais les clercs qui rendent compte de leurs exactions les dépeignent comme des monstres vomis par l'enfer.
La fantasy, livres, jeux, BD et films confondus, puise dans l'imagerie du guerrier viking tout autant que dans celle du héros celtique pour créer des super-héros dont Conan le Cimmérien fut le précurseur. Violents comme des berserkir, rarement traîtres, ils font trembler les dragons et marchent solitaires vers un sombre destin. Ils n'accordent leur confiance qu'à leur grande hache et à leur fidèle épée, ou à leurs équivalents magico-technologiques.
Les Vikings sacrifiaient à leurs dieux en échange de leur protection, et attendaient un retour équitable de ces mêmes dons. Mais, par-dessus tout, le maître mot de la relation du Viking au surnaturel prend la figure du destin, ce destin qu'il cherche à connaître par la magie, la lecture des runes, mais surtout qu'il accepte, sans se plaindre ni chercher à ruser avec lui lorsqu'il découvre le chemin qui lui est tracé.