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Citations sur Les Enfants de Poséidon, tome 1 : La Terre bleue de nos.. (9)

Sous la peau apparemment solide de l'univers se trouvait une effervescente irréalité de mécanisme quantique, qui se déroulait dans un paysage aussi déformé et surréaliste qu'un tableau de Salvador Dalí. Des mondes fantômes se détachaient du présent à chaque décision.
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Et, pour la plupart des gens, savoir que l'humanité n'était pas seule dans l'univers deviendrait aussi pertinent que le fait que les protons étaient composés de quarks.
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Sunday avait décidé, provisoirement, de pardonner à son frère. Elle n'avait pas pris cette décision à la légère, car elle estimait que le pardon devait être considéré comme une énergie non renouvelable, tel le pétrole ou l'uranium. Il ne devait pas être distribué sans réserve, et il ne fallait jamais compter sur le sien.

p. 111
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En 2030, à l'époque de la naissance d'Eunice, rien de tout cela n'existait. Seule la chimie permettait de propulser des fusées dans l'espace. Il restait quelques stations spatiales délabrées, fabriquées avec des boîtes de conserve. Les traces de pas sur la Lune étaient intactes depuis soixante ans. Un peu plus loin, quelques robots bruyants, aux allures de chiots, se traînaient sur Mars. Des sondes spatiales, de la taille de couvercles de poubelles, s'enfonçaient dans les ténèbres.
Le ciel nocturne était un océan sombre et vertigineux.
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Mais […] le paysage de Crommelin [sur Mars] était tout bonnement fantastique. Il n’y avait pas d’autre mot. La Lune avait sa désolation magnifique, son absence d’air et son silence comme l’espace entre les pensées, mais il avait fallu une éternité de pluie et de vent pour sculpter ces formes sidérantes et précises.
La nature ne devrait pas pouvoir faire ça, pensa Sunday. Elle ne devrait pas pouvoir créer quelque chose qui ressemblait à l’œuvre d’une intelligence déterminée, quelque chose d’aussi artistique, lorsque les seuls facteurs qui entraient en jeu étaient une physique dépourvue de pensée et une durée aussi longue qu’indécente. Le temps de déposer les sédiments, déluge après déluge, durant des époques entières dans un passé extrêmement lointain, quand Mars était encore chaude et humide et qu’elle croyait, faussement, avoir un avenir. Le temps pour le hasard cosmique de jeter un poing venu du ciel frapper ces couches soigneusement superposées, perforant des couches géologiques comme une balle traversant un livre. Et encore plus de temps – d’innombrables millions d’années – pour que le vent et la poussière s’adonnent à leur impitoyable travail de décapage et d’érosion, qu’ils usent les couches exposées à différentes vitesses, selon leur dureté et leur chimie jusqu’à ce que ces marches et contours à angle droit qui paraissaient conçus délibérément prennent une solidité majestueuse, et semblent s’élever des profondeurs comme les escaliers des dieux.
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- Des décennies, peu-être même un siècle ; qui sait ? Comme vous en fait. Vous êtes jeune. Dans cent ans, vous ne pensez pas que la médecine aura fait des progrès ?
- Je ne me projette pas aussi loin.
- Il va falloir s'y mettre. Tous les êtres humains doivent le faire. Parce que nous sommes tous dans le même bateau, non ? Nous avons vécu les bouleversement du changement climatique, les guerres des ressources et des réfugiées, les déluges et les tempêtes méthaphorique et bien réels, n'est-ce pas ? Et si ne n'est pas le cas, nous avons eu l'immense chance d'avoir eu des ancêtres qui l'on fait et qui nous ont permis de naître dans cette période de merveilles et de miracles, où les possibles s'ouvrent au lieu de se fermer. Nous sommes tous les enfants de Poséidon, Geoffroy, que vous le vouliez ou non.
- Les enfants de Poséidon, répéta-il. C'est censé vouloir dire quelque chose ?
-Nous avons survécu. C'est tout. Nous avons échappé à ce que l'Histoire pouvait nous réserver de pire et nous allons bien. Le temps est venu de nous rendre utiles.
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Mieux valait s'occuper. Mieux valait s'occuper, même si c'était débile et inutile, plutôt que de ne rien faire.
Tandis que l'univers observait leur projet délabré en riant.
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La chambre était une capsule temporelle, un morceau du XXI°s hébergé dans le présent... Les meubles étaient en bois, pas de ce bois qu'on faisait pousser directement en forme de meuble, mais celui qui avait d'abord été un arbre avant d'être coupé, scié et taillé à la vapeur.

p. 325
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La réalité n'était qu'un tour joué par la cognition, une illusion tissée par le cerveau. Sous la peau apparemment solide de l'univers se trouvait une effervescente irréalité de mécanique quantique, qui se déroulait dans un paysage aussi déformé et surréaliste qu'un tableau de Salvador Dalí. Des mondes fantômes se détachaient du présent à chaque décision. L'univers lui-même retomberait un jour dans un état de stase entropique absolu, la véritable fin des temps. Aucune action, nul souvenir d'une action, pas la moindre trace de souvenir, ne pouvait durer pour toujours. Tous les agissements humains, du minuscule geste de bonté à l'immense réussite artistique, étaient vains, au final.

Mais personne n'y pensait lorsqu'on allait rencontrer son amoureux, qu'on choisissait un menu ou qu'on devait se rappeler un anniversaire. La banalité de la vie normale prenait toujours le dessus sur le miraculeux.
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