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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Le fils parle de son engagement bouddhiste, pendant que le père se fait observateur passif de l'histoire de la philosophie occidentale.
Du point de vue du père, l'échec de l'utopie marxiste serait le point culminant des philosophies occidentales trop occupées à chercher le bonheur à travers une meilleure organisation en société. Donc le bouddhisme éveillerait l'attention d'un occident dépité, mais pas au point de remplacer une utopie politique par une métaphysique alambiquée. En effet la réincarnation en tant que continuation du flux de conscience ne remporte clairement pas l'adhésion du père. le fils voudrait prouver par ses expériences vécues mais il obtient le résultat inverse.
Puis vient la question brulante pour le père : comment accepter que son fils ait abandonné une brillante carrière scientifique pour devenir moine ! S'engage alors le débat sur la perception de la contribution de la science au bonheur. Et là c'est le fils qui se montre le plus sceptique.
A chacun donc de prendre les arguments du père et du fils et d'en faire ce qu'il en veut. C'est le chemin qui compte. Au fil des lectures partagées sur Babelio, j'ai retenu ceci :
-Les mystiques nationalistes ou religieuses, la dictature du prolétariat ou celle de l'argent ont causé des ravages. Pour cette raison le débat démocratique doit être vif et ouvert. Chacun doit participer d'une manière ou d'une autre à la société civile. Les pouvoirs économiques et politiques de chaque individu doivent toujours être limités.
-Toutes les idéologies chantent la même chanson monotone "Je ne suis pas un animal" (cit. Wilhelm Reich). L'animal humain s'égare à cause de ses propres capacités cognitives. Ainsi notre espèce, par son énorme impact sur l'environnement, démontre une capacité d'adaptation limitée.
- Sans l'apport qu'une quelconque révélation, la vie après la mort existe réellement dans la mémoire vive des êtres proches survivants. Et donc cette mémoire doit être animée par l'exemple de la sagesse du défunt.



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La première partie de ces dialogues est purement philosophique ; la seconde est plus concrète et de ce fait plus intéressante.
Les réponses de Matthieu Ricard utilisent assez souvent des images propres au Bouddhisme sans doute, mais qui en France sont inopérantes, - je dirais, artificielles dans la mesure où elles ne correspondent à rien de concret ; de ce fait, souvent ses réponses manquent de concrétisations.
Trois choses me laissent insatisfait :
- que les Sages soient servis par leurs disciples (M. Ricard reste très elliptique sur ce sujet) ;
- le retard technologique du Thibet bouddhiste où les habitants vivent (vivaient ?) dans une certaine misère matérielle ;
- pourquoi faudrait-il absolument "trouver un sens à la vie" ? L'absence de sens empêche-t-il le bonheur ? Rien à mes yeux ne le démontre.
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On a déjà lu des livres où un philosophe et un religieux s'affrontent. Ce qui est beaucoup plus rare, c'est un dialogue entre un père et son fils - qui ont pris des directions diamétralement opposées dans le domaine de la vie et de la pensée. Jean-François Revel (mort en 2006) fut un philosophe et un chroniqueur assez connu, rationaliste et athée. Matthieu Ricard, qui avait une vocation scientifique, a tout lâché pour s'installer en Asie et y recevoir l'enseignement de grands maitres du bouddhisme tibétain. Il est devenu le porte-parole du Dalaï Lama et c'est l'une des personnalités les plus connues du bouddhisme en France.
Dans cet ouvrage, les deux penseurs s'affrontent courtoisement sur tous les thèmes qui gouvernent la vie des hommes. Leurs discours sont très différents, au point qu'on a parfois l'impression d'un dialogue de sourds. Pour ma part, l'intellectualisme du philosophe - desséchant - m'a un peu assommé. Son fils n'est pas rebelle à la pensée rationnelle, mais il ne lui attribue pas autant d'importance que J.-F. Revel. le bouddhisme met en avant des valeurs éthiques compatibles avec l'humanisme occidental, mais éloignées des valeurs philosophiques athées. Le livre m'a semblé stimulant sur le plan intellectuel. Mais l'échange entre les deux protagonistes ne font pas vraiment avancer le schmilblick, pour les personnes soucieuses de spiritualité. C'est du moins l'impression que je garde de ce livre.
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C'est au-delà de la rencontre d'un religieux et d'un philosophe, les retrouvailles d'un père et d'un fils. Il n'y a donc pas de véritable confrontation mais une discussion gentille entre personnes bien éduquées. le côté érudit de la conversation rend le livre parfois ennuyeux.
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J'espérais un ouvrage enrichissant... Hélas, ni les propos du moine ni les propos du philosophe ne sont enthousiasmants. le débat n'en est pas réellement un puisque chacun s'écoute parler... pour ne rien dire. Les deux sinuent, détournent, "métaphorisent", s'amusent à dessiner quelques fioritures, s'embrouillent eux-mêmes dans leurs explications, sans avancer de propos clairement convaincants. Les broderies destinées à faire joli, à noircir des pages histoire de remplir le livre, finissent par être lassantes. Ca creuse, ça creuse, mais point de trésor au final.
Peut-être que j'en attendais trop... car j'apprécie beaucoup Matthieu Ricard. Mais je reste sur ma faim.
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Très abordable sans avoir des connaissances philosophiques, scientifiques ou religieuses particulières. le texte est la retranscription d'un dialogue qui n'évite pas les digressions ni les répétitions, mais à ces réserves près, cette confrontation entre un philosophe occidental athée et son moine de fils est très instructive, voire passionnante. Excellente introduction au bouddhisme.
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