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Critique de Sofiert


Dominique Resch est enseignant de français-hist-géographie dans le lycée professionnel Louise-Michel, dans le quartier de la Castellane, quartier réputé difficile.
Et pourtant il déclare exercer le plus beau métier du monde et en fait la démonstration dans ce roman graphique.
Le trombinoscope qui présente les élèves de la classe au début d'ouvrage confirme un regard positif posé sur la jeunesse. Toutes ces bouilles d'ados souriantes n'ont rien à voir avec les tronches de jeunes délinquants généralement diffusés.
Tout est dans le regard.
Et lorsque l'adulte, et plus précisément l'enseignant, pose un regard respectueux, attentif et bienveillant sur ces jeunes, des relations apaisées sont possibles. On ressent d'ailleurs au fil des vignettes une forme d'affection réciproque entre le professeur et ses élèves.

La bande dessinée se compose de saynètes ou de strips sur 1,2 ou 3 cases. Elle présente ainsi des instants de la vie du lycée, des situations cocasses, des bons mots et de courts échanges. le choix d'une couleur vive pour valoriser un personnage ou un objet donne du peps aux dessins.
Sous cette légèreté, on perçoit que certaines histoires demeurent représentatives de la détresse sociale qui persiste dans ces quartiers et qui mènent au décrochage scolaire et à l'échec. Reflet aussi des difficultés des primo-arrivants qui ne parlent pas la langue, rêvent d'une carte de séjour ou sont obligés de fuir.
L'ensemble sonne juste et n'est jamais artificiel, et la sincérité de l'auteur en fait l'atout majeur.

Malgré cela, je regrette pour ma part le caractère anecdotique et superficiel de la démarche. le principe des saynètes est certes divertissant mais ne permet pas d'approfondir les différentes situations et d'appréhender plus précisément le métier d'enseignant.
Des lecteurs moins informés sur les milieux scolaires y trouveront sans doute davantage de pertinence.
Merci à Masse critique privilégiée et aux éditions Vuibert pour cette proposition.

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